La jeunesse est le temps des apprentissages, les cités (polis) ont à cœur d'éduquer ses jeunes pour en faire les meilleurs citoyens possible.
Cette source narrative littéraire est une biographie retraçant la vie d'un homme illustre et surement mythique dans laquelle elle relate les préceptes à appliquer pour que le jeune spartiate devienne un citoyen modèle.
Rédigée vers 100-102 apr. J.-C., cette œuvre dépeint le portrait moral du personnage plutôt que de rapporter les événements politiques de l'époque. L'auteur déforme parfois la vérité. Ici cette biographie retrace la vie de Lycurgue, législateur mythique de Sparte.
De 404 à 306 se déroule une lutte pour l'hégémonie entre Sparte, Athènes et Thèbes. Sous l'impulsion de Lycurgue, personnage considéré comme peut-être mythique, l'entrainement militaire appelé syssition à Sparte est réorganisé à Sparte pour pouvoir contrer ces deux cités qui deviennent de plus en plus envahissantes notamment par leur expansion territoriale. Il nait dès lors une compétition, agôn, entre Sparte et Athènes.
Ainsi nous pouvons nous demander comment l'éducation des jeunes se déroule à Sparte, s'il existe une manière d'éduquer spécifique à la civilisation spartiate et sur quels éléments se base cette éducation.
[...] Après le repas du soir, raconte Plutarque, le jeune chef qui dirigeait un groupe ou posait à ses élèves des questions destinées à former leur jugement. Quel est, leur demandait-il, le plus honnête homme de la ville? Que pensez-vous de telle action? réponse devait être précise et justifiée ; ceux qui parlaient sans avoir réfléchi étaient châtiés, l'irène par exemple lui mordait le pouce. En outre, les enfants étaient admis à assister, mais sans y prendre part, aux repas communs des citoyens, afin de profiter des conversations qui s'y tenaient. Aucune opposition aux châtiments n'était accordée. [...]
[...] Il nait dès lors une compétition, agôn, entre Sparte et Athènes. Ainsi nous pouvons nous demander comment l'éducation des jeunes se déroule-t-elle à Sparte, s'il existe une manière d'éduquer spécifique à la civilisation spartiate et sur quels éléments se base cette éducation . Dans un premier temps, nous verrons que dès la naissance, l'enfant spartiate est confronté à des rituels qui le mèneront plus tard à devenir un vrai hoplite. Dans une deuxième partie, nous aborderons le fait que vers l'âge de 12 ans, les enfants participent à un entrainement plus spécifique et pour finir dans une dernière partie, nous verrons qu'après ces 12 ans l'enfant est amené à avoir une fin d'apprentissage dont les comportements sont quelquefois considérés comme formateurs. [...]
[...] C'est le début de l'agôge à proprement parler. Elles les élèvent de façon à leur donner une éducation rigoureuse, disciplinaire et leur apporte les préceptes qui les feront devenir un homme : aucune peur du noir, aucun caprice n'est accepté, aucun pleur (l.8-10). Le choix des nourrices se fait par les parents : ils les achètent pour leur donner une bonne éducation. Quelquefois, les parents confient même leurs enfants à des nourrices étrangères à leur cité. Ici, Lycurgue donne l'exemple d'Amicla, une Lacédémonienne élevant l'Athénien Alcibiade. [...]
[...] A la suite de ce premier rituel, l'enfant est confié à une femme qui lave les nouveaux-nés dans du vin. Nus, ils sont fractionnés avec l'alcool dans le but "d'éprouver leur tempérament".Ce rite permet de voir si l'enfant sera fort et en pleine santé (l.5 à 7). Ce rite est à prendre avec beaucoup de précautions car normalement un nouveau-né, fragile qui plus est, ne supporterait pas les effluves du vin. Ensuite, l'enfant est retiré de ses parents pour que son éducation soit faite par la nourrice. En effet, à 7 ans, ils sont enlevés à leur famille. [...]
[...] Cela peut être considéré comme un système d'apprentissage des bonnes moeurs à suivre lorsque l'enfant deviendra un adulte. En définitive, à travers ce texte nous pouvons dire que l'éducation spartiate rassemble certains principes qui ont pour but de montrer les vertus d'un jeune spartiate accompli. Il leur fallait manifester un esprit hardi, supporter sans sourciller la plus grande douleur corporelle, endurer la faim, le chaud et le froid, la fatigue, fouler nu-pieds le plus mauvais terrain, porter le même vêtement l'hiver et l'été, supprimer toute manifestation extérieure de sentiments, et montrer en public,un maintien réservé. [...]
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