Décret de Cos, IIe siècle av. J.-C, Smyrne, discatogogue, cités grecques, justice antique, traité d'Apamée de 188, uniformisation juridique, diplomatie, cités-Etats
Ce décret, qui va être étudié, établit en ce sens une connexion, un lien, entre deux cités que sont Cos et Smyrne. Cos, dans un premier temps, est une cité située sur l'île de Cos, elle-même située dans le Dodécanèse qui est un archipel d'îles dans la mer Egée. Cette cité est à cette époque dans la sphère d'influence politique et donc sous la dépendance d'une île de plus grand ampleur, à savoir Rhodes. Cos est réputée dans le monde hellénistique pour accueillir un des plus grand sanctuaire du dieu guérisseur Asclépios dont il fait mention dans le texte, mais également pour posséder une grande industrie de fabrique de brocards de soie, ainsi que du vin.
Mais nous reviendrons la-dessus dans le développement. Quant à Smyrne, il s'agit d'une cité grecque d'Asie mineure, se situe plus précisément en Ionie, en actuelle Turquie. Cité transformée et agrandie sous les Diadoques. Et notre décret porte sur les honneurs rendus à un dicastagogue de Cos, envoyé à Smyrne afin de dépêcher des juges, pour venir juger des affaires dans cette même cité de Cos.
[...] Des juges de diverses horizons avec des parcours différents rendent un jugement davantage impartial. La seconde raison est que généralement, les cités composaient des tribunaux de trois voire cinq juges afin de se retrouver toujours dans une situation où l'on a a possibilité de trancher par la loi de la majorité absolue. Mais l'objet principal ici du décret, outre le fait de saluer la venue de juges étrangers pour régler les affaires de la cité, est de saluer le zèle et l'ardeur du dicastagogue qui les a fait venir. [...]
[...] 22) : chez les Grecs, étoit un magistrat qui faisoit la fonction de directeur, de président & de juge des combats ou jeux publics héraut sacré proclame la couronne dans le premier concours des Dionysies : en général c'était les honneurs octroyés aux juges qui étaient proclamés dans les Dionysies, mais ici c'est le dicastagogue Les honneurs rendus par le peuple ligne 24 On peut lire des lignes 24 à 26 du décret : Il a plu au conseil et au peuple ; proposition des prostatai : que l'on ait recours au projet de décret présenté par Theodotos. Nombre de bulletins pleins accordant la couronne : 885 ; nombre de bulletins creux : 0. On fait voter le conseil (citoyens) pour l'octroi de la couronne au dicastagogue. [...]
[...] L'asclépiéion de Cos est un vaste sanctuaire situé sur l'île de Cos dans le Dodécanèse. Ce sanctuaire était consacré au dieu de la guérison, Asclépios. Il fut fondé à la fin du IVème siècle avant JC, mais fut agrandi et transformé jusqu'au IIème siècle après JC. L'Asclépiéion de Cos fut l'un des plus grands des sanctuaires dédiés à Asclépios. On autorise le dicastagogue à faire transcrire ce décret sur une stèle de pierre et de consacrer celle-ci dans le sanctuaire d'Asclépios (lignes 22-23) ( mais cette inscription se faisait en réalité aux frais du dicastagogue, ce qui soulève la question de la situation sociale et financière aussi de ces personnages. [...]
[...] Aussi le terme de dicastagogue pour désigner les ambassadeurs qu'on avyait aparait au 2ème siècle. conformément à l'intérêt de tous ligne tout ce qui es s l'intérêt de la cité ligne 17( renvoie au changement, aux caractéristiques nouvelles des mentalités et de la situation sociale en Grèce. Celle-ci se caractérise par une conscience croissante de leur unité nationale et culturelle, de leur cohésion, des intérêts et des dangers communs qui formaient l'arrière-plan de leur existence La conscience de l'unité nationale gagna rapidement du terrain malgré les rivalités pol et les conflits qui opposaient les cités-Etats, ligues comprises. [...]
[...] Le dicastagogue est ici salué pour son travail de persuasion afin que Smyrne envoie à Cos des juges, et de surcroît de bons juges. En effet, comme Louis Robert le précise dans Notes d'épigraphie hellénistique au sujet d'un décret de Smyrne en l'honneur de juges thasiens, la cité qui a envoyé les juges n'est presque jamais louée de sa justice mais des soins qu'elle a pris de faire choix de juges irréprochables On voit bien ici que le choix de ces juges est conditionné par la compétence du dicastagogue. [...]
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