Hoplites, phalanges, Philippe II, Démosthène, armes, guerre du Péloponnèse
Commentaire du "Troisième Philippique" de Démosthène.
Ce commentaire explique comment les Grecs perçoivent les évolutions que connaît la guerre au IVe siècle av JC. En effet, la guerre devient plus violente et de nouvelles armes et techniques apparaissent.
[...] Le but n'est plus simplement la victoire mais l'anéantissement de la population avec des massacres, des prisonniers de guerre, des déportations. Ce changement amorcé pendant la guerre du Péloponnèse continue. Les lois traditionnelles de la guerre ne sont plus respectées. Philippe II dirige dorénavant des opérations militaires même en hiver : inutile d'ajouter qu'il ne fait aucune différence entre l'hiver et l'été (lignes 30-31). En outre, la venue de Philippe II en Grèce divise les Grecs. Ainsi on recense trois courants différents à Athènes. [...]
[...] Athènes est donc divisée au sujet de Philippe II et peinent à choisir une position commune. Le parti pro-macédonien déclare que la république a fait face et tenu sous le danger spartiate. Or pendant la guerre du Péloponnèse, Athènes a du faire face à deux coups d'état oligarchiques qui ont renversés la démocratie en 411 et 404. Face à ces arguments, Athènes est divisée au sujet de Philippe II et met du temps à se positionner et trouver des solutions. [...]
[...] Mais pour plus de sureté, il veut repousser le conflit le plus loin d'Athènes. Athènes va même s'allier à Thèbes pour bloquer l'avancée des Macédoniens aux Thermopyles. Démosthène veut à tout prix éviter une bataille rangée où il est sûr de la défaite athénienne. Les changements introduits par Philippe II de Macédoine posent question. De plus, les citoyens sont divisés devant Philippe II et face à une possible guerre. Pour conclure, nous pouvons donc dire que le IVe siècle est porteur de beaucoup d'évolution au niveau de la guerre : de nouvelles armes comme le javelot ou les machines de siège mais aussi de nouvelles méthodes comme les phalanges macédoniennes ou l'utilisation des staseis comme arme de guerre. [...]
[...] Si les changements sont aussi critiqués par Démosthène, c'est que les techniques et les lois de la guerre qu'ils entraînent ne correspondent plus aux idéaux des Grecs en matière de guerre. L'idéal du citoyen-soldat et du combat en phalanges disparaissent, les lois de la guerre changent. En effet, en Grèce, la guerre repose sur des idéaux et notamment celui du citoyen-soldat. Dans tout le monde grec ce sont eux qui sont chargés du combat, c'est à la fois un honneur et un devoir. Chacun sert dans l'armée en fonction de ses richesses. [...]
[...] Ainsi, pendant la guerre du Péloponnèse de 431 à 404 av les combattants étaient des citoyens. Démosthène le rappelle dans son discours : Les Lacédémoniens [avaient] dévastés avec leurs hoplites et des armées de citoyens (ligne 16). Cela était aussi valable à Sparte en Laconie que dans toutes les autres cités grecques. En plus de l'idéal du citoyen-soldat, la guerre se basait sur l'idéal des phalanges hoplitiques. Les phalanges hoplitiques sont une technique de combat en ligne. Les citoyens qui ont pu se fournir en matériel hoplitique se rangeaient dans la phalange en lignes de dix hommes sur huit rangs de profondeur, avec à droite, les meilleurs soldats. [...]
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