Cet extrait est un passage de « l'Histoire Romaine » de Tite-Live.il est né en 59 avant JC. On sait assez peu de chose sur sa vie. Il fut le grand auteur de l'époque augustéenne. Il passait la plupart de son temps à Padoue. Il semble avoir été proche des hommes de pouvoir, sans s'être pourtant distingué dans une carrière politique, entretenant de bonne relations avec Auguste et le futur empereur Claude. Son œuvre se réduit, si l'on peut dire, à son « ab urbe condita libri »(les livres depuis la fondation de Rome) traduite par « Histoire romaine », incomplète car il est décédé avant d'avoir pu l'achever.il eut quand même le temps d'écrire 142 livres retraçant l'histoire de Rome de sa création jusqu'à 9 avant JC. Mais aujourd'hui il nous n'en reste que 1/4 : sur 142 livres nous n'en pouvons lire que 35. Par chance, tous appartiennent au 1/3 tiers de l'ouvrage. Tite live a tenu à s'inscrire dans la tradition historique romaine : celle des annalistes ; il a donc rédigé ses livres années par année. Il s'est appuyé pour l'écrire sur l'ouvrage de ses prédécesseurs et beaucoup plus rarement sur des archives ou des données archéologiques. Il cite notamment Claudius Quadrigarius, Valerius Antias ou encore Polybe. Il fait en fait une formidable synthèse des connaissances sur le passé de Rome. La date ou il commence à écrire est débattue fourchette allant de 33 à 27 ou 25 avant JC. C'est-à-dire au début du principat. Il écrit d'un point de vue national ayant l'intime conviction que les romains sont le 1èr peuple du monde. Il ne se soucie guère de leur place dans l'histoire universelle. Son œuvre a une portée essentiellement morale, pour que ses contemporains retirent des leçons du passé, ils privilégient donc la vraisemblance à la réalité.
[...] Il s'est appuyé pour l'écrire sur l'ouvrage de ses prédécesseurs et beaucoup plus rarement sur des archives ou des données archéologiques. Il cite notamment Claudius Quadrigarius, Valerius Antias ou encore Polybe. Il fait en fait une formidable synthèse des connaissances sur le passé de Rome. La date où il commence à écrire est débattue dans une fourchette allant de 33 à 27 ou 25 av. J.-C . C'est-à-dire au début du principat. Il écrit d'un point de vue national ayant l'intime conviction que les Romains sont le premier peuple du monde. [...]
[...] Il les divise en 5 classes et 193 centuries en fonction de l'âge et de la fortune. Il décrit ces classes et ces centuries comme s'il agissait d'unités militaires constituées puisqu'il en donne l'armement. Mais attention il ne faut pas confondre le système des centuries de Tullius avec les centuries de la légion sous la république ou l'empire, en effet celles-ci sont constituées de 60 hommes alors que le nombre de celles de Tullius dépend de chacune. Par exemple, Tite Live nous explique que la 5e classe était beaucoup plus nombreuse, mais elle se compose seulement de 30 centuries (ligne12-13) alors que la première classe se compose de 80 centuries. [...]
[...] Son prénom Servius signifie sans doute l'étranger. Servius Tullius interrompit le cours de la dynastie tarquienne. Avant lui le roi était Tarquin l'ancien et le roi qui va le suivre sera Tarquin le superbe, présenté comme le fils de Tarquin l'ancien même si dans les dates c'est fort improbable. L'action réformatrice que lui a attribuée la tradition romaine est très importante. Notamment l'instauration d'un census c'est-à- dire le dénombrement du corps civique et sa hiérarchisation selon les principes que nous allons maintenant étudier. [...]
[...] Ils sont mis fin au règne d'un roi malfaisant : Amulius (roi d'albe) pour Romulus et Tarquin l'ancien pour Tullius Servius. De plus dans l'extrait de Tite Live. Ils sont toujours en relation : il doubla les centuries romuléennes. Ce travail de binôme se retrouve également ailleurs, servius a aussi étendu le pomerium tracé par Romulus. Il transforma les trois tribus en quatre. C'est donc peut-être l'importance que revêt ce roi dans la tradition romaine, qui le présente comme un roi à coloration démocratique qui poussa Tite Live à attribuer cette réforme au sixième roi de Rome. [...]
[...] Ainsi, de telles données ne peuvent s'appliquer à une époque antérieure à la fin du III siècle. Chose qui met sérieusement en doute l'attribution de la réforme au VI roi de Rome. Je me suis demandé pourquoi l'historien romain aurait associé ce recensement à Servius. Et je me suis donc penché sur le rôle tenu par le roi dans la tradition romaine. Dans la tradition romaine, aucun roi n'est plus cher au cœur des Romains que Severus Tullius, il est vu comme un roi démocratique ou du moins démagogique. [...]
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