Ce texte, que l'on dit de Pseudo-Xénophon en raison de l'incertitude de sa provenance, décrit les esclaves athéniens. C'est un pamphlet, une sorte d'expression contestataire écrite peu avant ou pendant la guerre du Péloponnèse. Dans ce pamphlet, on veut expliquer que les esclaves ont trop de liberté ; c'est un pamphlet antidémocratique, oligarchique. L'esclave est considéré comme un bien matériel ; c'est un objet. Les métèques, eux, peuvent être très riches et ne sont que des étrangers résidant à Athènes.
[...] Les esclaves sont destinés à la pauvreté. Leur diversité ethnique est importante et cela peut causer des tensions religieuses et culturelles. Tant que les cultes restent dans le cadre privé, ils sont tolérés. A Athènes, le temple de Bendis est dédié au dieu thrace. Si on prend le texte à la lettre, l'esclave n'a pas une condition de vie trop dure. Cependant, il faut le nuancer. Si les esclaves sont bien habillés tels des citoyens pauvres (contrairement à Sparte, où ils sont vêtus de peaux de bête), ils sont peu protégés par la loi. [...]
[...] Des conditions très différenciées Les esclaves ont les cheveux courts ; ils ne peuvent pas porter tous les vêtements. Son maître décide de la façon dont celui-ci va s'habiller. L'esclave a quelques droits : ils ne peuvent se faire frapper, même si cela n'est pas respecté. Ils n'ont pas le droit de parole : ils ne peuvent assister à l'Ecclesia et les esclaves ne peuvent pas porter plainte, sauf pour un sacrilège ou une trahison envers la cité. Si certaines relations maître esclaves sont basées sur la confiance, la plupart des relations sont basées sur un rapport violent : les maîtres ont pouvoir de vie et de mort : on les fouette en public. [...]
[...] Durant le Ve et le IVe, près d'un habitant sur deux est esclave. Les esclaves sont assez bon marché et on peut même louer des esclaves. Ils servent de main d'œuvre pour les artisans, qui sont en plein boom. De surcroît, l'exercice de la citoyenneté ne peut se faire en parallèle d'une activité professionnelle : les esclaves sont là pour faire le travail pendant que les citoyens vont à l'Ecclesia, à la Boulè ou à l'Héliée. Les hommes sont privilégiés, même si les femmes sont aussi utiles pour créer de nouveaux exemples. [...]
[...] Les métèques, eux, peuvent être très riches et ne sont que des étrangers résidants à Athènes. Les esclaves sont-ils vraiment des objets ? I. L'importance des esclaves dans l'économie L'esclave appartient à son maitre, contrairement à Sparte où il appartient à la communauté. Ce maître peut faire de lui ce qu'il veut. C'est un bien économique et les maîtres les achètent sur des marchés ou aux enchères. Dans le document on voit la liste des esclaves d'un métèque : celui-ci s'est vu prendre ses biens du fait d'une affaire politico-religieuse. [...]
[...] La loi ne protège jamais les esclaves, mais les maîtres de cet esclave : protéger les esclaves, c'est protéger la propriété des citoyens. Tout est exagéré, même si les citoyens athéniens, dans le cas de la richesse, avaient intérêt à donner un peu d'argent pour avoir une productivité maximale de ses esclaves. Les esclaves sont un pilier de la démocratie athénienne : les citoyens sont esclaves des esclaves, qui leur permettent de développer leur économie et pérenniser l'isonomie. On est affranchi si le maitre le veut bien : il est alors affranchi en public pour qu'il y ait des témoins de cette liberté ; il est alors considéré comme un métèque. [...]
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