Ce texte bien plus qu'un divertissement comique est également un témoignage qui rend compte en quelque sorte de l'actualité d'Athènes par un contemporain. C'est le regard d'un Athénien posé sur sa cité et sur le fonctionnement de sa démocratie, de sa justice, celui d'Aristophane.
Ce texte est extrait de l'œuvre les guêpes datée de -422 et écrite par Aristophane. La traduction proposée ici est celle de Victor-Henri debidour. Il vise à démontrer les dysfonctionnements de la justice athénienne et s'inscrit dans la lutte qu'Aristophane menait contre Cléon qui était à la tête de la cité bien qu'a la période à laquelle Aristophane écrit Les guêpes le contexte soit à la guerre du Péloponnèse qui n'était pas ici le sujet majeur. Ces dénonciations s'inscrivent donc dans une histoire, celle de Chéricleon, un juge qui est atteint de « tribunalité aigu ». Son fils Vomicléon tente de le raisonner avec difficulté et se résout à l'enfermer dans sa maison. A la fin pour le calmer Vomicléon le fait juger un chien accusé de vol. Cette œuvre fait partie des nombreuses comédies qu'il a écrites dont 11 nous sont parvenus. Les œuvres de ce poète-comique grecque du Vème siècle, né vers 450-445 et mort vers 385-386 sont précieuses pour la connaissance de l'histoire des institutions et des mœurs athéniennes à la fin du V ème siècle avant Jésus-Christ.
Notre problématique est la suivante : la dérive du pouvoir des juges dénoncée par Aristophane met-elle en danger la démocratie à Athènes ?
[...] C'est ce que nous allons voir dans notre seconde partie. II) Dérives et abus du pouvoir des juges. Quelles conséquences pour la démocratie ? La dénonciation d'Aristophane. Chéricleon, le portrait d'un juge incapable. Nous avons vu que les juges avaient énormément de pouvoir et étaient en quelque sorte des citoyens à part. Cependant, Aristophane met en lumière à travers Chéricleon l'incapacité de certains juges à Athènes à exercer correctement leurs fonctions. [...]
[...] Les guêpes : illustration d'une lutte opposant Cléon et Aristophane. On se demande si Aristophane ne dénonce pas la mesure prise par Cléon d'augmenter le mistos des juges à trois oboles qui auraient en fait attiré davantage de personnes intéressées par l'argent plutôt que d'exercer avec ferveur, impartialité et devoir leurs taches . Aristophane montre au grand jour sa haine pour Cléon dans ce passage et dans cet ouvrage, Cléon est affublé de braillard bravache, il est accusé de surprotéger les juges ligne 75 il nous protège . [...]
[...] Aristophane critique les juges et l'exercice de leur pouvoir, il critique Cléon et met en avant les dérives et les effet pervers du mistos pour la justice athénienne, cependant à cette période la démocratie athénienne semble a son apogée, car en effet les plus pauvres peuvent participer à la démocratie et à son bon fonctionnement, ils participent comme les autres à leurs devoirs de citoyens grâce notamment à ces indemnités. Deplus, bien qu'Aristophane ne nous trace le portrait d'une cité où des incompétents usent et abusent de leurs pouvoir , on voit que le contexte , bien qu'il soit celui de la guerre du Péloponnèse ( - 431 à 404 spartes et Athènes), la cité a assez de moyens et notamment grâce à des indemnités versées par les alliés d'Athènes pour faire fonctionner la démocratie. Le portrait qu'Aristophane dresse de Cléon est également à nuancer. [...]
[...] C'est un homme pervers qui se rince l'œil ligne 45 de la nudité des adolescents qui passe devant le conseil. Il prend un grand plaisir de sa toute-puissance ligne 33 m'implore comme un dieu ou encore délicieuse béatitude ligne 3. Donc on voit à travers ces quelques exemples qu'Aristophane met en avant le manque de sérieux des juges, les dérives de leurs pouvoirs sont dénoncées dans ce passage. Leur perversion, leur cruauté, semblent incontrôlable, in punissable, car Chéricleon affirme lui-même non sans contentement et tout sans avoir de compte à rentre Ligne 58. [...]
[...] Ce texte est extrait de l'œuvre les guêpes datée de -422 et écrite par Aristophane. La traduction proposée ici est celle de Victor-Henri debidour. Il vise à démontrer les dysfonctionnements de la justice athénienne et s'inscrit dans la lutte qu'Aristophane menait contre Cléon qui était à la tête de la cité bien qu'a la période à laquelle Aristophane écrit Les guêpes le contexte soit à la guerre du Péloponnèse qui n'était pas ici le sujet majeur. Ces dénonciations s'inscrivent donc dans une histoire, celle de Chéricleon, un juge qui est atteint de tribunalité aigu Son fils Vomicléon tente de le raisonner avec difficulté et se résout à l'enfermer dans sa maison. [...]
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