Mort d'un prince et naissance d'un Dieu, Comment il s'est inventé une famille, Les Res Gestae un bilan d'Auguste par lui-même, Frédéric Hurlet, Auguste, empereur
Mort d'Auguste : 19 août 14 ap. J.-C., à Nole (près de Naples).
La mort d'Auguste pose la question de la succession puisque la monarchie augustéenne n'est pas, en droit, héréditaire. Cette mort est un fait social concrétisé par des cérémonies publiques dont les vivants s'emparent pour transmettre un message.
Le Principat est une stratégie qui consiste à exploiter les rituels funéraires célébrés au moment du décès des membres de la famille d'auguste dans le but de légitimer et de renforcer sa visibilité dans l'espace public de Rome et dans les cités de l'empire . cf. Tacite, Annales : en 19 et en 23 ap, de nombreux honneurs sont rendus à Germanicus et Drusus le Jeune (petits-fils d'Auguste). Cette théorie est confirmée par les découvertes papyrologiques et épigraphiques.
[...] Son image n'est visible qu'à travers trois effigies présentes dans le cortège : - une en cire, vêtue de la toge du triomphateur ; - une en or qui part de la Curie ; - une sur un quadrige triomphal. La présence d'une effigie est coutumière mais cette multiplicité est remarquable. Le cercueil est précédé des portraits en cire des ancêtres comme le veut la tradition. Dans le cas d'Auguste, on trouve aussi le portrait de Romulus (ancêtre mythique d'Auguste) et celui de Pompée le Grand. [...]
[...] De plus, Auguste doit éloigner sa fille suite à une histoire de complot. Il se tourne alors vers la seconde figure féminine centrale de la dynastie : Livie. En 4 ap, il adopte Tibère qu'il associe aux pouvoirs impériaux. Ce dernier est ensuite contraint d'adopter Germanicus, mari d'Agrippine l'Ancienne (petite-fille d'Auguste). Auguste a ainsi assuré la continuité du régime sur plusieurs générations. Cette politique est visionnaire puisqu'on trouve parmi ses successeurs son fils Tibère, son arrière-petit-fils Caligula et le fils de son arrière- petite-fille Néron (fils d'Agrippine la Jeune). [...]
[...] Frédéric Hurlet, Les Res Gestae un bilan d'Auguste par lui-même dans l'Histoire, 395, janvier 2014, p La diffusion des Res Gestae dans l'empire montre la circulation des informations. L'historien allemand Theodor Mommsen les qualifie de reine des inscriptions Il s'agit d'un bilan politique dressé par Auguste pour rendre compte de son action. Elles faisaient partie des 3 rouleaux qu'Auguste avait déposés chez les vestales un peu plus d'un an avant sa mort. Les Res Gestae furent ensuite gravées sur 2 tables de bronze placées à l'entrée de son mausolée selon les dernières volontés d'Auguste. [...]
[...] On lit plusieurs documents comme le testament d'auguste, un mémoire sur la situation militaire et financière de l'empire et les Res Gestae Divi Augusti. Les sénateurs font plusieurs propositions pour rentre hommage à Auguste : - étalement du mois d'août (mois d'Auguste) sur 2 mois ; - inscription sur les calendriers officiels d'un siècle d'Auguste entre le jour de la naissance du prince et celui de sa mort. Ces propositions sont refusées mais témoignent de nouvelles pratiques propres à une cour monarchique. [...]
[...] Frédéric Hurlet, Mort d'un prince, naissance d'un dieu dans l'Histoire, n°395, janvier 2014, pp. 38-45. Frédéric Hurlet : - Professeur à l'université de Paris-Ouest Nanterre-la Défense - Directeur de la maison de l'archéologie et de l'ethnologie René- Ginouvès - Publications : o L'Empire romain d'Auguste à Domitien ; o Auguste RAPPEL Mort d'Auguste : 19 août 14 ap. J.-C., à Nole (près de Naples). La mort d'Auguste pose la question de la succession puisque la monarchie augustéenne n'est pas, en droit, héréditaire. [...]
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