Salluste, Guerre de Jugurtha, 63-65, récit historique, Caius Marius, Rome, magistrature suprême de la République, consulat
Ce document est composé d'extraits issus de la Guerre de Jugurtha écrite par Salluste.
C'est un récit historique qui nous donne une vision du parcours suivit par Caius Marius afin de briguer le consulat c'est-à-dire la magistrature suprême de la République.
[...] En effet, né à Arpinum en 156, Marius est dépeint comme un homme nouveau dans la mesure où ses ancêtres ne semblent pas avoir exercé de magistrature. De plus, sa famille était depuis longtemps cliente de celle de Metellus qui lui avait déjà apporté son soutien à son élection au tribunat du peuple o Cette condition fait alors peser sur de tels hommes une sorte d'interdit moral exprimé par Salluste à la ligne 99 lorsqu'il énonce qu' un homme d'un tel mérite n'osait porter ses vues sur le consulat En effet, cette magistrature était accaparée par la noblesse ou nobilitas c'est-à-dire les familles comptant au moins un consul parmi leurs ancêtres o Caractère presque héréditaire de la fonction au sein de la noblesse, le consulat passant de mains en mains Les lignes 104 à 112 marquent la première tentative de Marius afin d'obtenir un congé de Metellus pour se porter candidat o Metellus, de la famille des Caecilii Metelli est issu de la nobilitas puisque ses ancêtres comptent dix consuls. [...]
[...] ( Guerre opposant Rome au roi Numide Jugurtha / Marius est appelé par Metellus, son ancien patron, alors consul en 109 et devient lui-même consul en 107 donc on peut placer le texte entre 109 et 107, période où il occupe le poste de lieutenant au sein de l'armée romaine Analyse o Salluste dans ces extraits laisse entrevoir trois thèmes principaux Le thème de l'homo novus ou homme nouveau des lignes 87 à 103 La prise de décision de Marius des lignes 82 à 86 et 104 à 119 Les méthodes de campagne électorale déployées par Marius des lignes 120 à 136 Problématique o Dans quelle mesure Marius constitue-t-il le candidat idéal au consulat ? Annonce de plan La volonté de Marius d'accéder au consulat et l'approbation divine Une inclinaison au consulat déjà ancienne Dès la ligne 87, Salluste énonce que depuis longtemps déjà, Marius brûlait d'obtenir le consulat o Cette inclinaison pour la fonction consulaire n'est donc pas nouvelle. [...]
[...] Il est élu préteur à la dernière place en 115 (accusé de corruption, électorale) et nommé propréteur en 114 pour l'Espagne ultérieure. Enfin, il est appelé par Metellus en tant que légat. La phrase de Salluste semble donc n'être que pure rhétorique La persévérance de Marius face à Metellus Il faut revenir ici sur la qualité d'homo novus de Marius. [...]
[...] J.- C. o Historien romain né d'une famille plébéienne. Il est élu tribun de la plèbe en 52 et rejoint la même année César. [...]
[...] En effet, on constate que Marius s'entraîne dès sa plus jeune enfance à la carrière militaire et non à la carrière politique o Salluste qualifie ces occupations militaires de saines sans doute parce que la politique pouvait être associée à la corruption là où le militaire s'associait plus à la défense de la République face aux peuples extérieurs o De plus, l'éducation de Marius est ancrée dans le Mos Majorum ou coutume des ancêtres qui lui-même encourage à suivre la fides, pietas, majestas, virtus et gravitas Ces qualités ont dû transparaître à Rome dans la mesure où aux lignes 94-96, on peut voir que sans même connaître son visage, toutes les tribus lui donnèrent leur vote lorsqu'il sollicita le tribunat militaire o Cela se confirme puisque Marius occupe successivement les autres magistratures selon Salluste, Cette affirmation est néanmoins à nuancer par la lecture de Plutarque et de sa Vie des Hommes illustres. En effet, il est élu questeur en 121, tribun de la plèbe en 119 mais échoue à l'édilité. [...]
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