Le Geographica, Strabon, Alexandrie, cité grecque, Aristodème de Nysa, Tyrannion, Aelius Gallus, Amasée, Égypte, Nil, côte maritime d'Alexandrie, vocation commerciale, commerce maritime, centre politique, ville gréco-égyptienne, Grèce
Ce texte est issu du 17e et dernier volume des géographies de Strabon, auteur et géographe grec né à Amasée entre 64 et 63 avant J.-C., où il meurt entre 21 et 25 après J.-C. Strabon étudie tout d'abord la rhétorique et l'histoire avec Aristodème de Nysa en Carie, puis la géographie a Rome avec Tyrannion. Vers 25 ou 24 avant J.-C il part en voyage en Égypte, le long du Nil avec son ami le préfet romain Aelius Gallus.
[...] L'Emporion, grand marché central, permet d'exporter les marchandises vers l'extérieur via le port de commerce. Le port royal et l'île d'Antirhodos quant à eux, sont les symboles directs de la royauté. Ils ont abrité respectivement la flotte royale des galères pour l'un et probablement le palais de Cléopâtre VII pour l'autre. Enfin, le Poséidonion est un coude formé dans la baie d'où s'avance une pointe avec un Temple de Poséidon sur celle-ci. Ce port a donc la particularité de cumuler un rôle économique, religieux et politique. Il cristallise ainsi l'essence même d'Alexandrie. [...]
[...] De nombreuses cohabitations ayant lieu sur le territoire d'Alexandrie Strabon n'en font pas mention. Il n'existe pas de statut social unique pour tous les habitants, mais dans le texte de Strabon la ville semble être parfaite. En effet son analyse peut être qualifiée d'éloge. Décrivant une ville idyllique Strabon n'affirme pas sa position clairement. Parmi les sujets non évoqués, la question religieuse est totalement absente. Même s'il cite les principales religions d'Alexandrie à savoir Égyptienne et Grecque, le judaïsme n'est pas évoqué malgré son importance. [...]
[...] Problématique : Alexandrie est-elle un modèle de cité grecque selon Strabon ? Tout d'abord, on va voir le caractère ouvert qu'Alexandrie peut revêtir, puis, dans une deuxième partie son caractère politique, cosmopolite et intellectuel. I. Alexandrie, ville ouverture sur le monde A. Une ouverture extérieure . Tout d'abord, la côte maritime d'Alexandrie est très inhospitalière puisqu'elle est balayée par des vagues d'une violence extrême et rendue difficilement accessible par des bandes rocheuses qui affleurent un peu partout et qui causent de fréquents naufrages (comme celui de l'Hermapollon au IIIe siècle avant J.-C). [...]
[...] « l 67, Le plus beau des monuments est le Gymnase avec ses portiques longs de plus d'un stade » Strabon nous livre une description purement superficielle, il ne nous explique pas le rôle du gymnase, mais ce contente de faire un éloge de sa beauté. On trouve aussi des descriptions du théâtre, de l'hippodrome, de l'agora et du Paneion, Strabon nous livre la description d'une ville magnifique à l'architecture exceptionnelle. Parlant ici de culture et d'architecture on ne peut pas se permettre de ne pas évoquer la bibliothèque d'Alexandrie étrangement absente des lignes de Strabon. Peut-être dû au fait de sa destruction partielle ou complète. Elle rassemblait autour de 700 mille ouvrages, soit la quasi-totalité des ouvrages grecs de l'époque. [...]
[...] C'est Aristote qui préconisa cette disposition à Alexandre pour lui montrer que le pouvoir était à l'écoute de la culture grecque. La place royale est au centre de la ville d'Alexandrie et son pouvoir est représenté par les quartiers royaux, mais aussi par les centres culturels ainsi que le Dikastérion (tribunal ou palais de justice) B. Une ville gréco-égyptienne Cette ville est la cristallisation d'une union entre le monde hellénistique et égyptien. On retrouve notamment le syncrétisme de Sérapis (Zeus, Hadès, Osiris) avec le Temple du Sérapieion (l. [...]
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