Les "Histoires" d'Hérodote, rédigées probablement vers 445 av. J.-C., sont divisées en neuf livres, chacun portant le nom d'une muse grecque. Ecrite en dialecte ionien, c'est l'une des plus longues œuvres de l'Antiquité et surtout la première vraie œuvre relatant l'histoire de différentes civilisations comme les Perses, les Grecs…
Elle est le résultat des nombreux voyages d'Hérodote dans le monde et l'on pourrait penser que celui-ci l'a rédigé au fur et à mesure de ses expéditions dans les différents pays. Le découpage de l'œuvre en neuf livres n'est pas du fait de son auteur, mais peut-être de l'historien Diodore de Sicile (Ier siècle av. J.-C.) ou encore de grammairiens alexandrins du IIe siècle apr. J.-C.
Le livre VI, dont nous étudions ici les chapitres 56 à 59 et qui porte le nom d'Erato, est consacré à la Première Guerre médique (490 av. J.-C.) et donc au début du Ve siècle av. J.-C.
[...] Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine, Paris Lexique QUEYREL A. [...]
[...] Il y a notamment développé les raisons pour lesquelles les Grecs sont entrés en guerre contre les barbares (les Perses), afin que les générations suivantes le sachent, et a expliqué le déroulement de l'histoire comme la conséquence de la volonté des dieux et du destin, mais aussi des actes des puissants de ce monde. Cette œuvre l'a fait surnommer le père de l'Histoire par les Anciens et plus tard par Cicéron (Ier s. av. J.-C.), car il reste considéré comme le premier historien. Au début du Ve s. av. J.-C., Sparte est une cité puissante, à la tête de la Ligue du Péloponnèse, une alliance militaire récemment formée (depuis 505) et qui regroupe les différents États du Péloponnèse. [...]
[...] On pourrait également interpréter ces offres comme un remerciement de la volonté des rois que souligne Hérodote (l.28-29) : à son avènement, le successeur du roi défunt fait remise aux Spartiates de toutes les dettes qu'ils peuvent avoir envers le roi ou l'Etat On peut donc dire que leur caractère divin distingue bien les rois spartiates des autres hommes par ces privilèges de leur vivant, mais on retrouve également la mise en valeur de ce caractère dans les honneurs que rend la cité à ses rois morts. [...]
[...] Toutefois, on peut penser que le pluriel employé par l'auteur à propos des rois désigne non pas les deux rois d'un même collège, mais des rois successifs. En effet, depuis 506, Sparte n'envoie plus qu'un seul des deux rois en campagne. Cela est dû à l'affaire appelée divorce (dikhostasiè) d'Eleusis lorsqu'en 506 le roi de Sparte Démarate et ses alliés corinthiens ont abandonné l'autre roi spartiate Cléomène Ier, à Eleusis, après avoir appris que celui-ci voulait marcher sur Athènes. L'auteur écrit que nul ne peut s'opposer au roi en campagne, ce qui montre son autorité, et son pouvoir disciplinaire. [...]
[...] À présent que nous avons présenté le système de la dyarchie et de l'accession au trône, il convient de parler des prérogatives des rois spartiates, qui tiennent une place de premier plan dans le domaine religieux. Des prérogatives religieuses prépondérantes Il s'agit de la première chose qu'évoque Hérodote à propos des rois : (l.1-2) ils ont deux sacerdoces, celui de Zeus Lacédémone et celui de Zeus Céleste (Ouranios) Cela signifie que les deux rois spartiates ont la charge, le devoir de rendre eux-mêmes le culte aux dieux protecteurs du territoire lacédémonien (Zeus Lacédémone) et de son ciel (Zeus Ouranios). [...]
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