Dans le monde hellénique, les oracles étaient considérés comme un aspect fondamental de la religion. Ils étaient rendus par certains dieux, héros… dans des lieux précis et suivant des rites rigoureusement établis. Nous nous demanderons donc comment se déroulait la consultation de l'oracle de Delphes ? Qui consultait la Pythie, et pour quelle (s) raison (s) ? Enfin nous nous demanderons quelle était la portée de l'oracle de Delphes dans le monde grec ?
[...] A l'aide de ses flèches, Apollon tua Python et laissa sa dépouille pourrir. Il s'empara d'un vieux sanctuaire oraculaire détenu par Thémis et défendu par Python, souhaitant instaurer son propre oracle pour guider les hommes. Pytho prit alors le nom de Delphes en souvenir de la métamorphose d'Apollon en dauphin pour dérouter un navire crétois et affecter ses passagers comme prêtres au service de son culte. Et Apollon prit l'épithète de Pythien Delphes au centre du monde grec Désormais centre universel du culte d'Apollon qui devient le dieu de l'oracle, maître des prophéties et de la divinisation, l'oracle de Delphes prit une grande importance dans le monde hellénique, comme nous le fait remarquer Platon dans la République : C'est à Apollon, le dieu de Delphes à dicter les plus importantes, les plus belles, les premières des lois celles qui regardent la fondation d'un temple, les sacrifices et en général le culte des dieux, des démons et des héros, et aussi les tombeaux des morts et les honneurs qu'il faut leur rendre pour qu'ils nous soient propices car ce dieu, interprète traditionnel de la religion, s'est établi au centre et au nombril de la terre, pour guider le genre humain. [...]
[...] Il faut également souligner qu'aucun interdit n'imposait le secret de la cérémonie. La voix du dieu : la Pythie Comme nous l'avons vu, au cœur de toutes ces procédures, de tous ces rites, il y avait la prophétesse celle qui parle à la place [du dieu] appelée Pythie ou prêtresse pythienne ou encore prêtresse de Pythô Ce nom lui vient de l'épithète d'Apollon Pythien, vainqueur du serpent Python. La Pythie était une jeune fille vierge choisie parmi les habitantes de la région. [...]
[...] Les théores adressèrent au dieu une prière, afin qu'il leur soit plus favorable. Les termes de cette seconde consultation, bien que différents, rendirent le même désastre. Néanmoins, la Pythie énonça les efforts de la déesse protectrice d'Athènes, Pallas Tritogénie Athéna Symmachoi (=alliée) pour obtenir l'aide de son père, Zeus Olympien (le roi de l'Olympe). Elle finit par déclarer la réussite d'Athéna, puisque Zeus accorde qu'un rempart de bois ne soit détruit. Ce second oracle, paru par conséquent plus encourageant pour les théores, qui repartirent pour Athènes, répandre ces paroles divines . [...]
[...] Une chèvre était aspergée d'eau froide ; si elle était prise de tremblements, c'était le signe qu'Apollon acceptait de rendre l'oracle et la chèvre était sacrifiée et entièrement brulée (l'holocauste où l'on brûle la victime entière). Si la chèvre ne tremblait pas, la consultation ne pouvait avoir lieu. L'on a des récits de consultations qui auraient eu lieu malgré l'absence d'Apollon, et qui auraient entrainé la mort de la Pythie. Ce sont les prêtres et les Hosioï qui procédaient à ce sacrifice. Bien sûr, il est fort probable que l'on pouvait consulter l'oracle d'autres jours, lors de séances extraordinaires qui nécessitaient tout de même, le respect de certaines conditions. [...]
[...] Le paiement d'une surtaxe ou des services rendus à la cité de Delphes permettaient d'acquérir le droit de promantie c'est-à-dire le droit de passer outre la longue liste d'attente. En plus de ces rites, les consultants devaient offrir un second sacrifice à Athéna Proniaia, qu'Apollon avait préposait à la garde de ses oracles. Dans le temple d'Apollon Suite à ces rites, la Pythie, répondant ici au nom d'Aristonikè était alors introduite dans le temple, après s'être purifiée à la fontaine Castalie. [...]
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