Lettre à Zeuxis, Asie Mineure, Antiochos III, royaume de Séleucide, administration du royaume, Zeuxis, nomination du Nicanor, prostgama, hiérarchie administrative, cité administrative
«Un roi passe, un roi est passé» affirme John Ma dans son article «Dans le pas d'Antiochos III : l'Asie Mineure entre pouvoir et discours». Or, certes, un roi passe, cependant chaque roi laisse lors de son passage une influence sur tout le domaine territorial qu'il régna. Que ce soit une influence militaire, politique ou administrative, comme fut le cas d'Antiochos III.
En effet, ces spécificités du règne et du pouvoir exercés à l'époque peuvent être rapportées du fait qu'il a laissé une très riche documentation épigraphique, dont la majorité est originaire d'Asie Mineure. Antérieurement à Antiochos III, cette documentation était rare, voire inexistante. Parmi ces documentations, on retrouve une lettre d'Antiochos III à Zeuxis préposé à l'affaire de l'Asie Mineure datant de 209 av. J.-C.
[...] Les formalités administratives requises et exposées La nomination s'est faite par un prostgama, c'est-à-dire une lettre qui à force d'ordonnance royale. Or ce qui est intéressant c'est que cette ordonnance fit des allers-retours dans le royaume. La demande que Nicanor trouve « son nom ( . ) mentionné dans les contrats et dans les documents officiels », « comme c'est l'habitude » formalités. La publicité : « que copie de cette lettre soit gravée sur des stèles de pierre qui seront placées dans les sanctuaires les plus en vue ». [...]
[...] Évocation du règne du grand-père (Antiochos II) « sous notre grand-père », laissant croire qu'entre-temps le pouvoir était à risque. L'approche du sacré, et du sanctuaire pourrait refléter une tentative de légitimer le pouvoir d'Antiochos III à travers son intérêt croissant pour ce domaine. On retrouve plus plusieurs autres épigraphes tournant autour du thème du sacré : décret téin, déclarant Théos « sacrée » La formalité et la publicité au service de cette légitimité Circulation de l'information administrative : on retrouve une circulation des ordres, et informations au sein de l'administration. [...]
[...] J.-C.) - Comment, à travers la lettre, la rupture et la réforme du royaume de Séleucide est-elle marquée ? « Un roi passe, un roi est passé » affirme John Ma dans son article « Dans le pas d'Antiochos III : l'Asie Mineure entre pouvoir et discours ». Or, certes, un roi passe, cependant chaque roi laisse lors de son passage une influence sur tout le domaine territorial qu'il régna. Que ce soit une influence militaire, politique ou administrative, comme fut le cas d'Antiochos III. [...]
[...] La nomination de ce grand prêtre s'est faite par un prostgama, c'est-à-dire une lettre qui à force d'ordonnance royale. Dans un premier temps, cette lettre de nomination permet de situer le lieu de l'écriture du prostagma dans la mesure où pour désigner Nicanor, il est faire référence par les termes suivants : « l'autre côté du Taurus ». Ainsi, l'auteur de la lettre qui est Zeuxis se situe en Médie. Les taches et missions de Nicanor sont évoquées clairement au fil de la lettre, il est en effet chargé des « revenus et des autres affaires » du sanctuaire indépendamment du vice-roi. [...]
[...] Antiochos III a succédé à son frère Séleucos III, il est connu pour la réforme qu'il opère en ce qui concerne l'administration du royaume. Le début de son règne est marqué par plusieurs révoltes et certains débats autour de son arrivée au pouvoir. Néanmoins, il arrive à assiéger son pouvoir sur les satrapies orientales au terme d'une anabase. Tout au long de son règne, Antiochos n'arriva pas à restaurer l'empire originel de sa dynastie. Un personnage important du règne d'Antiochos apparait au cours de cette lettre : Zeuxis. [...]
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