"Les Poliorcétiques" est un traité divisé en plusieurs chapitres, l'extrait est du traité écrit par Enée le Tacticien, chapitre XIII. Énée le Tacticien est l'auteur de plusieurs traités de tactique, mais la seule œuvre restant de l'auteur est le traité intitulé "Poliorcétiques", dont le sous-titre est : "Commentaire tactique sur la façon dont doivent se défendre des assiégés", est composé de plusieurs écrits relatifs à l'art militaire.
Le personnage d'Énée est très mal identifié. On suppose qu'il fut chef de mercenaires ou du moins militaire grec du IVe siècle, si Polybe et Elien le Tacticien le mentionnent, ils ne précisent ni sa patrie, ni son époque, ni ses titres (Xénophon, Anabase, IV, 7, 13 et Helléniques, VII, 3, 1). Son œuvre, grâce à l'étude du texte, a été daté entre -360 et -356. Mais on dispose d'une autre hypothèse : le texte daterait entre 400 et 360 avant J.-C., car aucun événement postérieur à cette date n'est mentionné. Le traité, tel qu'il nous est parvenu n'est probablement pas l'œuvre originale.
Nous tenterons à travers cet extrait de définir les différentes méthodes ou tactiques a adopter lors d'un siège et toutes les éventualités possibles face aux différentes machines utilisées par l'ennemi. Pour cela nous ferons un bref récapitulatif des stratégies militaires de l'époque, dans un second temps la poliorcétique grecque au temps d'Enée: côté des assiégés avec les machines de guerre et enfin la poliorcétique grecque au temps d'Enée : côté des assaillants avec la riposte face aux attaques.
[...] Certains historiens distinguent plusieurs étapes dans la conception stratégique des cités, ainsi on aurait adopté successivement 3 stratégies stratégie Traditionnelle stratégie Péricléenne : stratégie d'attaque pendant les guerres médiques stratégie Nouvelle : adoptée à partir du IVe siècle, elle vise à renforcer la ville avec notamment des enceintes urbaines tout en défendant le territoire par la multiplication des ouvrages fortifiés. Importance est donnée aux remparts. Cette stratégie nouvelle est rendue possible par le progrès accompli dans l'art du siège et la défense du territoire comme Athènes par exemple. D'autres cités semblent être plus attachés à la protection de la ville compte tenue des considérables progrès de la poliorcétique. II. La poliorcétique grecque au temps d'Enée: côté des assiégés Les engins de siège sont souvent des engins permettant d'envoyer des projectiles sur ou par-dessus les murailles, comme la catapulte. [...]
[...] Tours, mâts, béliers, trépans et tortues apparaissent donc chez Enée, contrairement à ce que l'on peut supposer à la lecture des historiens, comme des machines d'utilisation relativement courantes. En ce qui concerne les catapultes et les frondes faisant partie de la catégorie des machines de grande taille sur lesquelles beaucoup d'hommes sont amenés en 1re ligne, l'auteur ne fait allusion qu'une fois dans le texte ligne 22. Rien ne nous permet de supposer que l'on en faisait un usage massif à cette époque. [...]
[...] Il fut publié pour la première fois en 1609, par l'humaniste Casaubon, en l'accompagnant d'une version latine. Traduit par la suite en français par Beausobre en 1757. Le terme poliorcétique vient du mot grec poliorkêtikos, de poliorkeîn : assiéger une ville, qui désigne ce qui est relatif à la technique du siège des villes et places fortes, ou l'art et les techniques du siège. On l'applique aussi à la défense des villes contre les sièges. La période hellénistique fut très riche en la matière notamment avec Démétrios Poliorcete surnommé le Preneur de villes (vers 336–283). [...]
[...] "Les Poliorcétiques", Enée le Tacticien- chapitre XIII Introduction Le texte ci-dessous, les Poliorcétiques, est un traité divisé en plusieurs chapitres, l'extrait est du traité écrit par Enée le Tacticien, chapitre 13. Énée le Tacticien est l'auteur de plusieurs traités de tactique, mais la seule œuvre restante de l'auteur est le traité intitulé Poliorcétiques, dont le sous-titre est : Commentaire tactique sur la façon dont doivent se défendre des assiégés, est composé de plusieurs écrits relatifs à l'art militaire. Le personnage d'Énée est très mal identifié. [...]
[...] On pouvait envoyer de lourdes pierres, mais aussi des charognes infestées de germes pour propager des maladies ou encore des bombes incendiaires. Le traité d'Enée nous montre une évolution au niveau des techniques de la poliorcétique grecque au cours du demi-siècle qui suivit la guerre du Péloponnèse (alors qu'à juger l'utilisation de ces machines dans d'autres récits, on pourrait croire au contraire à une baisse) Le premier groupe de machines mentionné par Enée est constitué par celles qui permettent de surplomber le rempart tours, mâts ou autres choses du même genre (l.2-3). [...]
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