Stratège de Cilicie, Thraséas, cité d'Arsinoè, décret des Nagidéens, administration royale, dynastie Lagide
À la mort d'Alexandre le Grand en 323 à Babylone, Ptolémée, l'un des proches officiers d'Alexandre, est désigné satrape d'Égypte. Il est ainsi le gouverneur d'une division administrative de l'Empire d'Alexandre et représentant direct du roi dans la province d'Égypte, où il exerce toutes les prérogatives royales. Néanmoins, désireux de s'affranchir du pouvoir central, Ptolémée s'oppose immédiatement au chiliarque Perdiccas dont l'ambition est de maintenir à son profit l'unité de l'empire. De ce conflit victorieux pour Ptolémée, née la dynastie Lagide avec Ptolémée I, satrape puis rois d' Égypte, basileus après 305.
C'est dans un état déjà constitué et très centralisé, existant depuis 3000 ans et possédant une grande unité culturelle ainsi que d'une administration bien rodée que les souverains lagides doivent ainsi mettre en place une expression du pouvoir royale en accord avec les traditions locales.
Pour autant, ces derniers continuent leurs souhaits d'expansion territoriale à l'égard de leurs voisins notamment sous Ptolémée II qui affronte Antiochos 1er et l'empire séleucides durant la 1re guerre de Syrie (274-270), deux dynasties rivales depuis leur fondation et conflit ayant pour origine le souhait d'Antiochos d'étendre son empire en Syrie du Sud, la Coelé-Syrie et en Anatolie, territoires dépendant de Ptolémée II.
[...] L'État et les institutions en Égypte : des premiers pharaons aux empereurs romains. Armand Colin Kossmann, Perrine. "Disparition de la dynastie, extinction du culte ? Le cas des Lagides." Revue de l'histoire des religions, vol no Sartre, Maurice. L'Anatolie hellénistique de l'Égée au Caucase. Armand Colin Will Édouard. Histoire politique du monde hellénistique (323-30 av. [...]
[...] Ce faisant, il ne se préoccupe pas seulement d'inciter les Arsinoéens à superviser le fonctionnement correct des institutions civiques, condition nécessaire pour que la ville prospère et puisse satisfaire les exigences et les intérêts de la couronne dans cette partie de la région. III Un fonctionnement particulier de la cité sous la dynastie Lagide Pour conclure, nous allons voir que ce document nous donne un aperçu d'une « cité » Lagide durant l'époque hellénistique à l'opposé des cités grecques traditionnelles Pour commencer, la cité d'Arsinoè n'a tout d'abord plus d'organisation politique : les lois comme les magistratures n'existent plus, tout comme la justice et qu'elles ne lui sont réattribué qu'après l'intervention de Thraséas avec des « lois qu'ils se seront eux-mêmes données » (l.29). [...]
[...] ] à la communauté » (l.8-9) par le fait que la défense de l'Égypte Lagide reposait à cette époque sur des mercenaires employés par le roi pour la défense du territoire et donc qu'il fallait ainsi de l'argent pour les payer. L'intervention du stratège ne se résout pas seulement ici dans la résolution du conflit apparu entre les deux cités. Thraséas, en effet, exprime ici sa détermination de faire tout ce qui est utile et nécessaire pour le développement politique et économique de la nouvelle ville pour les bienfaits de la royauté Lagide. [...]
[...] En échange, la cité proclame son dévouement en « lou[ant] Thraséas » (l.25) et lui assure les honneurs par l'érection d'honneurs culturels notamment celui des « Dieux Adelphoi » (l.34). Ce culte des dieux Adelphoi est un culte dynastique venant de Ptolémée II, qui instaure de son vivant un culte pour lui et sa sœur et seconde épouse décédé, Arsinoè II. Il forme ainsi avec sa sœur-épouse la dyade des Theoi Adelphoi. On voit ainsi que les citoyens sont obligés de rendre un culte aux souverains précédents, Ptolémée II et Arsinoè II, mais aussi aux souverains actuels, « les sacrifices habituelles pour le roi et la reine » (l.10-11) en la personne de Ptolémée III et Bérénice II. [...]
[...] Conclusion : Pour conclure que nous venons de voir que ce document nous permet de voir et de comprendre la nature des relations que pouvait avoir l'administration royale et les cités sous la dynastie Lagides. Des rapports de domination pouvaient d'être ainsi mis en place entre des cités qui sont soumisse au pouvoir royal par la force comme Nagidos qui essaye de résister en vain. De plus, on peut corréler le fait que l'administration royale Lagide par la bonne gestion du cas de cités permettait au pouvoir royal, de remplir ses objectifs personnels d'enrichissement et qu'une mauvaise gestion aurait précipité le fonctionnement d'une royauté fragile à double face entre pouvoir grecs et égyptiens. [...]
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