Avec Alexandre le Grand commence, au dernier tiers du IV eme siècle avant notre ère, une époque nouvelle dans l'histoire du judaïsme, comme dans les rapports entre les Juifs et les Grecs. La rencontre entre la rationalité grecque et la spiritualité juive inaugure une ère nouvelle dans l'histoire de l'espace méditerranéen. Avec Alexandre, tout change. Les Grecs découvrent les Juifs et les Juifs découvrent les Grecs. Les Grecs découvrent un petit peuple qui pratique le monothéisme, chose étrange pour les Grecs qui pratiquent eux le polythéisme. À la mort d'Alexandre le Grand, Ptolémée 1er s'empare de Jérusalem, mais son influence reste partielle jusqu'en 286 av. J.-C.. Pendant près d'un siècle, la Judée reste sous l'emprise des Lagides. Mais après la bataille de Panéion en 200, Antiochos III remporte la région de Jérusalem. Au cours des années suivantes, les rois séleucides vont devoir s'assurer du dévouement de leurs sujets juifs. Antiochos III confirme leur autonomie religieuse et nationale dans la « charte de Jérusalem », vers 200 avant notre ère. Mais une trentaine d'années plus tard, la révolte des Maccabées va dresser les Juifs contre le pouvoir séleucide.
[...] Le royaume séleucide sous le règne d'Antiochos IV a toujours d'importants soucis financiers. Et d'ailleurs, Antiochos IV accepta volontiers des sommes d'argent de la part de Jason puis de Ménélas, comme une sorte de pot de vin, afin d'obtenir les postes de grands prêtres qu'ils convoitaient tous deux. On le voit aux lignes 3 à 5 : Jason promit au roi, au cours d'une entrevue, trois cent soixante talents d'argent et quatre vingt talents à payer sur quelque autre revenu puis aux lignes 28-29 on peut lire Ménélas se fit attribuer le pontificat à lui-même, offrant trois cents talents d'argent de plus De plus, après la révolte de Jérusalem, Antiochos IV en profite pour entrer dans le Temple et s'emparer du trésor. [...]
[...] Quant à la résistance pacifique, elle pouvait consister à faire tout de même circoncire les bébés malgré l'interdiction ou encore à respecter le sabbat plus généralement. Dès lors, le remplacement de la culture juive par la culture grecque en Judée semble impossible. Pour conclure, à la veille de l'avènement d'Antiochos IV, le contact entre les Grecs et Juifs n'avait jamais provoqué de conflit. Mais la crise qui secoue le judaïsme palestinien à partir de 175 avant JC n'est pas surprenante. La longue cohabitation de l'hellénisme et du judaïsme aboutit peu à peu à une confrontation idéologique. [...]
[...] Le Temple est également riche par le caractère sacré et divin de ces offrandes et par le caractère divin du Temple lui-même. Dans un autre extrait du deuxième livre des Maccabées on peut lire : après avoir été associé aux malheurs du peuple, il eut ensuite part avec lui aux faveurs divines, et abandonnées au temps de la colère, il fut restauré dans toute sa gloire lors de la réconciliation avec le Souverain Maître Le Temple est ici associé à dieu. Et, Dieu est le seul maître et roi de Jérusalem, et donc le seul pouvant s'accaparer la richesse du Temple. [...]
[...] On peut lire en effet aux lignes 18-19 que les prêtres ne montraient plus aucun zèle pour le service de l'autel que ces prêtres méprisaient totalement le Temple et négligeaient les sacrifices. Selon l'auteur, en estimant au plus haut degré les gloires helléniques ces prêtres ne faisaient en aucun cas des honneurs de leur pays lignes 22-23. La critique envers ces prêtres est aussi vive que celle envers la culture grecque. Par la suite, Antiochos IV va remplacer les cultes judaïques par les cultes païens à Zeus dans deux grands temples. B. [...]
[...] L'arrivée des troupes royales conduites par Ptolémée, Nicanor et Gorgias provoque une mobilisation générale des Juifs. Et la volonté du plus grand nombre fut telle que, trois ans après la profanation du Temple, celui-ci était délivré et rendu au culte juif, en 165 avant JC. Et en 142 avant JC, les troupes séleucides sont évacuées de Jérusalem. Ce départ de la Ville symbolise la fin définitive de l'hégémonie séleucide sur la Judée, et débute alors la règne de la dynastie hasmonéenne, fondée par Simon, fils de Mattathias, un des chefs de la révolte juive. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture