"Histoires", Hérodote - chapitre VII "l’oracle de Delphes avant la bataille de Salamine"

Résumé du document

Ce texte relate le passage de "l'oracle de Delphes avant la bataille de Salamine", ou seconde guerre médique, opposant en -480 Av JC, la flotte grecque menée par Eurybiade et Thémistocle à la flotte perse du roi Xerxès. Les guerres médiques sont nées d'une révolte des cités grecques asiatiques, sous domination perse dans laquelle Athènes est intervenue. La première guerre oppose Sparte et Athènes au roi perse Darius. Hérodote nous évoque dans cet extrait la réaction des Athéniens face à la future bataille de Salamine. Quelle fut la réaction des Athéniens face à la campagne militaire des Perses et de leur roi Xerxès, descendant de Darius ?

Extraits

[...] Il avait été élevé au rang des premiers citoyens, après avoir eu une idée de génie en établissant sa loi navale lors de la préparation de la guerre contre les Eginètes en utilisant le trésor public provenant des mines de Laurion »l.56, des mines d'argent pour construire deux cents vaisseaux pour la guerre »l.59, ce qui contribua à ce que les Athéniens deviennent marins. Cela a rendu un grand service à la Grèce pour le combat naval et le commerce maritime. Car la loi dirigée contre Egine, mesures de simple protection contre les attaques d'une petite république grecque a servi contre la Perse, à sauver la Grèce tout entière d'un terrible danger qui la menacée. Cette guerre fut alors le salut de la Grèce »l.60. [...]

[...] Les Théores reçurent de la Pythie une première réponse affligeante. Cette réponse prévoyait qu'Athènes serait détruite de fond en comble, par la guerre, que l'ennemi renverserait tout sur son passage. Tout sera renversé, tout sera la proie des flammes ; et le redoutable Arès, monté sur un char Syrien ruinera vos tours et vos forteresses mais encore celles de plusieurs autres villes. »l.13-15 L'oracle leur demandait de fuir, le plus loin possible, de laisser derrière eux, la cité et les monuments religieux et politiques. [...]

[...] Les théores demandèrent au Dieu de respecter les branches d'olivier qu'ils tenaient, et de leur faire une réponse plus favorable sur leur sort, sous peine de montrer leur ténacité et courage en restant dans le temple jusqu'à ce que la mort vienne les déloger. C'est en vain que Pallas Athéna emploie et les prières et les raisons auprès de Zeus »l.25-26 La pythie lors de sa deuxième réponse expliqua que malgré les prières d'Athéna, déesse vénérée de la sagesse, des arts et des sciences, auprès de Zeus, dieu souverain des airs et des terres, la réponse donnée serait irrévocable. [...]

[...] A cette époque, il était stratège, commandant de l'armée. La confiance qu'on lui confère, va lui permettre de déchiffrer dans Ô divine Salamine »l.32, l'ironie qui consiste le Dieu à remercier Salamine, pour la victoire future qu'elle va donner aux Athéniens. Le Dieu aurait donc trompé les Athéniens en mettant en garde leurs ennemis et non eux sur leur destinée macabre. Thémistocle entra donc en conflit de pensée, avec les chresmologues, il conseilla le peuple de se préparer pour un combat naval, car selon lui les vaisseaux étaient le mur de bois »l.51. [...]

[...] La pythie était une femme simple, sans instruction, élevée dans la maison de pauvres paysans, son ignorance garantissait son obéissance totale aux impulsions du Dieu ou au contraire devait appartenir à une famille moralement honorable, son rang social diffère selon les siècles. Sa nomination vient de l'histoire qu'Apollon aurait terrassé un Python. Les théores étaient chargés en général d'une mission religieuse, ils forment la délégation chargée de représenter la communauté qui souhaite consulter. Ils appartenaient aux classes dirigeantes. L'archithéore conduisait les théores, il était désigné par l'Etat, il recevait une paie pour le voyage et de l'argent pour les autres dépenses. Les théores, une fois au temple, devaient accomplir une série de rites avant de pouvoir recevoir l'oracle. [...]