Depuis que Rome eut conquis ses voisins latins puis dans une plus large mesure les peuples italiens riverains de la cité aux IVe et IIIe siècles avant J-C, ceux-ci jouèrent un rôle primordial pour la suite de la conquête du sud de la péninsule notamment face aux Carthaginois. Les conséquences de cette puissance romaine amènent vers la fermeture de la cité et la précarisation tant politique qu'économique des villes italiennes soumises à l'hégémonie de Rome. Dès lors, une discorde qui grandit proportionnellement au fil du temps dégrade considérablement les rapports entre les Romains et leurs alliés qui fini par aboutir à un grave conflit. Les alliés d'hier, deviennent les ennemis d'aujourd'hui (...)
[...] Effectivement Lucius César (l.2) mena combat face aux troupes samnites et deux autres magistrats supérieurs trouvèrent la mort dans les affrontements : en deux années consécutives l'ennemi tua deux consuls romains, Rutilius, puis Cato Porcius (l.33-34). Le premier fut mortellement blessé face aux Marses et le second fut tué lors d'une bataille à Fucino dans les Abruzzes. Rome engage aussi plusieurs grands généraux romains comme Cneius Pompée (l.13) qui fut aussi consul avec Cato Poricus en 89 avant J-C et qui joua un rôle important en brisant la révolte italienne au nord ce qui lui valu le triomphe de retour à Rome. [...]
[...] Les Italiens vaincus par les armes romaines sortent contradictoirement vainqueurs de cette guerre puisqu'au final ils obtiennent satisfaction pour leur revendication qui comme on l'a vu cristallisa la guerre, c'est-à-dire ce fameux droit de cité, droit à la citoyenneté romaine et ses différents privilèges en compensation de son engagement militaire. Si cet aboutissement n'est pas le fait direct des armes alliées puisque comme nous l'avons dit ils ont été battus finalement par Rome, il est le fruit d'un processus qui a suivi le cours de la guerre sociale et qui en est donc directement lié. [...]
[...] La partialité manifestée par Velleius Paterculus à la ligne 5 semble donc être justifiée puisque les alliés engagés aux côtés des Romains ne reçoivent pas les mêmes profits que ceux-ci, et il en était de même pour le partage du butin dont la plus grande partie rejoignait la République romaine. De plus, les cités alliés qui souffrirent de la guerre se virent imposer des contingents toujours plus importants ainsi que des impôts trop lourds et cette situation inégalitaire était de plus en plus mal vécue notamment par les nobles italiens qui commerçaient en Méditerranée comme les Romains mais qui avaient donc un statut inférieur. [...]
[...] La guerre sociale et la question de la citoyenneté Le texte sur lequel porte l'étude : La mort de Drusus fit éclater la guerre d'Italie qui couvait depuis longtemps. C'est en effet sous le consulat de Lucius César et de Publius Rutilius, il y a cent vingt ans, que toute l'Italie prit les armes contres les Romains. Le mal prit naissance chez les habitants d'Asculum, comme le montre l'assassinat du préteur Servilius et du légat Fonteius, puis gagna les Marses et se répandit dans toutes les autres régions. [...]
[...] La guerre sociale constitue donc un fait marquant dans la crise de la République romaine et laisse place à une nouvelle période de troubles par l'intermédiaire d'un personnage qui s'est illustré pendant la guerre, Sylla qui avant de prendre le titre de dictateur, enfonce la République dans la crise en prolongeant la guerre sociale par des guerres civiles. Malgré la partialité de Paterculus, sont Histoire romaine est une source capitale pour bien prendre en compte les enjeux et les conséquences d'un conflit souvent éludé par les autres historiens constituant une charnière de l'histoire de la République romaine. [...]
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