Décret constitutif de la seconde confédération athénienne, charte de la deuxième confédération maritime, Charinos, Athmonia, Nausinikos, Sparte, symmachie, Athènes, fédéralisme, biens immobiliers, synedrion, syntaxis, stèle commune des alliés, cités alliées
Ce décret, aussi nommé « charte de la deuxième confédération maritime » est rédigé par Aristotélès.
C'est un auteur pour qui on ne possède aucune information biographique.
Le décret d'Aristotélès est adopté à Athènes en 377 avant Jésus Christ.
Au niveau du contexte, le décret apparaît après la paix du roi de 386, qui avait marqué la puissance spartiate. Cette puissance impérialiste spartiate fait qu'on a un courant favorable à Athènes au sein du monde égéen. Ainsi, les dirigeants de la démocratie, soucieux de rétablir l'hégémonie athénienne en mer Égée et d'assurer le ravitaillement en grains de la cité ; tirent profit de cet état d'esprit pour conclure une série d'alliances bilatérales avec Chios, Byzance et Méthimna.
À la suite d'une conférence tenue entre Athènes et ces cités, une nouvelle confédération athénienne est créée ; dont la charte de fondation n'est autre que le décret d'Aristotélès.
Ainsi, nous pouvons nous demander : quels sont les principes de la seconde confédération athénienne évoqués dans le décret d'Aristotélès ?
[...] Ainsi, les dirigeants de la démocratie, soucieux de rétablir l'hégémonie athénienne en mer Egée et d'assurer le ravitaillement en grains de la cité ; tirent profit de cet état d'esprit pour conclure une série d'alliances bilatérales avec Chios, Byzance et Méthimna. À la suite d'une conférence tenue entre Athènes et ces cités, une nouvelle confédération athénienne est créée ; dont la charte de fondation n'est autre que le décret d'Aristotélès. Ainsi, nous pouvons nous demander : quels sont les principes de la seconde confédération athénienne évoqués dans le décret d'Aristotélès ? I. La naissance de la seconde confédération athénienne : A. [...]
[...] Le synédrion des alliés : Avec l'affirmation de l'autonomie des cités membres, une instance fédérale est créée. Il s'agit du conseil des alliés, que l'on nomme synedrion ; et qui est notamment mentionné à la ligne 31. Ce conseil siège à Athènes et se réunit de manière permanente. Chaque membre de l'alliance y est représenté par un synèdre, et dispose d'une voix chacun ; à l'exception d'Athènes, l'hégemôn qui n'est pas représenté. Le synedrion est appelé à se prononcer sur l'admission de nouveaux membres au sein de l'alliance, et sur la répartition de la contribution financière = le syntaxis, qui est d'environ 180 talents par an. [...]
[...] Ce qui prouve que cette situation est les garanties qu'Athènes fait envers ces alliés. En effet, Athènes assure à la ligne 14 que chacun peut « conserver sa liberté et son autonomie en se gouvernant selon le régime politique de son choix ». De plus aux lignes 15-16, Athènes promet à ces alliés qu'ils ne « recevront pas de garnison sur leur territoire ni de gouverneur et qu'ils n'auront pas de tribut à payer ». Néanmoins, les alliés seront par la suite invités à payer des contributions. [...]
[...] En effet, ces stèles étaient nombreuses à Athènes, elles enregistraient les conditions de la soumission des vaincus après l'échec d'une révolte ou fixaient les ordres de l'Athènes impériale, dont le versement de tribut. Cette décision montre que les milieux dirigeants veulent prendre leur distance avec la symmachie traditionnelle. D'autant plus que désormais, on a une solidarité entre les cités alliées. C'est ce qu'évoque les lignes 33 à 36 une agression est commise contre les membres de l'alliance sur terre ou sur mer, sur Athènes et les alliés porteront assistance avec toutes leurs forces ». Il y a donc bien une assistance mutuelle entre Athènes et les alliés. III. L'organisation de l'alliance : A. [...]
[...] La clause des biens immobiliers : La clause concernant l'acquisition des biens immobiliers est particulièrement détaillée dans le décret. Ainsi ce qui apparaît comme l'abus le plus scandaleux de l'impérialisme athénien est désormais interdit, aux lignes 25 à 28 indiquant qu'il ne sera permis aux Athéniens, ni à titre privé, ni à titre public d'acquérir un domaine sur le territoire des alliés, ni maison, ni terre, ni par achat, ni comme gage d'hypothèque ou d'aucune autre façon ». De plus, il est précisé que si de telles propriétés existent encore, elles doivent être immédiatement restituées aux cités alliées. [...]
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