La fondation de la tétrapole par Séleucos Ier en 300 av. J.-C.

Résumé du document

L'attention des historiens de l'époque hellénistique s'est longtemps portée sur les problèmes de la cité, l'idée étant que la cité grecque serait morte à Chéronée. Or les souverains hellénistiques n'ont pas anéanti la cité grecque, mais au contraire ils l'ont diffusé dans tout l'Orient méditerranéen. Certains historiens vont donc aussi parler d'âge d'or de la cité grecque.

En effet, il n'y a jamais eu autant de cités grecques qu'à l'époque hellénistique. En fait, les souverains vont diffuser le modèle de la cité, fonder et refonder des cités grecques. Ils reprennent la politique initiée par Alexandre le Grand qui a été à l'origine de nombreuses fondations de cités grecques et de colonies militaires. Alexandre est le modèle des souverains hellénistiques dans la fondation des cités.

A travers ces trois documents on a l'exemple de la fondation de la tétrapole par Séleucos Ier en 300 avant JC. La fondation de la tétrapole correspond à la fondation de quatre cités : Séleucie, Antioche, Apamée, et Laodicée. Séleucos est un souverain séleucide. En effet, les souverains séleucides vont être les souverains les plus ambitieux dans le domaine de la fondation de cités grecques. Ils insistent sur la fondation dans les régions à l'Ouest du Tigre, notamment en Syrie du Nord, où se trouve la tétrapole.

Une question essentielle se pose alors : en quoi la création de cités permet aux souverains séleucides d'asseoir leur pouvoir ?

Extraits

[...] Comme on le voit sur la carte des centres urbains de la Syrie du Nord, les plus belles créations Séleucides se situent dans la Syrie. La Syrie devient alors le noyau du royaume. Et Antioche est la capitale du royaume. La tétrapole est donc le cœur du pouvoir Séleucide. Les premiers Séleucides vont être très dynamiques dans la fondation de nouvelles cités, la refondation ou l'attribution d'un nouveau nom à des cités existantes et à l'établissement de soldats dans des colonies militaires. [...]

[...] L'inconvénient est que les cités sont construites dans des environnements physiques différents et les Grecs étaient sensibles à la nécessité d'adapter l'organisation de leurs villes à la géographie spécifique des sites (par exemple rues qui suivent la topographie). Ce plan peut être mal adapté sur un site de pentes par exemple. On peut étudier à travers l'extrait de Jean Malalas les différents aménagements des cités : après l'avoir fortifiée, Séleucos en fit une cité : en effet, la fortification de la cité est incontournable. C'est le premier geste du souverain. On voit là que Séleucos fortifie avant de faire la cité. [...]

[...] Les fondations de la haute époque hellénistique telle que la fondation de la tétrapole par Séleucos Ier, renforcent l'urbanisation des zones les plus urbanisées. On voit bien dans le texte, que là où Séleucos fonde la tétrapole, il y avait déjà souvent la présence d'un village ou d'une ville : une petite ville qu'avait fondé Synos ; là où se trouvait un village ; il fit détruire Antigoneia l'époque hellénistique n'est donc pas une période de crise de la cité. [...]

[...] En effet, les cités favorisent l'essor économique, qui accroit d'autant plus la fortune du roi. Elles permettent l'implantation des troupes, gardant les grands axes de circulation et les positions stratégiques, sur lesquelles sont fondées les cités, et ce, par choix comme on l'a vu. La création d'une cité permet donc au souverain Séleucide d'asseoir son pouvoir. Les souverains multiplient les fondations et créations de cités pour soutenir une politique de maitrise des espaces et comme acte de propagande. L'idée d'une crise de la cité à l'époque hellénistique est donc à remettre en cause. [...]

[...] C'est un écrivain Byzantin du VIème siècle originaire d'Antioche il est né vers 490 après JC et mort vers 578. il a composé une chronique universelle en 18 livres qui va des premiers temps de l'histoire d'Egypte aux dernières années du règne de Justiniens (563). Il écrit donc cet événement 9siècles après les faits, et d'un point de vue historique, l'ouvrage est d'une valeur médiocre sauf pour les événements dont l'auteur a été le contemporain. Il n'y a pas d'emploi critique des sources. [...]