"En l'honneur de Rome", Aelius Aristide

Résumé du document

Publius Aelius Aristide Theodoros est un philosophe sophiste de l'antiquité et plus précisément un rhéteur, c'est-à-dire qu'il est précepteur de rhétorique, mais aussi orateur, auquel on prête cinquante-cinq discours panégyriques, il fut d'ailleurs l'un des plus brillants dans ce domaine durant le règne des Antonins (96-192). Né au nord-ouest de l'Asie Mineure, en Mysie, à la fin de l'année 117 apr. J.-C., il devient citoyen romain aux environs de 130-138, durant le règne d'Hadrien (117-138).

La date de sa mort demeure incertaine, mais on estime la datation de l'un de ses discours aux environs de 187 apr. J.-C., ce qui nous laisse penser qu'il serait mort aux alentours de 189 apr. J.-C. Aelius Aristide est l'un des représentants du mouvement que l'on appelle «seconde sophistique», période à laquelle le sophiste, par son art de la rhétorique, est le porte-parole de sa cité dans des discours, qu'il prépare pour des événements particuliers tels la venue de l'empereur, comme c'est le cas ici.

Extraits

[...] J.-C., ce qui nous laisse penser qu'il serait mort aux alentours de 189 apr. J.-C . Aelius Aristide est l'un des représentants du mouvement que l'on appelle «seconde sophistique», période à laquelle le sophiste, par son art de la rhétorique, est le porte- parole de sa cité dans des discours, qu'il prépare pour des événements particuliers telle la venue de l'empereur, comme c'est le cas ici. En effet ce n'est qu'en 143, âgé de 26 ans, et fragilisé par son état de santé, qu'Aelius Aristide se rend à Rome. [...]

[...] Enfin le vin, consommé, selon Caton l'Ancien, à hauteur de 20 millions de litres par an pour l'ensemble de Rome, soit 3,2 millions d'amphores par an vers Rome, et environ 786 navires, provient de Bétique, de Gaule, du Tarraconaise, de Lusitanie et d'Afrique. Mis à part ces produits nécessaires, Rome était en grande partie le centre d'un commerce de luxe dû à une population aisée qui dépensait sans compter dans des produits de luxe. On y importe des étoffes babyloniennes, les textiles et soieries viennent en effet essentiellement de Babylone et de Tyr (actuel Liban); des aromates, des bijoux, de l'encens, du parfum, des pierres précieuses, du poivre sont rapportés d'Extrême-Orient; des chevaux, esclaves et bijoux des pays du nord de la mer Noire, des fourrures, peaux, esclave provenant de l'Europe; des métaux argent, fer, cuivre, mercure) extraits des mines de la péninsule ibérique depuis le règne de Tibère (14 apr. [...]

[...] Le seul impôt sur les droits de douane, le portorium, fut supprimé sous Antonin le Pieux et n'avait qu'un but fiscal. Rome a alors développé son commerce. D'abord un commerce en abondance, une concentration des richesses à Rome si bien que Sénèque le Jeune, philosophe et homme d'état romain du Ier siècle apr. J.-C., la qualifia de «ventre de l'humanité». La deuxième idée est celle d'un cosmopolitisme, Rome important des produits de tous les continents, on peut voir des cargaisons venant d'Inde, et même si l'on veut, d'Arabie Heureuse . [...]

[...] On distingue une insistance de la part de l'auteur de nous convaincre de cette domination illimitée, notamment lorsqu'il dit la mer se déploie au milieu du monde habité et au milieu de votre hégémonie. Cette distinction nous montre que la méditerranée est la route qui relie l'empire au reste du monde, et que c'est grâce à cette mer que l'empereur étendra son hégémonie au-delà de l'empire, notamment, on le verra, par le biais du commerce. Aelius Aristide fonde la prospérité de Rome sur son commerce de l'époque. [...]

[...] Dans l'extrait qui nous est rapporté de ce discours, Aelius Aristide souligne le rôle de Rome dans le commerce mondial. En effet il commence par rappeler les raisons de la puissance de cette infime partie de l'empire et montrer que son pouvoir est illimité. Puis l'auteur entre dans le vif du sujet, en avançant l'idée que Rome est un carrefour commercial à l'échelle mondiale qui importe en abondance un grand nombre de produits très diversifiés. Le problème de ce texte est de savoir quelle est la place de Rome dans l'économie mondiale de l'époque, et quelle a été son rôle dans les relations commerciales? [...]