Limite administrative, limite militaire, frontière, présence barbare, Empire, Empire romain, Didier Bayard, Michel Reddé, Magali Coumert, Bruno Dumézil, barbarisation, Parthes, voie de communication, Egypte, cité, Germanie, Franc, Saxon, Sylvain Janniard
Ce corpus de textes aborde la diversité des situations armées aux frontières de l'Empire romain. Tous permettent de présenter les différents types de frontières : de l'Empire, des cités, le limes, leur topographie et leurs enjeux (défense, sécurisation, etc.). Les documents 1 et 4 sont des études sur deux espaces diamétralement opposés : le Nord de la Gaule présenté dans l'article de Didier Bayard et le Sahara dans l'article de Michel Reddé. Ces auteurs sont deux archéologues spécialistes de l'armée romaine et des camps militaires; en plus de mettre en avant la diversité de nature des frontières romaines, ils évoquent les différents types de gestion militaire de ses frontières.
[...] Il en est de même pour la frontière du Sahara Libyen avec son système agricole prospère. Au fur-et-à-mesure des découvertes archéologiques de nouvelles hypothèses sur les bornes de la présence militaire sont émises et des théories traditionnelles sont appuyées. Dernièrement, dès la fin du IIIe siècle, la dimension militaire de la société est exerguée car la préoccupation sécuritaire est plus intense, alors les cités se restructurent et s'emmuraillent. Les cités ne se développent pas toutes sur le même rythme et certaines vont jusqu'à disparaître. [...]
[...] Puis, les libres qui en échange de terres et/ou d'un ravitaillement fournissent des troupes et un appui militaire à Rome. Selon Sylvain Janniard, l'ethnogenèse redonne à Rome un rôle décisif dans la constitution des identités "germaniques" et contribue à éclairer les découvertes de matériels militaires tardifs, en particulier au niveau des frontières. En plus des forts et autres constructions, les découvertes sont aussi des équipements utilisés par l'armée tels que des armes d'hast et de jet mais aussi des armes blanches comme des épées, des lattes, etc. [...]
[...] Ensuite, plus concrètement, concernant l'organisation des troupes aux frontières, les sources sont moindres. De plus, il y a un débat historiographique entre les partisans de l'existence d'un programme défensif global et les partisans d'un programme élaboré sur le qui vive en fonction des besoins et des nécessités de l'Empire. E. Luttwak a travaillé sur le développement de la première théorie, il considère qu'il y a un "schéma militaire" dès le IVe siècle (un modèle unique avec des forts, des forteresses . ) qui ferait partie d'une "grande stratégie" romaine de planification militaire. [...]
[...] ) font des raids en Occident à la recherche de ressources et de richesses mais ce n'est ni des opérations de guerre ni des opérations de conquête. L'Empire est d'ailleurs plus préoccupé par la menace Sassanide en Orient. Mais, avec les crises du IIIe siècle, on entre dans une période de contradiction : les barbares sont à la fois vus comme une menace et comme les protecteurs du limes. En effet, en raison des difficultés militaires et des perturbations financières, l'Empire a recours à des peuples extérieurs pour protéger ses frontières. On parle alors de "barbarisation" de l'armée romaine. Selon B. [...]
[...] Ce corpus cherche à répondre à la problématique suivante : Les frontières sont de diverses natures et ont divers enjeux; comment dans ce contexte, l'Empire met à profit son armée dans ces espaces ? Afin d'y répondre, nous reprendrons les grandes thématiques évoquées dans ces articles; c'est-à-dire : les différentes frontières et leurs caractéristiques, les rôles différenciés des dispositifs militaires dans ces espaces, et le cadre de la "barbarisation". Tout d'abord, les frontières se définissent comme les limites administratives et militaires d'un territoire. [...]
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