Civilisation de l'Egypte ancienne, Conte du Naufragé, papyrus hiératique, P. Golenischeff, moyen égyptien
Le Conte du Naufragé, selon l'appellation moderne, n'est connu que par une seule version inscrite sur un papyrus hiératique d'un peu moins de quatre mètres de long. Ce dernier – bien qu'on ignore encore sa provenance et son parcours – aurait été découvert dans les réserves du Musée égyptien de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg vers la fin du XIXe siècle par l'égyptologue P. Golenischeff qui en a réalisé une première traduction française en 1880 et en a fait une transcription hiéroglyphique en 1906. Bien qu'il s'agisse pour certains historiens d'une copie d'un document antérieur, on ferait remonter le Conte du Naufragé – papyrus aussi enregistré sous le nom d'Ermitage 1115 – à la XIe-XIIe dynastie ; la rédaction du papyrus datant de cette époque de par sa langue, le moyen égyptien, et de par sa paléographie caractéristique du Moyen Empire, époque caractéristique durant laquelle les souverains envoient fréquemment des expéditions commerciales, notamment vers la Nubie et Pount.
[...] Qu'ils [les marins de l'élite de l'Egypte] vissent seulement le ciel, ou qu'ils vissent la cote, plus brave était leur cœur que celui des lions. Avant même qu'elle ne fût venue, ils prédisaient la tempête, et avant qu'il n'eût éclaté, l'orage. Une tempête s'est levée alors que nous étions en mer, avant que nous eussions touché terre Alors que certains ont tenter d'expliquer cette incohérence par une nouvelle traduction les prédictions des marins n'auraient pu s'établir que s'ils cabotaient, ce qui plaça donc l'équipage en haute mer Ch. [...]
[...] Golenischeff qui en a réalisé une première traduction française en 1880 et en a fait une transcription hiéroglyphique en 1906. Bien qu'il s'agisse pour certains historiens d'une copie d'un document antérieur, on ferait remonter le Conte du Naufragé papyrus aussi enregistré sous le nom d'Ermitage 1115 à la XIe-XIIe dynastie ; la rédaction du papyrus datant de cette époque de par sa langue, le moyen égyptien, et de par sa paléographie caractéristique du Moyen Empire, époque caractéristique durant laquelle les souverains envoient fréquemment des expéditions commerciales, notamment vers la Nubie et Pount.[1] Quasiment intact, avec son début et sa fin et comportant que peu de lacunes, le papyrus de l'Ermitage ne peut être comparé à d'autres copies ou ostraca, même partiels, qui nous permettrait d'expliquer certaines particularités ou de corriger quelques incohérences. [...]
[...] Cannuyer réfute cette hypothèse pour des raisons lexicologiques et grammaticales[3] même s'il penche aussi sur un défaut de traduction ; au lieu d'interpréter le verbe śr comme une sorte de présage, il faudrait le rapprocher à l'annonce d'un événement imminent dont les signes avant-coureurs sont visibles mettant ainsi un caractère si soudain à la tempête qu'elle n'eut pu être prédite, aucune indication la laissant entrevoir. Quant à la forme du texte, il s'agit d'une autre originalité du papyrus : une partie rédigée en colonnes [du début à l et l à la fin] est entrecoupée par une partie rédigée en lignes à l. [...]
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