République romaine, Milon, Cicéron, Publius Clodius, discours, Pompée, Sénat, Quintus Asconius Pedianus
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À la fin de la République romaine, les institutions se délitent progressivement. Le processus est particulièrement visible dans le déroulement des élections et des campagnes électorales. Cette période est marquée par les consulats de Cnaeus Pompeius Magnus, l'action des populares et l'émergence de Caius Julius Caesar, lequel mène sa campagne en Gaule. Entre ces deux figures dominantes, une autre sort son épingle du jeu : Marcus Tullius Cicéro. C'est dans ce cadre qu'intervient le tribun de la plèbe Publius Clodius Pulcher, né vers 92 avant J.-C. et mort en 52 avant J.-C. Homme politique du « parti » des populares, démagogue et adversaire de Cicéron et Milon en particulier, il finit assassiné par celui-ci. Cet épisode est relaté plus tard, sous le principat d'Auguste, par Q. Asconius Pedianus dans un Commentaire au Discours pour Milon de Cicéron. L'auteur reprend les discours de Cicéron dans des commentaires afin de livrer des informations complémentaires provenant d'autres sources. Notre texte est donc plutôt neutre et complet. Nous verrons que ces funérailles illustrent bien la violence, aussi bien sur le plan légal que physique, ayant cours dans le milieu politique de la République romaine.
[...] Il était déguisé en femme pour rejoindre sa maîtresse, mais il est découvert. César divorce, mais Clodius est poursuivi en justice pour le crime d'incestum (souillure et adultère). Cicéron détruit un à un tous ses alibis mais il échappe à la condamnation grâce à Crassus, lequel avait corrompu les juges. Dès lors, Claudius a voué une haine féroce à Cicéron et aux autres membres de l'aristocratie, ce qui l'a amené à prendre le parti populares pour tenter de contrer les optimates. [...]
[...] Ensuite, Milon est invité à plaider sa cause devant le peuple et, comme un de ses partisans Marcus Caelius, il déclare que « Clodius avait prémédité une agression contre Milon ». Malgré cette dépense et ce plaidoyer, il n'est pas élu car les troubles se poursuivaient et « les interrois se succédaient ». La remise en ordre se fait par Pompée, désigné à la fois par le Sénat et par le peuple. Déjà en 53, les élections consulaires ayant été reportées, deux tribuns proposaient de nommer Pompée dictateur. Outre chez Scipion et Hypseus, c'est chez Pompée que la foule se rend avec les faisceaux symboles du pouvoir consulaire. [...]
[...] Notre seconde partie traite des manifestations de violences publiques lors de la mort de Clodius et de ses funérailles. L'origine de ce meurtre provient des oppositions politiques entre les deux factions qui se disputent les magistratures à Rome. Le début de l'année 52 est chaotique, les élections sont repoussées et aucun consul n'a pu être élu. En plus des réseaux de clientèle (cliens), d'amitié (amicitia), de rendus de services (gratia), du réseau des collèges? il fallait être présent dans la vie quotidienne en se montrant et en faisant « sa cour au peuple » d'après le Petit Manuel de Campagne électorale de Quintus Tullius Cicero, frère de Cicéron. [...]
[...] On a mis le corps en scène dans un usage politique et pour exhorter la colère et la pitié romaine devant le sang versé. De la même manière, Asconius nous dit que les deux personnages Titus Munatius Plancus et Quintus Pompeius Rufus font déposer le corps sur les Rostres, c'est à dire la tribune aux harangues sur le Forum. Ainsi tout le monde peut voir le grand bûcher funéraire qui doit marquer les esprits, comme un spectacle public, dans le but de désigner les optimates coupables d'avoir tué un personnage public. [...]
[...] Asconius Pedianus dans un Commentaire au Discours pour Milon de Cicéron. L'auteur reprend les discours de Cicéron dans des commentaires afin de livrer des informations complémentaires provenant d'autres sources. Notre texte est donc plutôt neutre et complet. Nous verrons que ces funérailles illustrent bien la violence, aussi bien sur le plan légal que physique, ayant court dans le milieu politique de la République romaine. En première partie nous verrons que la violence physique qui correspond à l'assassinat de Publius Clodius Pulcher provient en partie de la violence, au sein même des institutions, dont il a fait preuve. [...]
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