Plutarque, né en 46 après J.-C à Chéronée en Boetie, part pour Athènes pour y acquérir une culture encyclopédique (rhétorique, mathématiques, physique…). Il occupe par la suite diverses missions politiques à Corinthe et à Rome et obtient la citoyenneté romaine. Il gagne la confiance de Trajan qui lui confie la direction du jeune Hadrien et ensuite le gouvernement de l'Illyrie. Ses activités d'archonte et de prêtre d'Apollon le dotent d'une expérience politique et religieuse. La fréquentation des bibliothèques de Rome et d'Athènes lui permet de rédiger les Vies parallèles des hommes illustres. Ces Vies, comprennent une série de vingt-deux couples parallèles et de quatre vies isolées. Il présente successivement la biographie d'un Grec puis celle d'un Romain ayant des ressemblances. Cette méthode dite de la sunkrisis est à la mode dans les écoles de rhétorique. Il montre par là que sa patrie (la Grèce) ne cède en rien à Rome sous le rapport des héros.
Ce texte biographique, retrace l'existence du législateur légendaire de Sparte au VIe siècle avant J.-C pendant la période archaïque, il est mis en parallèle dans l'œuvre de Plutarque à Numa le législateur de Rome et en particulier de la religion romaine. Lycurgue, dote la cité de Sparte, en proie à des dissensions internes, d'une constitution politique, la Grande Rhétra (qui signifie « dire »). Cette constitution soumise à l'approbation des dieux par la consultation de l'oracle de Delphes fonde véritablement la cité lacédémonienne. L'encadrement des jeunes et leur éducation appelée agôgé est ainsi prise en main en par l'Etat et est attribuée au personnage de Lycurgue.
En quoi l'éducation des jeunes gens vise-t-elle le bien de la seule communauté spartiate ?
[...] Dès l'enfance, on teste leur vigueur : De là vient aussi que les femmes ne lavaient pas les nouveaux nés avec de l'eau, mais avec du vin : elles voulaient éprouver leur constitution.» (l.6 En réalité cette pratique est davantage réalisée pour des motifs d'hygiène, le vin agissant en effet comme un antiseptique. Ainsi, l'essentiel de l'éducation est un dur dressage où prédomine la formation physique. L'entraînement au combat s'inscrit dans une éducation quasi-militaire : [ ] commande les enfants de sa bande dans les exercices de combat. et suscitaient souvent entre eux des querelles et des luttes[ . ] (l.20-21). [...]
[...] La fréquentation des bibliothèques de Rome et d'Athènes lui permet de rédiger les Vies parallèles des hommes illustres. Ces Vies, comprennent une série de vingt-deux couples parallèles et de quatre vies isolées. Il présente successivement la biographie d'un Grec puis celle d'un Romain ayant des ressemblances. Cette méthode dite de la sunkrisis est à la mode dans les écoles de rhétorique. Il montre par là que sa patrie (la Grèce) ne cède en rien à Rome sous le rapport des héros. [...]
[...] On donne ce nom d'irènes à ceux qui sont sortis de la classe des enfants depuis au moins un an [ Cet irène, qui est âgé de vingt ans, commande les enfants de sa bande [ ] (l.39 à 40). L' irène qui se distingue par ses vertus guerrières le plus acharné à la bataille (l.18)) fixe le programme d'activité dans chaque groupe et y organise la solidarité. Il est par là à nouveau, un exemple à imiter pour ses disciples. [...]
[...] L'éducation des jeunes spartiates vise le bien de la cité lacédémonienne, car elle est entièrement définie autour la notion de l'homoioi. On pourrait quasiment parler d'une éducation poliade : elle est prise en main par la cité en vue de faire du citoyen un hoplite. Les méthodes mises en place sont une préparation pour intégrer la cité par l'imitation des comportements adultes. C'est une préparation physique (aspect militaire), morale (émettre un jugement sur la vie de la cité et obéir) et sociale (institutionnalisation des relations homosexuelles). [...]
[...] L'éducation est ainsi durcie au fur et à mesure de l'âge des enfants : mais dès qu'ils étaient parvenus à l'âge de sept ans il les prenait tous lui même, les répartissait en bande (l.16-17). À l'âge de sept ans, l'enfant fait l'expérience de la vie en communauté. Arrivés à leur douzième année, ils vivaient dès lors sans tunique [ ] (l.25), c'est le début de l'agôgé véritable, le moment où les enfants quittent la maisonnée (oikos) pour vivre de façon autonome en groupe. Notons que l'éducation tient compte des faiblesses et s'impose graduellement : Il ordonne aux plus forts d'apporter du bois, aux plus petits, des légumes (l.41). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture