Au milieu du IVe siècle, la Grèce est toujours une mosaïque de cités États avec au nord de grands royaumes tels que la Macédoine ou l'Illyrie. Cependant, les rapports de force ont bien changé depuis le Ve siècle. Athènes reste une grande cité à la force navale incontestée, mais à la puissance terrestre remise en cause. Sparte quant à elle a dominé le monde grec et une partie de l'Asie mineure après la guerre du Péloponnèse, mais perd de son influence à la fin de la guerre de Corinthe où les Lacédémoniens perdent contre Artaxerxés, grand roi de Perse. Au début du IVe siècle, c'est Thèbes qui domine la Grèce. À côté de ce monde grec divisé, on retrouve en Orient l'immense Empire perse dominé par Artaxerxés III puis le grand roi Darius.
[...] Les Grecs sont vus par nature comme supérieurs aux Barbares. Ce n'est donc pas apporter la civilisation hellénistique l'objectif, mais bien d'agrandir le monde Grec par des Hellène et pour des Hellènes. Isocrate dans le reste de son Philippe explique d'ailleurs que c'est le moment d'attaquer les Perses puisqu'ils sont en situation de faiblesse après l'échec de l'expédition des Dix Milles et l'épisode d'Agésilas. Celle lutte contre les Perses de la part du monde Grec doit donc répondre à une volonté colonialiste qu'expose Isocrate. [...]
[...] De fait, Philippe II lors de la rédaction de ce texte vient de signer une paix dîtes de Philocrate avec Athènes, cité d'Isocrate. La Macédoine est surtout en conflit avec les ethnies des Balkans comme les Illyriens et les Thraces. Lors de l'envoi de ce texte, la situation de Philippe et des Grecs est compliquée, car Philippe a pris part à la troisième guerre sacrée en soutenant en même temps Thèbes et Athènes. Malgré cela, Isocrate le voit tout de même comme le chef providentiel comme on le voit ligne 21 : il est nécessaire que ce soit toi qui prennes la tête de la guerre Cette union de tous les Grecs, ce panhellénisme sont essentiels pour le plan d'Isocrate. [...]
[...] Ce discours d'Isocrate prône donc plusieurs objectifs, mais peut être critiqué, car on a affaire ici à un discours assez subjectif. III) Un projet politique réalisable ? Une unité grecque complexe : Ce discours d'Isocrate accorde une grande importance à l'union des grecs, à une union panhellénique digne de celle des guerres médiques. Cependant, ce courant de pensée que prône Isocrate et qui caractérise une partie des Athéniens n'est pas l'avis de tous. Le choix de Philippe II de Macédoine comme chef de cette union panhellénique est contesté par certains athéniens tels que l'orateur Démosthène. [...]
[...] Il explique que les mercenaires le sont par manque de ressources. La solution est donc d'utiliser leurs talents pour la guerre dans une guerre contre les Barbares, contre les Perses. Il conseille donc à Philippe II d'utiliser toute cette masse de mercenaires dans l'armée panhellénique afin de les occuper et surtout d'utiliser cette masse dans un but honorable. En réalité, Philippe II fait déjà usage des mercenaires dans ses troupes et cela est bien connu dans le monde Grec et même critiqué par certains comme l'orateur athénien Démosthène. [...]
[...] Cependant, les rapports de force ont bien changé depuis le Ve siècle. Athènes reste une grande cité à la force navale incontestée, mais à la puissance terrestre remise en cause. Sparte quant à elle a dominé le monde grec et une partie de l'Asie mineure après la guerre du Péloponnèse, mais perd de son influence à la fin de la guerre de Corinthe où les Lacédémoniens perdent contre Artaxerxés, grand roi de Perse. Au début du IVe siècle, c'est Thèbes qui domine la Grèce. [...]
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