Lors de la conquête de la Messénie, les Spartiates ont soumis ses habitants et les ont réduits en esclavage : les hilotes sont ainsi assignés au travail de la terre dans la chôra. De nombreux auteurs ont décrit les hilotes, mais ces auteurs sont extérieurs à Sparte, comme Thucydide ou Critias et souvent postérieurs, comme Plutarque. Pour un certain nombre de ces auteurs, ce modèle est grand, d'autres en font une critique acerbe. Le mot hilote viendrait de heilon, rendre captif ; en effet, ils viendraient de populations locales qui n'auraient pas voulu s'insérer dans le synœcisme spartiate.
[...] Finalement, en 425, les Spartiates proposent, après un combat mené avec les hilotes, d'affranchir les meilleurs : on leur demande s'ils veulent être affranchis et ceux qui avaient dit oui ont été anéantis (ils n'ont même pas de mort). Il s'agissait de punir la présomption de supériorité face aux citoyens. De nombreuses révoltes ont justement éclaté, notamment en 465, à la suite d'un tremblement de terre. De nombreuses tentatives sont préparées : en 397, le complot de Cinadon unit tous les citoyens inégaux et les hilotes pour faire chuter la société spartiate. Ces révoltes ont augmenté les humiliations. [...]
[...] Il est attaché à un bout de terre, le klèros. Il dépend d'un citoyen et doit verser une redevance, redevance qui est fixée de manière publique et qui ne peut être augmentée par le propriétaire. La terre qu'il cultive peut lui permettre, s'il dégage des surplus, de nourrir la famille à laquelle il a droit. Ils appartiennent à la cité et dans ce sens, les citoyens doivent respecter leur intégrité physique : c'est un bien de la communauté. Les hilotes pouvaient être affranchis s'ils versaient une certaine somme d'argent ou s'il avait rendu des services à la cité (avec l'accord de l'état) ; s'ils sont affranchis, ils deviennent des néonamodes. [...]
[...] En effet, les Spartiates vivent dans une société de peur des hilotes : on leur enlève les courroies des boucliers afin d'empêcher qu'ils s'en servent en période de paix. De plus, on conseille d'avoir de bonnes serrures et surtout, toujours avoir une lance sur soi. Cette peur va se matérialiser dans le massacre des hilotes les plus forts (qui ne doivent pas s'élever au-dessus des citoyens). Ainsi, rituellement et afin de pouvoir les tuer, les éphores déclarent tous les ans la guerre aux hilotes. [...]
[...] Les hilotes, un bien indispensable, mais menaçant I. Les hilote, un statut particulier, un outil pour la cité Ils sont indispensables pour la gestion des terres : comme l'Homoioi est un guerrier, il faut des travailleurs. De plus, ils sont indispensables pour les citoyens qui doivent apporter aux Syssities leur part de nourriture, nourriture qui est produite par les hilotes. De plus, l'hilote permet au citoyen de lui laisser le temps de gérer les affaires politiques et militaires, et c'est pourquoi certains auteurs décrivent les spartiates comme les citoyens les plus libres : ils n'ont pas à travailler. [...]
[...] Les hilotes peuvent aussi avoir un rôle dans l'armée, comme écuyer ou porteurs. De plus, ils sont utilisés comme serviteurs. Leurs fonctions principales sont donc agricoles et militaires. Leur rôle militaire est important, et on engage, dans les temps de guerre, de nombreux hilotes. II. Une menace constante Les hilotes, en termes démographiques, sont majoritaires et composent à peu près 73% de la population. Certains auteurs considèrent qu'il y a 9 hilotes pour 1 citoyen complet. De plus, ils ont tous la même origine et sont unis par leur culture. [...]
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