Julius Capitolinus, Vie de Maximin, Histoire Auguste, Romain, frontière danubienne, Rome, Antiquité
On a l'habitude de dire que le temps du Haut-Empire romain a pris fin en 235 et que cette année-là marque le début de ce qu'on appelle la « crise du IIIe siècle ». Aurélius Victor, historien de la fin du IVe siècle, auteur du Livre des Césars, note qu'a un règne qui a duré pour Alexandre Sévère treize ans s'opposent désormais des gouvernements très brefs, des empereurs assassinés, des chefs militaires proclamés par leurs troupes, des guerres civiles menées au détriment de la lutte contre les barbares. Après une dynastie comme celle des Sévères qui a su se forger une certaine noblesse et fortifier l'Etat, les empereurs d'origines incertaines et de piètre éducation ont fait leur apparition.
[...] Par cette ascension et par l'obscurité de ses origines Maximin devint le premier empereur de ce type du IIIe siècle. Il devint ce que l'ont appel aujourd'hui un empereur soldats car il a passé la quasi-totalité de son règne en campagne. Ce cheminement emprunté par Maximin marque également bien là le phénomène de la promotion des éléments populaires, grâce auquel du statut de simple soldat on peut gravir rapidement les échelons militaires tout comme Maximin, du stade de berger, de soldat à celui d'empereur. [...]
[...] L'Histoire Auguste est certainement l'ouvrage le plus énigmatique que nous ait légué, l'Antiquité, et, par suite, celui qui a été le plus discuté par les spécialistes durant les cents dernières années car il accumule des erreurs apparentes et des informations suspectes. Ce livre est accusé d'être une véritable propagande en faveur du sénat, ce qui est vrai car il stigmatise les bons et les mauvais empereurs aux yeux du Sénat, ce que nous allons pouvoir vérifier grâce à la Vie de Maximin. [...]
[...] Une carrière purement militaire Un début de carrière marqué par la force physique La majeure partie de l'extrait traite de la force physique de Maximin et de ses exploits en course à pied et lutte. Car c'est grâce à sa vigueur physique qu'il est parvenu à des grades supérieurs. Pour résumé la majeur partie de l'extrait nous pouvons dire que sa première occasion de prouver sa vigueur aux plus hauts gradés et surtout l'empereur ce fut lors des jeux militaires organisés par l'empereur Septime Sévère, de retour d'une expédition en Asie, il s'arrête en Thrace pour célébrer, Ligne 10 à 11 : la naissance de Géta, son fils cadet ou Septime Sévère offrait pour prix des objets en argent des colliers, des bracelets et de petits baudriers Maximin se proposa donc de lutter Ligne 13 : contre des soldats plus anciens et plus gradés que lui L'orgueil des troupes aurait été touché si un simple soldat paysan de la Thrace eût terrassé un soldat romain. [...]
[...] Mais cela n'empêcha l'antipathie de Maximin envers le sénat romain. Il dut mater deux révoltes successives de consuls de famille patricienne celle de Pétronius Magnus et de Titus au printemps 235 des révoltes du à la haine des élites intellectuelles opposé à cet empereur barbare C'est également en s'intéressant sa politique intérieur que l'on peut comprendre pourquoi Julius Capitolinus fait un portrait peu élogieux de Maximin. Maximin mit en fait l'empire presque à sac, sa politique intérieure a été menée avec brutalité envers les sénateurs, les riches et les élites. [...]
[...] A un certain moment de sa carrière Maximin est parvenu au rang de chevalier, un moment difficile à déterminer. Il est ainsi le premier empereur de ce rang à devenir empereur. A partir de ces notations d'Hérodien l'Histoire Auguste ajoute des détails, sans doute de l'imagination de l'auteur, selon lui Maximin entra au service sous Septime Sévère selon les lignes 1 à 2. Puis . Ligne 28 à 30 : Sous Antonin Caracalla, il parcourut tous les grades du centurionat et exerça souvent aussi d'autres fonctions militaires. [...]
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