Hérodien, auteur de l'Histoire des empereurs romains, serait né en 165 ou dix ans plus tard et mort en 245 ou 249. On ne sait en effet pratiquement rien de lui, seulement qu'il vécut sous le règne des empereurs dont il a écrit l'histoire et qu'il a rempli quelques fonctions soit près du Prince soit dans l'Etat. « Pour moi, dit-il, j'ai assisté à l'histoire que j'entreprends d'écrire ; elle n'est ni inconnue ni sans témoin ; elle vit toute récente dans la mémoire de mes lecteurs ; je veux l'écrire avec un respect religieux pour le vrai ». Auteur grec, son histoire commence à la mort de Marc Aurèle en 180 et finit à l'avènement de Gordien III en 238 ; l'éclat de cette noble vie illumine les premières pages de son récit, dont le tableau se ternit au fur et à mesure de la lecture. La première traduction française d'Hérodien est parue en 1675 et a pour auteur BoisGuillebert. L'extrait étudié ici dresse le portrait de l'empereur Marc Aurèle qui régna de 161 à 180, après Antonin le Pieux (138-161). Le fils de Marc Aurèle lui succédera de 180 à 192.
Quel portrait Hérodien fait-il de l'empereur Marc Aurèle et pourquoi décide-t-il de commencer son récit par son règne ?
[...] Pour cette raison, Hérodien décida de commencer son œuvre par le règne de Marc Aurèle, période décisive pour l'histoire romaine. Comme nous l'avons vu, Marc Aurèle (né en 121 à Rome mort en 180 près du Danube)- qui régna de 161 à 180- avait une vie familiale réussie : il tint un rôle de bon père avec les enfants qu'il eut avec Faustine la Jeune. Cet empereur marqua surtout les mémoires pour son côté empereur- philosophe stoïcien. Cette philosophie imprégna toute sa vie, y compris son gouvernement. [...]
[...] Cependant, toutes ces actions n'ont cependant pas étaient guidées par le stoïcisme puisqu'il avait un respect profond pour la tradition romaine que ce soit juridique ou bien au niveau des rites de la religion romaine à laquelle il participait grandement au sein de la cité, il était le grand prêtre et il veillait à la célébration exacte des rites anciens et au maintien de la pureté, mais aussi à l'établissement de tout rite nouveau en particulier ceux que le sénat attribuer aux empereurs défunts : Hadrien, Antonin, Faustine. Mais cela révélait encore Marc Aurèle comme étant un être harmonieux et en paix avec ses semblables comme l'inculque le stoïcisme. [...]
[...] Quand il devint proche de l'empereur Antonin, il supportait mal les banquets donnés et le temps qu'il dérobait à sa vie officielle était consacré à la lecture. D'ailleurs en 161 au début de son règne personnel, il demanda à Fronton de lui envoyer des livres. Le stoïcisme est une école philosophique de la Grèce antique fondée au IVe s avant Jesus-Christ par Zénon de Cittium (336-264 avt JC). Mais nous connaissons surtout le stoïcisme à travers des auteurs romains : c'est le stoïcisme impérial de Sénèque ( 4 avt JC - 65 ap JC) et d'Epictète (v. [...]
[...] Portrait de l'empereur Marc Aurèle à partir d'un extrait de l'Histoire des empereurs romains, I Hérodien Hérodien, auteur de l' Histoire des empereurs romains, serait né en 165 ou dix ans plus tard et mort en 245 ou 249. On ne sait en effet pratiquement rien de lui, seulement qu'il vécut sous le règne des empereurs dont il a écrit l'histoire et qu'il a rempli quelques fonctions soit près du Prince soit dans l'État. Pour moi, dit-il, j'ai assisté à l'histoire que j'entreprends d'écrire ; elle n'est ni inconnue ni sans témoin ; elle vit toute récente dans la mémoire de mes lecteurs ; je veux l'écrire avec un respect religieux pour le vrai Auteur grec, son histoire commence à la mort de Marc Aurèle en 180 et finit à l'avènement de Gordien III en 238 ; l'éclat de cette noble vie illumine les premières pages de son récit, dont le tableau se ternit au fur et à mesure de la lecture. [...]
[...] Les Parthes poussèrent ensuite leur avantage et menèrent un raid sur la Syrie où ils installèrent un protectorat. Rome- dirigée depuis peu par Marc Aurèle et Lucius Verus- entama alors une forte mobilisation pour contrer la puissance parthe ; en 163 avec le soutien de Statius Priscus, général romain, l'Arménie fut reconquise ; en 165 au plus tard, avec le soutien d'Avidius Cassius, général romain, le protectorat romain fut rétabli en Syrie. La guerre se termina pendant l'été 166. Mais de nouvelles menaces gagnèrent le Danube. [...]
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