Sciences humaines et arts, Géographie livre XVII passages 31 et 32, Strabon, description de Memphis, plan topographique, nécropole de Saqqara, cultes animaliers, taureau Apis, Egypte antique, Sérapis
Strabon (64 av. J.-C–21 ap. J.-C) est un géographe grec. Il écrit une "Histoire" désormais perdue et une "Géographie", modèle de l'atlas géographique commenté, dont quelques livres nous sont parvenus. En 24-25 ap. J.-C., il effectue un voyage en Egypte en accompagnant le préfet romain Aelius Gallus. Dans le livre XVII de sa "Géographie", Strabon décrit alors la ville de Memphis qu'il a visité en suivant le préfet Aelius Gallus de passage dans cette ville. Il décrit donc les éléments de la ville qu'il voit, depuis la colline du tell.
Memphis est à la fois un centre administratif, culturel et commercial de l'Egypte. Depuis le 26 mars 196 (d'après le décret sacerdotal de Memphis que l'on peut lire sur la "pierre de Rosette"), date à laquelle Ptolémée V Epiphane se fit couronner pharaon par le grand prêtre de Ptah, la plus grande autorité religieuse d'Egypte, Memphis est reconnu comme la ville du couronnement royal.
[...] Dès lors, on peut alors observer par l'organisation de jeux mettant en scène des animaux une transposition d'une coutume grecque. Strabon précise : Les taureaux en effet sont lâchés et engagent le combat, celui qui est reconnu vainqueur obtient un prix (l. 13-14). Si les taureaux, Apis, comme nous l'avons montré précédemment, devaient comporter des tâches et des signes distinctifs à certains endroits du corps, les taureaux qui ne possédaient pas ces tâches relevaient du monde profane. Cependant, comme le stipule D. [...]
[...] Strabon considère la ville de Memphis comme la résidence des rois. Il faut bien rappeler ici que Strabon écrit au premier siècle après Jésus-Christ. La ville de Memphis est alors reconnue comme la ville officielle du couronnement royal depuis 196 et le couronnement de Ptolémée V Epiphane. Néanmoins, si Memphis était bel et bien le lieu de la résidence royale pendant près de cinq cent ans avant l'arrivée d'Alexandre le Grand, le satrape d'Egypte Ptolémée décida de prendre ses quartiers dans une nouvelle capitale, Alexandrie, peu avant 311. [...]
[...] J.-C., il effectue un voyage en Egypte en accompagnant le préfet romain Aelius Gallus. Dans le livre XVII de sa Géographie, Strabon décrit alors la ville de Memphis qu'il a visité en suivant le préfet Aelius Gallus de passage dans cette ville. Ce sont les passages 31 et 32 de ce Livre XVII qui seront commentés ci-dessous, de même que le plan topographique de la nécropole de Memphis avec les édifices religieux, qui se trouve sur le plateau de Saqqara, qui se situait à l'ouest de la ville. [...]
[...] L'animal est alors considéré comme l'hypostase, soit le descendant, d'un dieu grec précis. En ce qui concerne le taureau Apis, il s'agit de l'hypostase du dieu égyptien Ptah, dieu du couronnement. Le taureau est nourri et traité dans un sècos qui est la partie centrale d'un temple, construite en premier et qui abrite donc l'hypostase des dieux. Le taureau est alors entretenu par le pouvoir lagide, dans la tradition de leurs ancêtres, les Nectanébides (IVème siècle) considérés comme la dernière dynastie égyptienne régnante. Cela faisait parti des obligations royales des Ptolémées. [...]
[...] J-C dirigé par Marie-Françoise Baslez : Un des noms donnés par les Egyptiens à la ville de Memphis est très fréquent dans les textes tardifs, la Balance des Deux Terres illustre sa situation géographique, aux confins des deux grandes régions politiques et géographiques du pays, la Haute et la Basse Egypte Cette division en deux du territoire égyptien était en effet utilisée par les Egyptiens des temps anciens. Néanmoins une décomposition moderne fait de Memphis la ville-frontière entre la Basse Egypte et la Moyenne Egypte. Memphis se situe à l'extrémité du delta du Nil, proche de la ville actuelle du Caire. Elle aurait atteint selon les estimations près de habitants à l'époque lagide, et a été ou bien la principale ville de l'Egypte ancienne, ou bien la seconde derrière Thèbes ou Alexandrie à l'époque lagide. [...]
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