commentaire de texte, source épigraphique, éphébie athénienne, serment des éphèbes, hoplite, péripolos, serment, Athènes
Le document que nous avons à commenter est conservé sur une stèle de marbre dite « des serments » provenant du dème d'Acharnes, au nord de l'Attique. C'est donc une source épigraphique. Cette inscription a été découverte en 1932 et publiée par l'épigraphiste Louis Robert en 1938. Elle se trouvait dans le sanctuaire d'Arès et d'Athéna Aréia. Le texte du serment éphébique est placé au début de cette pierre gravée où figure le serment apocryphe que les Athéniens auraient prêté avant la bataille de Platée (479 av. J-C.).
[...] Cette situation marginale s'exprime dans la localisation de l'éphèbe à la frontière. À la fin des deux années, le jeune éphèbe est affecté au groupe militaire représentant sa tribu (la taxis) et reste mobilisable jusqu'à l'âge de 60 ans. II. Obéir à la cité Les éphèbes s'engagent à défendre la Constitution d'Athènes, en l'occurrence, au IVe siècle, le régime démocratique. Ils s'engagent également à respecter les magistrats et les lois de la cité. A. Les magistrats et les maîtres spécialisés Les éphèbes s'engagent à obéirent à ceux qui, tour à tour, gouverneront sagement, aux lois établies et à celles qui sagement seront établies. [...]
[...] Elle est un passage de l'enfance à la vie adulte marqué par des rites qui symbolisent un changement de statut. Le Serment des éphèbes est à la fois militaire et civique : les jeunes gens qui viennent de recevoir leurs armes promettent de les employer à la défense de la patrie ; les futurs citoyens promettent d'obéir aux magistrats et aux lois et de respecter les cultes des ancêtres. À partir du III siècle av.JC, l'éphébie se transforme en perdant de son caractère militaire pour devenir une formation culturelle et sportive dans laquelle le maniement des armes est relégué au second plan. [...]
[...] La formation donnée par ce dernier illustre l'aspect moderne de cet entraînement militaire. Leurs spécialités révèlent le caractère indubitablement militaire de l'institution éphébique. Les éphèbes étaient également placés sous l'autorité des stratèges, les chefs de l'armée, c'est-à-dire des 10 prestigieux magistrats militaires de la cité. Les taxiarques, qui commandent les 10 régiments tribaux de l'armée terrestre, jouent également un rôle, mal connu, dans la vie des éphèbes de leur tribu. Les inscriptions mentionnent enfin des lochages : il s'agit d'éphèbes, mais leurs fonctions exactes nous échappent. [...]
[...] En effet, l'encadrement des éphèbes est assuré par la cité. Les éphèbes ont leurs propres magistrats. Le cosmète est le chef de l'éphébie. Il doit avoir au moins 40 ans et est élu à main levée par l'assemblé du peuple. Son nom vient de kosmô mettre de l'ordre. Il doit apprendre aux éphèbes le bon ordre c'est-à-dire la prudence, la sagesse, la 5 décence, l'honnêteté, la discipline. Il peut infliger des punitions corporelles, la flagellation, aux récalcitrants. Les éphèbes sont également encadrés par 10 sophronistes, un pour chaque tribu d'Athènes. [...]
[...] Les éphèbes étaient également exemptés de liturgies, de chorèges et de triérarchies. Les éphèbes s'engagent à respecter les lois, mais pas pour toujours et à celles qui 6 sagement seront établies. Le texte du serment se réfère aux lois de Solon, telles qu'il les avait désignées lui-même et qui n'étaient fixées que pour 10 ans, ainsi inévitablement elles changeront. Enfin, si quelqu'un entreprend de les détruire, je ne le laisserai pas faire, agissant seul ou bien avec tous. les éphèbes s'engagent à défendre les lois et la Constitution d'Athènes, c'est à dire au IVe siècle, le régime démocratique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture