Piété de Constantin, Eusèbe de Césarée, Henri Grégoire, la Vie de Constantin, bataille du Pont Milivius, N.Lenski, apôtres, Didascalos, Dies Dominicus
« C'était l'oubli des maux anciens, la perte du souvenir de toute impiété, la jouissance des biens présents, l'espérance des biens futurs ». C'est par ces mots qu'Eusèbe de Césarée s'exprime lors de l'accession au pouvoir de Constantin, un empereur, dit chrétien. L'accession fut saluée avec enthousiasme par les chrétiens de la partie orientale de l'Empire, enfin délivrés de la crainte des persécutions, qui avaient cessé en 312. La déclaration explicitée d'adhésion au christianisme, faite par Constantin dans la lettre qu'il leur adressa en 324, ne pouvait que les réjouir.
[...] Le pouvoir de l'empereur trouve son fondement dans la monarchie divine. L'universalisme impérial romain et l'universalisme chrétien sont confondus dans une même dynamique. De plus, cette foi se retrouve grandement dans l'iconographie ainsi que dans la numismatique de l'Empire. Cependant, les chrétiens sont encore une minorité repliée dans leurs communautés, rejetant un monde profondément païen et une société civique. Bien après la conversion de Constantin, l'Eglise est encore perçue comme une contre-cité Le christianisme n'apparait pas encore comme une religion civique mais Constantin cherche avant tout l'unité comme le montre le texte d'Eusèbe. [...]
[...] Deux lois nous sont connues par Eusèbe. De fait, des mesures ont étés prises à partir de 318, contre l'haruspicine et les pratiques magiques. Aucune loi de Constantin interdisant l'érection de statues de dieux et des sacrifices sanglants n'est connue dans le Code Théodosien. Cependant, une loi de Constant et de Constance II, en 341 demande que soit abolie la folie des sacrifices en prenant pour référence, une loi de leur père. SI l'on croit Eusèbe, cette loi aurait été publiée avant la lettre promettant la tolérance. [...]
[...] Serviteur de Dieu Il est nécessaire ici de préciser l'étymologie du mot évêque : Le mot Evêque vient du latin episocpus et signifie surveillant. L'évêque est un directeur placé à la tête d'un diocèse : il est une figure centrale. Dès les premiers siècles, ils sont dans le premier plan de l'institution de l'Eglise. De nombreux auteurs, ainsi que Saint-Paul présentent les évêques comme les héritiers des apôtres. L'engagement de Constantin au service de la foi chrétienne et de l'Eglise a pris progressivement consistance. [...]
[...] Nature : L'extrait que nous étudions aujourd'hui est tiré du quatrième livre de la Vita Constantini d'Eusèbe de Césarée. Selon Henri Grégoire, la Vie de Constantin ne saurait d'être d'Eusèbe, mort en 340 et dans la forme actuelle que nous avons de la Vita, elle ne saurait être antérieure à l'an 400 contrairement à l'argumentation de Winckelmann qui assure l'authenticité eusébienne. La Vie de Constantin constitue la seule source donnant une vision d'ensemble du règne. Cette source est considérée comme une Biographie ou plus communément un panégyrique c'est-à-dire : Éloge oral ou écrit, enthousiaste et sans restriction d'une personne : ici d'Eusèbe à Constantin. [...]
[...] C'est dans la lettre au concile d'Arles, que Constantin se désigne pour la première fois comme serviteur du Christ. Constantin, exprime le fait qu'il se considérait comme chargé par Dieu de la mission de diffuser le christianisme auprès de tous ses sujets. {Ligne. 22} : Il imitait les libéralités du Sauveur en étendant sa droite bienfaisante sur tous pays, peuples et nations : il les comblait tous des dons de toute sorte On retrouve une théorie ancienne sur la royauté sacrée et l'origine divine du pouvoir, que Constantin reprend de Paul, dans son épitre aux Romains, Chapitre XIII : Il n'est de pouvoir qui ne vienne de Dieu Eusèbe semble reconnaître à Constantin, une fonction quasi épiscopale. [...]
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