Il nous est présenté aujourd'hui un extrait Des Guerres civiles à Rome, rédigé par Appien. Historien grec, Appien est né en 95 ap. JC à Alexandrie. Il est donc originaire d'une des plus grandes métropoles du monde romain et a reçu la citoyenneté romaine de l'empereur Hadrien. Il acquit ensuite le statut de chevalier avant de s'installer à Rome où il fit une carrière d'avocat et de haut fonctionnaire. En fin de vie, il entreprit d'écrire son Histoire romaine dont certains volumes ne nous sont pas parvenus mais qui ont été cités dans les Extraits des historiens grecs compilés sur l'ordre de l'empereur Constantin. Son approche des conquêtes romaines demeure originale puisqu'il aborde les faits de manière géographique et non chronologique, il préfère en effet étudier l'histoire d'un peuple depuis son premier contact avec Rome jusqu'à son absorption ds l'Emp. Ainsi Appien célèbre la volonté conquérante et fédératrice de Rome soulignant la diversité culturelle qui anime l'Emp. Cependant pour les guerres civiles qui nous intéressent tout particulièrement, Appien a décidé de rédiger les faits en fonction des principaux acteurs et en ce qui nous concerne : Sylla. Il montre ainsi l'interférence qui existe entre les conquêtes et la politique intérieure de Rome. Il ne faut pas perdre de vue qu'Appien écrit 200 ans après les faits et qu'il cherche à travers ses propos à louer la grandeur de Rome, son point de vue est de cette manière partiale. Il analyse ici le retour de Sylla aux alentours de 85 av. JC, après la guerre qu'il a mené en Macédoine contre le roi du Pont Mithridate et l'affrontement qui se prépare entre les partisans de Marius et ceux de Sylla. L'Italie sort juste à cette époque de la guerre sociale qui l'a ensanglantée et se remet difficilement de ce douloureux épisode, c'est une région fragile sujette aux manipulations.
[...] Papirius Carbo ou Carbon, de noblesse patricienne et ami de Cinna. Cinna fut encore consul de 85 à 83. En 82, Carbon fut consul pour la troisième fois alors que Marius n'avaient même pas convoqué les comices centuriates. L31 : « ils se désignèrent eux-mêmes consuls pour l'année à venir, afin de se dispenser de se rendre bientôt à Rome à ce sujet ». -Il était difficile pour le gouvernement de Cinna et de Carbon de rétablir l'ordre et l'économie après les faits troublants qui avaient agité les années 90-85. [...]
[...] L4 « s'enorgueillissait des grandes choses qu'elle avait faites ». Couvert de gloire et de richesses, ce n'était plus le civisme qui animait l'armée mais l'attrait du butin et l'allégeance au chef victorieux. La question de la légalité s'effaçait de la loi du plus fort, aux dépens des armées consulaires, les désertions venaient grossir les rangs de Sylla. -Transformation de l'armée romaine était flagrante : les légionnaires de la troupe avaient perdu le sens de l'ancienne disciplina qui avait fait la force des légions et oublié la vénération qui était dû à la Ville. [...]
[...] L'étude portera en premier lieu sur la carrière exemplaire que mena Sylla puis le contexte de l'époque favorable à la propagation des ambitions personnelles. Enfin en troisième partie l'importance du peuple dans cette politique sera démontrée. Le parfait patricien. Un homme de politique. -Lucius Cornelius Sylla, né en 138 av. JC, était d'une ancienne et prestigieuse famille patricienne, mais ne disposait pas d'une grande fortune, et ni son père, ni son grand-père n'ont atteint le consulat. -Il avait une image d'aristocrate de grande famille, très cultivé et même érudit, subtil et fin, séduisant. [...]
[...] La clientèle au cœur de la lutte entre deux personnalités. -les nobles restaient pour la plupart ds l'expectative : certains pourtant s'engagèrent aux côtés de Sylla comme Cn. Pompée alors âgé de 23 ans. Il arriva avec 3 légions qu'il avait levées de sa propre initiative parmi ses dépendants et sa clientèle. Des nobles accouraient pour se placer dans son amitié et donc s'assurer ainsi une certaine protection. Localement, les patrons se partageaient avec leurs clientèles entre les adversaires. Chaque parti dit Appien faisait jouer, tour à tour, l'amitié, la peur, l'argent et les promesses. [...]
[...] Après cette usurpation de pouvoir, la guerre avait été déclarée en 112 mais les indécisions et les compromis des différents chefs militaires romains ne permirent pas au conflit de se terminer dans des délais raisonnables. Marius fut alors envoyé pour remplacer Metellus et avec lui comme questeur Sylla. L14-L15 : « en afrique, dans la guerre contre Jugurtha, roi de Numidie, lorsqu'il n'était encore que questeur » Il poursuivit d'une manière aussi déterminée sa carrière. B. L'entrée au Sénat et la poursuite du cursus honorum. [...]
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