Panégyrique de Trajan, Pline le Jeune, optimus princeps, empereur Nerva, Domitien
Après une carrière de questeur et de préteur sous Domitien, Pline le Jeune devient consul en 100. A cette occasion et selon l'usage, il prononce un discours de remerciement adressé à l'empereur, en l'occurrence, à Trajan. Cette pièce d'éloquence a été mise par écrit sous la forme du Panégyrique de Trajan. Comme son nom l'indique, il s'agit essentiellement d'un éloge de l'empereur. Mais ce n'est pas un discours de façade ; Pline y est sincère et ses propos se font l'écho de l'amour porté à Trajan dans l'Empire. En effet, Trajan fait partie de ceux que l'on appelle rétrospectivement les bons empereurs. En outre son règne, avec celui de Nerva qui le précède, vient juste après une période assez troublée qui s'est achevée par le règne tyrannique de Domitien.
Dans notre extrait du panégyrique de Trajan, c'est à la manière dont celui-ci est devenu empereur que s'attache Pline. C'est à dire à son adoption par l'empereur Nerva en 97 ; adoption qui s'est effectuée de telle manière que Pline la présente comme ajoutant encore aux qualités de l'adopté, et de l'adoptant. Ici, c'est donc à travers l'évocation de son adoption comme moyen de succession légitime, que Pline loue l'empereur.
[...] Dans notre extrait du panégyrique de Trajan, c'est à la manière dont celui- ci est devenu empereur que s'attache Pline. C'est à dire à son adoption par l'empereur Nerva en 97 ; adoption qui s'est effectuée de telle manière que Pline la présente comme ajoutant encore aux qualités de l'adopté, et de l'adoptant. Ici, c'est donc à travers l'évocation de son adoption comme moyen de succession légitime, que Pline loue l'empereur. A partir de cela, on peut se demander dans quelle mesure la figure de l'empereur telle qu'elle est incarnée par Trajan justifie un éloge. [...]
[...] L'adoption de Trajan par Nerva dépasse donc le cadre habituel de cette procédure. Et ceci, parce qu'elle est orientée par le choix du meilleur citoyen. On le voit aux lignes 16 et suivantes : le choix de Nerva dépasse largement son entourage. Il s'agit de repérer parmi l'ensemble des citoyens, le meilleur et le plus digne d'être princeps. Et en effet -c'est ce qu'entend Pline quand il parle de Trajan comme de celui dont tous s'accordent à dire qu'il eût régné même sans l'adoption , Trajan réunit autour de sa personne un consensus universorum, justement parce que avant d'être empereur, il est d'abord optimus civis, et que tous reconnaissent sa valeur. [...]
[...] Commentaire d'un extrait du Panégyrique de Trajan, de Pline le Jeune Après une carrière de questeur et de préteur sous Domitien, Pline le Jeune devient consul en 100. A cette occasion et selon l'usage, il prononce un discours de remerciement adressé à l'empereur, en l'occurrence, à Trajan. Cette pièce d'éloquence a été mise par écrit sous la forme du Panégyrique de Trajan. Comme son nom l'indique, il s'agit essentiellement d'un éloge de l'empereur. Mais ce n'est pas un discours de façade ; Pline y est sincère et ses propos se font l'écho de l'amour porté à Trajan dans l'Empire. [...]
[...] Ceci est aussi du à son parcours, puisque Trajan, d'origine équestre, s'est élevé à l'ordre sénatorial. Ainsi, en tant qu'homme militaire, il est appuyé par l'armée, et c'est un aspect appréciable aussi pour les Sénateurs puisque parmi eux commençait à s'installer un courant d'opinion propice à l'expansion militaire, qui puisse garantir l'équilibre intérieur. Plus spécifiquement pour les sénateurs, Trajan représente une nouvelle génération, recrutée hors de Rome et souvent plus efficace que l'ancienne série de sénateurs nés et élevés en Italie. [...]
[...] Ainsi, la pratique de l'adoption est un moyen, c'est très clair avec Trajan, de faire venir au principat ceux qui ont les compétences pour être un bon empereur. Cette nouvelle dimension de l'adoption, qui devient dans le cadre de la succession impériale un acte public, est visible dans le fait que Trajan ne change pas complétement son nom mais y ajoute seulement un supplément, devenant ainsi Marcus Ulpius Nerva Trajanus, ce qui souligne selon Eugen Lizek, dans son ouvrage l'époque de Trajan, le fait que le pouvoir impérial ne doit pas nécessairement rester dans la même famille. [...]
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