L'amphithéâtre Flavien plus connu sous le nom de Colisée a été financé par le butin du sac de Jérusalem en 70 apr. J.-C., sa construction débute sous Vespasien sur le site de l'ancien lac de la Domus Aurea de Néron. Elle s'inscrit dans une logique de reconstruction des édifices de spectacle, dans Rome suite au grand incendie de 64 apr. J.-C. qui a détruit les grands édifices accueillant les munera (combats de gladiateurs), et dans l'Empire plus généralement dans lequel les jeux ont une dimension à la fois politique et mythologique croissante.
Cet édifice de 188 mètres sur 156 pouvait accueillir entre 45 et 55.000 spectateurs. Toutefois Vespasien meurt avant que cet édifice soit achevé et c'est son frère Titus qui lui succède à l'empire et à qui revient la tâche d'inaugurer le Colisée.
[...] Dans le Colisée sont donc représentées un type de spectacle instauré par Auguste : les naumachies, un combat sur l'eau. Et dans l'enceinte du Colisée, il fallait donc inonder entièrement le Colisée pour accomplir ces spectacles : après avoir tout à coup rempli d'eau cet amphithéâtre (l.6). Et Titus qui offre ces jeux à la population a la volonté de faire participer toute la population à ceux-ci et notamment des femmes de basse condition (l.4) et d'après Suétone sa volonté était que tout s'y passerait au gré de l'assemblée On retrouve ici donc cette idée que malgré l'énorme organisation et le coût de ces jeux l'unique volonté de Titus est de combler le peuple. [...]
[...] Ainsi en donnant cette image ordonnée de la société romaine avec en son cœur l'empereur, le Colisée est utilisé comme un instrument de pouvoir. Titus qui procède à cette inauguration a eu un règne court dont cet évènement fût l'apogée laissant donc de lui l'image d'un empereur bon. Cette image n'est pas à contester, toutefois Titus a fait la gloire de l'empire comme les autres en s'inscrivant notamment dans la lignée directe d'Auguste et il n'est donc pas forcément un modèle en lui-même de ce bon empereur. [...]
[...] Et notamment, Dion Cassius y décrit l'inauguration du Colisée. Mais son écriture arrive 150 ans après les faits qui sont donc déformés en partie. Cet évènement qu'est l'inauguration du Colisée est très pauvre en source puisqu'outre ce texte seul Suétone dans ses Vies des 12 César et Martial dans le Livre des Spectacles abordent ce sujet. Ce texte décrit les jeux donnés à l'occasion de l'inauguration du Colisée d'une durée de 100 jours et qui en rapport aux deux ans de règne de Titus (79-81) restèrent comme son œuvre majeure. [...]
[...] Le Colisée vu par Dion Cassius L'amphithéâtre Flavien plus connu sous le nom de Colisée a été financé par le butin du sac de Jérusalem en 70 apr. J.-C., sa construction débute sous Vespasien sur le site de l'ancien lac de la Domus Aurea de Néron. Elle s'inscrit dans une logique de reconstruction des édifices de spectacle, dans Rome suite au grand incendie de 64 apr. J.-C. qui a détruit les grands édifices accueillant les munera (combats de gladiateurs), et dans l'Empire plus généralement dans lequel les jeux ont une dimension à la fois politique et mythologique croissante. [...]
[...] Pour le commenter, nous examinerons successivement : le Colisée comme haut lieu de la vie romaine, puis les jeux donnés à l'occasion de cette inauguration et enfin le règne de Titus au travers du Colisée. I/Le Colisée : un haut lieu de la vie romaine A/La société romaine regroupée dans l'enceinte du Colisée Les 2 revers des sesterces de bronze présentent une enceinte où la foule se masse. Et dans cette enceinte close l'ensemble de la société est représenté allant de femmes de basse condition (l.4) prenant part au déroulement jusqu'à l'empereur en personne dont l'emplacement dans une loge est représenté sur les 2 revers des sesterces de bronze. [...]
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