Extrait de l'œuvre de Tite-Live, l'Ab Urbe Condita ou l'Histoire de Rome depuis sa fondation jusqu'à l'avènement d'Auguste. Tite-Live est un historien originaire de Padoue, proche de l'empereur Auguste et qui veillera à l'éducation du futur empereur Claude. Dabs son œuvre, Tite-Live cherche à guider Rome et son empereur sur la bonne marche à suivre pour mener Rome à sa gloire. C'est une propagande d'Auguste considéré par Tite-Live comme un aboutissement de l'histoire. Ce texte est assez littéraire puisqu'il suit un schéma narratif précis, avec l'image du tyran déposé par le peuple et avec l'apparition de figures emblématiques voire mythiques.
Ce texte nous présente donc la chute de la royauté de Rome, en proie à la tyrannie du Roi Tarquin le Superbe. C'est une période d'instabilité ou il ya un dérèglement du pouvoir royal, les valeurs traditionnelles tendent à disparaître.
Double problématique : comprendre ce qui selon Tite-Live a entrainé la chute de la Royauté, mais aussi d'analyser l'importance des traditions dans le texte de Tite-Live et voir qu'elles ont un lien étroit avec la réalité.
[...] Tanaquil y voit un signe de la destinée. Arrivé à Rome, Tarquin prend une place prépondérante dans les affaires de la cité et parvient à courtiser les Romains qui l'éliront roi de Rome. Plus tard, Servius Tullius, ce jeune garçon aux origines incertaines (fils d'un esclave, théorie rejetée par Tite-Live) entre dans la légende puisqu'il est environné de flammes qui s'éteignent d'elles-mêmes lorsque l'enfant se réveille. Tanaquil y voit encore un signe du destin. Lorsque Tarquin l'Ancien est assassiné par les fils du précédent roi Ancus, désireux de reprendre le pouvoir, Tanaquil proclame Servius Roi de Rome. [...]
[...] Elle fait jurer alors aux hommes de la venger, puis elle se suicide. C'est alors qu'un personnage capital se révèle, Brutus. Brutus, c'est ce jeune homme et naïf et niais qui a longtemps caché sa véritable personnalité par peur de Tarquin. Il avait déjà révélé son intelligence dans un récit précédent. Les fils de Tarquin, accompagné de Brutus se sont rendus chez l'oracle de Delphes pour savoir qui serait le prochain roi. Celle-ci a alors répondu que le prochain roi serait celui qui embrasserait en premier sa mère. [...]
[...] Brutus incarne la colère du peuple romain, c'est une image de la nouvelle république qui se met en place. Les débuts de la république La monarchie est morte. Elle a duré 244 ans. On réunit alors les comices centuriates, créés par Servius Tullius pour traiter des affaires militaires. On y élit les consuls Tarquin Collatin (qui sera très vite exilé à cause de ses liens avec les Tarquin) et Lucius Brutus. Conclusion Ce texte montre comment la royauté s'est elle-même détruite. [...]
[...] Ils se rendent à Rome. Le nouveau visage de Rome Brutus se révèle au peuple tel qu'il est vraiment. Il parle comme un orateur et ouvre les yeux du peuple sur la cruauté du régime. Il leur fait comprendre qu'ils ne sont plus que des ouvriers et des mâcons plongés dans des fosses et des cloques immondes il leur rappelle le crime de Tullia, qui quand elle vit le corps agonisant du roi Servius, son père, n'a pas hésité a lui rouler dessus avec son char. [...]
[...] Ce n'est pas la royauté que Tite-Live remet en cause, mais plutôt la façon dont on a abusé de cette royauté. C'est une sorte d'avertissement que Tite-Live donne à Auguste, une monarchie ne peut être tyrannique. D'autre part, ce texte s'appuie sur des traditions qui nous renseignent sur la vision des Romains qu'ils ont sur leur monde, même si historiquement on ne peut admettre ces traditions, elles nous permettent de mieux appréhender ce que devait être le monde romain. [...]
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