La première grande période de la colonisation grecque se situe entre le milieu du VIIe siècle et le milieu du Vie siècle av. J.-C., lorsque des cités grecques furent fondées sur les côtes de la Méditerranée et de la mer Noire. C'est le cas de la ville de Phocée, la cité ionienne la plus septentrionale d'Asie Mineure, qui fonda Massalia vers 600 av. J.-C..
Outre Hérodote, les migrations des Phocéens sont évoquées par Strabon (64 av. J.-C. , 24 après. J-C) dans sa Géographie , Thucydide(entre 460 – 455av. J-C et 399 av. J.-C.) dans sa Guerre du Péloponnèse (l 13)ou encore Pausanias( environ 115-180 apr. J.-C.) dans son ouvrage Description de la Grèce .Hérodote (490-425 av. J.-C. ) est le fils de Lyxès , issu d'une famille distinguée d'Halicarnasse en Carie, à cette époque ville de culture ionienne. Il était parent (neveu ou cousin) du poète épique Panyassis , qui fut mis à mort par Lygdamis, tyran d'Halicarnasse, dans les années 460. Hérodote se retira ou fut exilé à Samos, puis il fit de grands voyages en Égypte et dans le monde grec. Il visita Athènes en 440 où il aurait rencontré Périclès avant de se joindre à la colonie athénienne de Thurii (fondée en 443), près de Sybaris, en Italie du Sud. Il est l'auteur des Histoires (du grec Historiai, « enquêtes ») des guerres médiques sous forme de récit, chronique. Les Histoires couvrent la lutte entre la Grèce et l'Asie depuis l'époque de Crésus (milieu Vie siècle av. J.-C.) jusqu'à la retraite de Xerxès de Grèce (478 av. J.-C.). L'œuvre est divisée en 9 livres.
Le premier, dont notre texte est extrait, rejette le blâme du conflit sur Crésus, qui, en attaquant Cyrus de Perse, ruine son propre royaume de Lydie. Une digression explique pourquoi ni Athènes ni Sparte n'ont aidé Crésus. Après la conquête des Mèdes par Cyrus, celui-ci met sous son joug les Grecs d'Asie Mineure ; puis vient un récit de l'Empire perse sous Cyrus, et de Babylone ; le livre se termine sur la guerre de Cyrus contre les Massagètes. Notre extrait narre l'arrivée des Phocéens à Tartessos, les relations qu'ils y tissent puis le siège de Phocée, son évacuation et la route de l'exil des Phocéens.Ainsi nous pouvons nous demander ce que cet extrait nous révèle sur les Phocéens.
[...] Cette région était réputée florissante, du fait de sa richesse en minerai d'argent, et de son commerce de l'étain et de l'argent entre l'Atlantique (Bretagne, îles Britanniques) d'une part, la Phénicie et Carthage d'autre part. Les Phocéens commencèrent à fréquenter cette région à la fin du VIIe siècle av. J-C. Chios l17 est une grande île de la mer Egée, au large de l'Asie Mineure et à quelques kilomètres de la ville de Phocée. Kyrnos l20, il s'agit de la Corse. [...]
[...] A l'origine, il s'agit d'un quartier populaire caractérisé par une population mêlée. Par extension, le mot en est venu à désigner un espace réservé aux transactions commerciales dans un port marchand, puis, le port dans son ensemble. Il constitue un point d'entrée du commerce grec et un point de sortie des produits d'Asie Mineure. L'expansion des Phocéens prolongeant alors une vaste entreprise d'explorations de la Méditerranée, mettant en relation des peuples différents. Deux passages du texte nous renseignent sur les grandes distances parcourues par les Phocéens. Les explorateurs de la Méditerranée. [...]
[...] Des navires rapides. L3, Hérodote nous fournit une information importante sur les navires empruntés par les Phocéens : il s'agit de pentécontères Ce sont des navires de guerre longs à cinquante rames ; plus anciens que la trière. Il y avait 25 rameurs à chaque bord. Ce navire n'avait qu'une voile carrée. Mais quand le vent soufflait de face, le navire ne pouvait pas naviguer. Lorsque le vent poussait vers l'arrière du pentécontère il redevenait un navire à voiles. Plus fins, plus rapides et plus sûrs, ces vaisseaux longs s'opposent aux stroggyloi, navires ronds qui poursuivirent pourtant fort longtemps encore leur carrière et dont on connaît au moins un exemplaire, daté de la seconde moitié du VIe siècle, grâce à la fouille de l'épave du Bon-Porté (Saint-Tropez) : la coque était ronde et, dans ce cas précis, les bordages étaient assemblés par ligatures. [...]
[...] J.-C.) dans son ouvrage Description de la Grèce .Hérodote (490-425 av. J.-C. ) est le fils de Lyxès , issu d'une famille distinguée d'Halicarnasse en Carie, à cette époque ville de culture ionienne. Il était parent (neveu ou cousin) du poète épique Panyassis , qui fut mis à mort par Lygdamis, tyran d'Halicarnasse, dans les années 460. Hérodote se retira ou fut exilé à Samos, puis il fit de grands voyages en Égypte et dans le monde grec. Il visita Athènes en 440 où il aurait rencontré Périclès avant de se joindre à la colonie athénienne de Thurii (fondée en 443), près de Sybaris, en Italie du Sud. [...]
[...] La proposition d'Arganthonios. Tartessos l3, qui se situe à l'embouchure du Bétis, est le lieu où des Phéniciens avaient un de leurs grands entrepôts. Autour de Tartessos, la terre se montrait riche en mines d'argent. Le roi du pays, Arganthonios, qui détestait les Phéniciens, incitedonc ( l5-6) les hommes de Phocée, à quitter en masse l'Ionie pour venir coloniser son territoire. Les quatre- vingts années de règne de ce roi peuvent se prêter à quelques hypothèses : symbole de la période durant laquelle les Phocéens visitent Tartessos ou bien dynastie Arganthonios plutôt qu'un seul roi. [...]
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