Edit, clotaire, 614, mesures, Regnum Francorum, Eglise
Après sa victoire sur Brunehaut et élimination de la lignée neustrienne (fin de la faide royale 575-613), Clotaire II est le souverain unique d'un royaume franc réunifié. Dès lors, le fils de Frédégonde entreprit de remettre de l'ordre dans son royaume et de ramener le calme. Ainsi il convoque à Paris dans la basilique Sainte-Geneviève un concile de plus de 79 évêques en 614 (chiffre encore jamais atteint) ; s'ajoute à cela la réunion d'une assemblée de Grands des trois royaumes qui exprimèrent leurs différents vœux et doléances. Il en résulte un édit portant cette date, c'est-à-dire un décret émanant du roi. L'essentiel de l'édit concerne l'Eglise et la justice et son contenu est destiné tant aux laïcs qu'aux ecclésiastiques. En effet, l'édit approuve sans réserve les décisions ecclésiastiques et en fait des lois d'Etat et en ce qui concerne les laïcs (et plus particulièrement les Leudes) il confirme les concessions faite à l'aristocratie. Toutefois notre document s'arrête à l'article 13, nous concentrerons donc notre analyse sur les questions du retour à l'ordre dans le royaume, sur les mesures concernant l'Eglise et la Justice et sur les privilèges accordés aux clercs.
[...] CONCLUSION Intérêt : Clotaire II = roi légitime d'un Regnum Francorum réunifié et puissant. Après longue période de troubles, tensions (Faide) le roi entend ramener la discipline et imposer l'ordre dans son royaume par de nombreuses mesures tant administratives que judiciaires (ces décisions = lois sous peine de sanction). Il reconnaît l'indépendance de l'Eglise même si au 7e relation évêque/royauté se renforce et se traduit par l'émergence du privilège des immunités. ( Avec cet édit, Clotaire II confirme les règles de fonctionnement du royaume (fisc, Eglise, justice Et si les privilèges accordés aux évêques et aux Leudes semblent traduire un affaiblissement du pouvoir royal, il s'agit surtout avec ce document de trouver un compromis entre les différentes parties. [...]
[...] Similitude avec le concile d'Orléans de 511 où son ancêtre Clovis le présidait en tant que roi du royaume des Francs, ce concile assurait déjà l'unité du royaume peut-être volonté une nouvelle fois d'affirmer l'unité du Regnum Francorum. Concile de 614 = 79 prélats (chiffre considérable, très grand nombre de représentants) dont 12 métropolitains. En fait, Eglise Franque reprend structures Empire romain car s'organise autour d'évêques. Milieu 6e : 13 provinces métropolitaines rassemblent une centaine de diocèses suffragants qui dépendent de l'évêché métropolitain. [...]
[...] l : Que la paix et la discipline règnent perpétuellement dans notre royaume maintenant que les Regnum est réunifié, il connait une relative paix intérieure et de prospérité qui tranche avec la période de la longue faide royale qui avait précédé et qui avait secoué tout le royaume. ( Avec cet édit, l'enjeu est surtout de ramener le calme au sein du royaume d'abord en le réorganisant avec des mesures administratives et d'imposer l'ordre avec des mesures judiciaires. Les mesures législatives Il s'agit tout d'abord de corriger et de réaffirmer le fonctionnement des canons (l.6/7). [...]
[...] Il en résulte un édit portant cette date, c'est-à-dire un décret émanant du roi. L'essentiel de l'édit concerne l'Eglise et la justice et son contenu est destiné tant aux laïcs qu'aux ecclésiastiques. En effet, l'édit approuve sans réserve les décisions ecclésiastiques et en fait des lois d'Etat et en ce qui concerne les laïcs (et plus particulièrement les Leudes) il confirme les concessions faite à l'aristocratie. Toutefois notre document s'arrête à l'article 13, nous concentrerons donc notre analyse sur les questions du retour à l'ordre dans le royaume, sur les mesures concernant l'Eglise et la Justice et sur les privilèges accordés aux clercs. [...]
[...] Quelle relation entre les ecclésiastiques et le roi ? Enfin, les concessions faites au Grands du royaume traduisent-elles la capitulation du roi (ce qui peut également sembler contradictoire puisqu'avec cet édit le roi entend réaffirmer l'autorité du pouvoir royale) ? Ainsi, en analysant en profondeur les différentes mesures présentes dans cet édit nous répondrons à l'interrogation suivante : Quelle discipline et quelle justice Clotaire II entend-il imposer dans son royaume, et de quel royaume parle-t-on ? Et comment comprendre les réformes concernant l'Eglise et les privilèges accordés aux Grands du royaume : cela souligne-t-il un effacement du pouvoir royal ? [...]
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