1847, 1888, Inscriptions latinae selectae, inscription latine, Henri Dessau, Theodor Mommsen, Ordre équestre, guerre punique, censeur, pierre d'édifice, Principat Antonien, principat d'Antonin le pieux
Tout visiteur de Musée ou de site archéologique a rencontré des inscriptions devant lesquelles il est passé sans en comprendre le texte ni le sens. Bien que d'apparence incompréhensible, ces suites de lettres constituent pour les historiens un ensemble de sources. C'est notamment le cas du corpus de documents qui nous est donné de commenter, 4 inscriptions sur le thème des carrières équestres simples.
En effet, l'ordre équestre est une composante sociale complexe, mais essentielle de l'Empire romain. L'ordre jusqu'à la fin de la République est organisé en 18 centuries. C'est après la Deuxième Guerre punique que l'ordre équestre s'organise mieux. Pour en faire partie, il fallait remplir deux conditions : jouir d'une réputation d'honorabilité et refuser d'accomplir les magistratures. Ces deux points étaient vérifiés par le censeur lors du census, lors de la cérémonie de la recognitio sur le Forum. Des conditions de cens furent ensuite exigées : le candidat devait posséder quatre cent mille sesterces.
[...] Elle est composée d'hommes inscrit par le Princeps sur les listes officielles, l'ordre constitue une sorte de « noblesse personnel » et non de naissance. Les affranchis peuvent y accéder, mais très difficilement. Le patrimoine et la dignitas sont objet d'un contrôle effectif. La perte du cens entraine l'exclusion de listes, accompagnées de sanctions pour les tricheurs, par exemple entre 47 et 48 on décompte 400 procès pour des affranchis qui se sont fait passer pour des chevaliers. La valeur de l'argent est très importante, il est un facteur prédominant, par exemple dans la troisième inscription il est dit qu'« alors que le conseil avait décidé de lui ériger une statue équestre aux frais publics, son frère Lucius Domitius Fabianus l'éleva de sa propre fortune », pour rentrer il faut une rente minimum. [...]
[...] Il faut savoir que pour le recrutement de l'ordre équestre : L'inscription sur les listes officielles relève que de l'empereur (en réalité elle est surtout gérée par ces bureaux), c'est l'empereur qui décide qui peut monter, entrer, diriger. Le recrutement et les promotions tiennent aux relations sociales et au système des recommandations personnelles. La notion même de carrière, au sens moderne, doit donc être fortement nuancée. L'appartenance a l'ordre, est personnel, reste à vie et elle est, non héréditaire (enfin pas tout à fait). L'ordre équestre n'est pas héréditaire, du moins en apparence. [...]
[...] Nous observons donc directement que ce n'est pas l'ensemble des chevaliers qui ont pratiqué des fonctions militaires. En effet, dans ses inscriptions seulement celles de Publius et de Cnaeus, font référence de fonctions militaires. On peut tout de même considérer qu'il s'agit d'un oubli car surement logique pour la population qu'un procurateur, par exemple, ait effectué son cursus. On voit que la première fonction exercé est celle de centurion de cohorte, c'est le cas de Cnaeus qui fut « centurion de cohorte urbaine » et « centurion de la cohorte des vigiles ». [...]
[...] Cette faveur impériale avait des implications au-delà du domaine social, car elle ouvrait la voie à des fonctions étatiques de premier plan dans leur carrière, bien que cette position puisse être fragile. Les différentes fonctions du chevalier romain La carrière militaire et civile Le chevalier romain au cours de sa carrière exerce plusieurs fonctions, parfois différentes ou similaires entre elles. L'Empire donne la possibilité à ceux qui le souhaitent de parcourir une carrière officielle avec en son sein des fonctions aussi bien militaires que civiles se succédant. [...]
[...] Le préfet de flotte est un amiral, de rang équestre responsable d'une escadre. Marcius de la 4[ème] inscription est lui-même « préfet de la flotte prétorienne de Misène » et « préfet de flotte de Ravennes », deux flottes d'une très grande importance. En effet, en Italie, les deux grandes flottes militaires qui protégeaient le territoire de tout assaut par la mer étaient celles de Ravenne et Misène. Après, le commandement de flotte les grandes fonctions sont les préfectures des vigiles, de l'annonce et des prétoriens. [...]
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