Grèce antique, chute d'Athènes, Lysias, Contre Erastothène, conseil des Trente, guerre du Péloponnèse, métèques, Polémarque, tyrannie, citoyenneté grecque, Thrasybule
Notre source "Contre Eratosthène" est une source directe, puisqu'il s'agit du témoignage de Lysias. Lysias est présenté par les historiens comme l'un des plus célèbres orateurs antiques. Son père est originaire de Syracuse, mais Lysias serait né à Athènes probablement dans les années 450 ou 440 av. J-C. Lysias se présente dans l'extrait que nous avons, disant que son père s'appelle Képhalos et qu'il a un frère nommé Polémarque (il semblerait qu'il en avait deux). Il nous dit également qu'il est un métèque comme son frère et son père.
En effet, cet extrait de discours est l'un des rare où Lysias parle de lui-même et raconte sa vie ; ce discours serait daté de 403 av. J-C. Képhalos exploitait un atelier d'armurerie employant 120 esclaves, il était donc très riche et recevait chez lui les personnes les plus célèbres de l'époque, ainsi ses deux fils avaient fréquenté l'entourage riche de Socrate.
[...] Lysias dénonce Eratosthène, Pison et les autres comme de vulgaires tyrans cupides qui ne voient en leur place que le pouvoir et la richesse, ils sont aveuglés par l'or au point de commettre des actes impensables comme le meurtre et malheureusement ceci touche d'avantage les métèques. Ce discours de Lysias est historiquement très intéressant pour comprendre la place du métèque à Athènes, nous allons donc voir l'évolution de cette place qu'occupent les métèques sous le régime tyrannique des Trente. Lysias nous parle, au début et à la fin de l'extrait, des métèques qu'il présente de manière exemplaire. [...]
[...] Lysias montre que les actes affreux des Trente ne sont pas du tout légitime face au comportement exemplaire qu'on adopté les métèques. A Athènes, un métèque a un statut de résident étranger avec des droits dans la Cité. Aux lignes 2 et 3 jamais il ne lui arriva, pas plus qu'à nous, de citer personne en justice, ni d'y être accusé. Lysias nous montre que son père, qui était un métèque, s'est toujours montré exemplaire sur le plan judiciaire et n'a jamais importuné quiconque dans la cité. [...]
[...] Cette phrase nous permet également de connaître les différentes contributions des métèques à la cité, nous voyons que les métèques payaient comme les athéniens pour libérer les prisonniers, qu'ils exercent la charge de chorège, c'est-à-dire qu'ils organisaient les chœurs pour les concours musicaux etc. Les métèques sont donc normalement de bons étrangers dont le comportement doit être irréprochable afin de garder leurs statuts. Nous avons juste avant parler des richesses qu'on volés les Trente aux métèques aux lignes 37-38 et 84-87 : trois talents d'argent, quatre cent cysicènes, cent dariques et quatre coupes d'argent ainsi que sept cent boucliers, (ils avaient) de l'argent et de l'or en quantité, du cuivre, des bijoux, des meubles, des vêtements de femmes plus qu'ils n'avaient jamais espéré en prendre, sans parler de cent vingt esclaves. [...]
[...] SON PÈRE EST ORIGINAIRE DE SYRACUSE, MAIS LYSIAS SERAIT NÉ À ATHÈNES PROBABLEMENT DANS LES ANNÉES 450 OU 440 AV. J-C. LYSIAS SE PRÉSENTE DANS L'EXTRAIT QUE NOUS AVONS, DISANT QUE SON PÈRE S'APPELLE KÉPHALOS ET QU'IL A UN FRÈRE NOMMÉ POLÉMARQUE (IL SEMBLERAIT QU'IL EN AVAIT DEUX). IL NOUS DIT ÉGALEMENT QU'IL EST UN MÉTÈQUE COMME SON FRÈRE ET SON PÈRE. EN EFFET, CET EXTRAIT DE DISCOURS EST L'UN DES RARE OÙ LYSIAS PARLE DE LUI-MÊME ET RACONTE SA VIE, CE DISCOURS SERAIT DATÉ DE 403 AV. [...]
[...] Donc les métèques deviennent hostile à la nouvelle constitution des Trente par leur richesse, pourtant nous l'avons vu tout les métèques ne sont pas de riches commerçants, mais malheureusement pour Lysias lui et son frère font partie des hommes menaçants. Il m'apprend qu'Eratosthène, ayant rencontré Polémarque dans la rue, l'avait appréhendé et conduit en prison [ ] Quant à Polémarque, les Trente lui envoyèrent leur ordre habituel, celui de boire la cigüe, sans lui faire connaître le motif de sa condamnation, à plus forte raison sans le juger ni le laisser se défendre (l. [...]
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