Ce texte qui nous est ici proposé est extrait du plaidoyer écrit par l'orateur Démosthène pour Euxithéos dans le procès qui l'oppose à Euboulidès.
A travers cet extrait Démosthène met en avant la filiation parentale qui fait d'une personne un citoyen à part entière avec des droits et des devoirs mais la filiation n'est pas le seul élément il y a aussi les différents cercles de sociabilité comme élément essentiel de reconnaissance du citoyen.
On peut alors se demander de quelle manière un citoyen était reconnu sur un plan juridique mais aussi par ses pairs.
[...] Selon lui le fait d'être pauvre ne doit pas constituer une limite à l'obtention de la citoyenneté, car cela amène à une oligarchie où seuls les aristocrates décident. En prouvant l'asté de ses parents c'est-à-dire leur citoyenneté Euxithéos démontre qu'il ne peut pas être exclu de la liste du dème de son père, car on fait parti du dème de son père de manière héréditaire même s'il faut passer un examen devant les démotes. Quand on est inscrit sur cette liste, on peut avoir accès aux magistratures politiques et juridiques, mais l'on a aussi des devoirs envers sa cité. [...]
[...] On retrouve cela à la ligne 2 où comme je l'ai dit plus haut le citoyen athénien est avant tout un guerrier. Il doit aussi protéger la paix qui règne au sein de sa cité en faisant passer le bien de celle-ci avant son intérêt personnel aussi bien par des projets de loi que par des réformes c'est pour cela que les magistrats n'étaient pas en poste longtemps. Cela avait pour conséquence de minimiser la corruption. Le citoyen n'a pas que des devoirs juridiques ou civiques, mais aussi liturgiques avec la participation obligatoire des plus riches aux évènements religieux. [...]
[...] En cas de refus des démotes on peut attaquer le père en procès où le vendre en esclavage. Aux lignes 15 et 24 le dème fait aussi parti de ce processus de reconnaissance. Conclusion Les citoyens grecs et notamment athéniens étaient très attachés à ce qui faisait d'eux des citoyens ce qui explique le nombre important de plaidoyers qui concernent des citoyens et la remise en cause de la légitimité de leur citoyenneté. La loi de Périclès en 451 qui définit comme citoyen tout homme qui est fils de citoyen et de mère fille de citoyen. [...]
[...] L'application de cette loi a pour conséquence de faire de ce corps civique un cercle isolé au sein de la cité. Cette loi a aussi exclu plusieurs familles de la citoyenneté si elles ne pouvaient pas prouver leur légitimité par les révisions annuelles des listes des dèmes comme nous l'avons dans l'explication. Cependant, il ne faut pas oublier que c'est le fait d'être reconnu par ses pairs qui permettent à un citoyen de pouvoir se reconnaître à travers une cohésion identitaire en pratiquant les rituels et les sacrifices aux dieux ensemble, mais aussi une cohésion juridique avec le partage des repas puisqu'un citoyen de plein droit peut assumer le financement de sa contribution. [...]
[...] De plus, ces plaidoyers sont faits pour influencer les juges et non rétablir une vérité. En prouvant son appartenance à une phratrie Euxithéos écarte tout fait qu'il soit étranger, car cela n'est pas accordé aux enfants illégitimes ou bien aux enfants de métèques. Cependant, il est possible que des enfants adoptés par un citoyen bien qu'il n'y ait aucun lien biologique soit accepté dans une phratrie s'il n'y a aucun héritier. En démontrant l'importance de la phratrie dans le cadre de l'institution juridique du citoyen, Démosthène nous livre un témoignage de ce qu'était l'importance de ce statut et la manière dont il était perçu dans un monde grec soumit à la domination macédonienne et notamment avec Athènes qui ne peut plus conserver sa place majeure sur la scène politique internationale. [...]
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