Le premier livre des Commentaires sur la guerre des Gaules est écrit en 58, première année du proconsulat de César sur les Gaules et l'Illyrie : César, tel un magistrat rendant compte de son action, s'inspire de la méthode annalistique et y raconte les campagnes qu'il mena cette année ; il est fort probable qu'il travailla le texte de son ouvrage à partir des archives militaires de son Etat-Major et des rapports qu'il envoyait tous les ans au Sénat (relationes). Il ne faut donc pas, comme l'ont fait de nombreux historiens, mettre en doute systématiquement ses affirmations, ne serait-ce parce qu'il était aisé à Rome d'en vérifier la véracité en interrogeant les soldats permissionnaires de son armée. Cela n'empêche pas César de déformer la réalité à son avantage. Son but n'était pas de faire oeuvre de géographe, mais de convaincre ses lecteurs romains qu'il était le plus apte à diriger l'Etat.
Le premier livre de la Guerre des Gaules relate les mobiles qui poussèrent César à intervenir en Gaule chevelue : les tribus d'Helvétie désiraient traverser la province de Narbonnaise pour s'installer en Aquitaine sur de meilleures terres ; les tribus gauloises alliées de Rome, notamment les Éduens, demandèrent l'intervention de César, qui vainquit les Helvètes en deux grandes batailles. A la demande des Séquanes, il projeta ensuite d'intervenir contre les Germains d'Arioviste, qui tentaient d'émigrer en masse sur le territoire de cette tribu.
La scène de panique que décrit César se déroule juste avant l'entrée en campagne de l'armée romaine. Elle illustre les évolutions de l'armée romaine, qui était devenue une armée de métier au service d'un seul homme (...)
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