Bien souvent nous ne retenons d'Hannibal que son fameux passage des Alpes, oubliant les motivations de la guerre qu'il allait mener contre Rome, et oubliant qu'il faillit faire disparaître Rome. Tite-Live né à Padoue en 59 av J.-C., mort dans la même ville en 17 ap J.-C., avec son œuvre Histoire romaine, nous raconte le début de l'histoire romaine, des origines à 9 avant Jésus-Christ en 142 livres, dont seuls 35 nous sont parvenus. Il nous raconte en particulier au livre XXII, la seconde guerre punique. Ses livres 21 à 30 retracent l'histoire de la seconde guerre punique (218 à 201). Il eut une excellente formation rhétorique et fréquenta et devint un proche de l'empereur Auguste (né en 63 avant J.-C. et mort en 14 de notre ère). Ceci lui permet d'accéder à de nombreuses archives et de bâtir son œuvre. Une œuvre qui se veut historique et littéraire à la fois, qui eut un grand succès, mais qui se montre à de nombreuses reprises partiale.
Tite-Live fut selon Jean Leclant le plus grand prosateur de l'époque augustinienne. Mais son œuvre se réduit à son Histoire romaine que la mort semble avoir interrompue. Néanmoins Tite-Live reste l'une de nos principales sources écrites sur l'histoire ancienne de Rome. Et il nous permet d'appréhender la période des guerres puniques. Les guerres puniques est une expression employée par les Romains pour désigner les guerres qu'ils livrèrent contre les Phéniciens d'Occident, aussi nommés Carthaginois. Elle fait référence à l'affrontement de deux empires, celui de Rome, en Italie, et celui de Carthage, au Maghreb. Carthage étant une ancienne colonie phénicienne. Le texte étudié, extrait de son œuvre traite des conséquences immédiates de la défaite de Cannes.
[...] Ces deux défaites consécutives inquiètent Rome, mais cela ne signifie pas pour les Romains que leur cité est en danger. Mais pour faire face au danger que représente l'armée d'Hannibal, Rome lève près de hommes, soit 11 légions, et dévalue sa monnaie afin de financer la guerre. Rome après avoir envoyé 3 légions défendre la Sicile et la Sardaigne, décida de porter la guerre en Espagne, et envoya 2 légions y combattre sous les ordres de Cornelius et Cnaeus Scipion. [...]
[...] Cornelius Scipion après sa défaite se réfugie sur les collines alentour et décide d'attendre Sempronius Longus. Lorsque Sempronius Longus arrive au camp de Scipion, le consul défait a réfléchi aux causes de sa défaite et déconseille à son collègue plébéien d'attaquer Hannibal avant le printemps. Cela permettrait à Rome de former ses troupes, mais cela permettrait aussi de détacher une grande partie des Gaulois d'Hannibal, les Gaulois ayant horreur de l'inactivité. Ce qui saperait ses approvisionnements en vivres. Mais Sempronius dont le mandat s'achève ne veut pas passer à côté d'une grande victoire, Scipion ne pouvant combattre cela lui permettait de recevoir seul la gloire de la victoire et devant les provocations puniques décide d'attaquer le Carthaginois. [...]
[...] L'une des conséquences indirectes de cette situation pour Rome fut que la ville devint la première ville d'Italie par sa population (afflux des réfugiés et de la main- d'œuvre) et le premier centre industriel et commercial pour satisfaire les besoins de la guerre. Cette guerre a marqué notre histoire par la victoire finale de Rome et le développement de son Empire, mais aussi par la trace mémorielle que laissa l'épopée d'Hannibal, tant chez les Romains que dans les sociétés qui leur succédèrent en Italie et en Europe. [...]
[...] C'est ainsi qu'ils décidèrent de se réorganiser. Pour faire face à Hannibal, ils s'appuyèrent sur les institutions romaines, c'est-à-dire le Sénat, convoqué, ici, par les deux préteurs. Les préteurs étaient, à Rome, des magistrats supérieurs, chefs de la justice. Le Sénat était une assemblée de hauts aristocrates, anciens magistrats supérieurs sauf exception, recrutés par les censeurs tous les cinq ans, selon leurs dignitas, c'est-à-dire une vie menée en accord avec la morale romaine. Ses prérogatives principales étaient le conseil et la validation des lois. [...]
[...] Cette bataille de la 1ere guerre punique, qui à lieu en 241 av J.-C, après un effort sans précédent de Rome, dont les trésors est à sec, les troupes d'Hamilcar Barca, qui venaient de remporter une série de victoires, sont battues par Rome, qui à reconstituer sa flotte. La défaite est t'elle que Carthage est obligée de demander la paix à Rome. En 216 av J.-C. Rome élit deux nouveaux consul, Terentius Varron et Paul- Emile, et lève environ hommes, afin de battre les hommes d'Hannibal. Les deux nouveaux consuls décident de suivre Hannibal dans le Sud italien et de l'encercler. Mais Hannibal continue à harceler les troupes romaines, énervant de plus en plus le consul Varron. [...]
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