Solon, lois soloniennes, Plutarque, cité grecque, morale, citoyen
Les lois de Solon (VIe siècle) s'expliquent par le souhait de Solon de réformer une partie des mesures draconiennes. On peut donc s'interroger face à ce texte sur la question suivante : en quoi l'action législative de Solon permet elle de s'acheminer vers un modèle de type démocratique à Athènes ?
[...] Commentaire de texte : les lois de Solon Sa loi sur les testaments fut aussi fort applaudie. Jusqu'à lui, les Athéniens n'avaient pas eu le pouvoir de tester ; tous les biens du mourant retournaient à sa famille. Solon, qui préférait l'amitié à la parenté, la liberté du choix à la contrainte, et qui voulait que chacun fût véritablement maître de ce qu'il avait, permit à ceux qui étaient sans enfants de disposer de leurs biens comme ils voudraient. Mais il n'approuva pas indistinctement toute espèce de donation ; il n'autorisa que celles qu'on aurait faites sans avoir l'esprit aliéné ou affaibli par des maladies, par des breuvages et des enchantements, sans avoir éprouvé de violence ou avoir été séduit par les caresses d'une femme. [...]
[...] La richesse de la cité est fondamentale pour son rayonnement dans le monde grec et c'est pourquoi Solon a sans doute encouragé l'artisanat. Le citoyen participe au travail certes, mais il est un apport de richesses dans la cité et à sa prospérité (olbos). Il y a une apparente contradiction pourtant dans la perception que nous devons avoir face aux lois de Solon et dans sa définition même du citoyen car il aborde aussi dans ses lois des statuts sociaux intermédiaires de ceux qui vivent dans la cité comme les femmes ou les enfants, les mœurs . [...]
[...] Il faut nuancer en disant que le citoyen a pourtant accès à une reconnaissance égale devant la loi. La participation du citoyen athénien dans la vie politique est très restreinte dans les institutions mais les lois de Solon ont fait progresser l'intérêt du citoyen à la vie de la cité et sans doute à la mise en forme de sa condition par les premiers textes législatifs écrits à Athènes. Pour Solon, le bonheur de la cité est lié aux intérêts de chaque individu mais aussi à l'implication de tous les individus à une forme de participation limitée. [...]
[...] Ceci est un cercle puisque le travail du citoyen assure la richesse de la cité et ce travail définit par la même la condition sociale du citoyen. Les individus sont donc distingués socialement selon leurs fonctions socio-économiques : en bas de l'échelle, il y a les esclaves et Solon dans ses lois interdit la mise en esclavage de citoyens libres d'Athènes, ce qui a sans doute lancé un commerce d'importation d'esclaves à Athènes. Parmi les autres athéniens, il y a des catégories intermédiaires : les femmes et les enfants ou des différences entre les groupes sociaux (paysans, aristocrates) La distinction sociale des individus c'est donc un équilibre entre les groupes, un partage des responsabilités afin d'empêcher les troubles dans la cité. [...]
[...] Le citoyen ne devient pas plus actif dans la vie de la cité, même si les lois le concernent plus ou moins directement sur le plan moral et religieux. encadrement constant du citoyen par la Cité n'est que subordonné à sa place dans un groupe socio- économique et le contrôle du groupe se produit par les institutions politiques de la cité. Solon serait d'ailleurs à l'origine de l'aréopage, composé des archontes, qui contrôle les magistrats pour empêcher la tyrannie; l'aéropage peut aussi juger les homicides, il serait aussi à la base de la création du tribunal populaire de l'héliée dans lequel chaque citoyen peut intervenir en justice et participe à l'interprétation des lois pour s'approcher au mieux d'un jugement juste. [...]
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