Dès 1810 avant Jésus-Christ, une dynastie s'établit à Babylone la dynastie sémite, qui correspond aux Amorites, originaires de Syrie. Issu de cette dynastie, Hammurabi succède à son père, Sîn-Murabit en 1792 avant Jésus-Christ. Son règne est largement marqué par deux moments distincts en ce qui concerne son approche des relations diplomatique. Dans un premier temps, il privilégie un système d'alliances diplomatiques et politiques avec les autres cités (comme il le fit avec les rois d'Assur et de Mari). Rapidement sa politique devint plus belliqueuse, imprégnée d'un esprit de conquête. Ainsi, il expulse rapidement les Elamites et Rimsit, roi de Mésopotamie. En 1787 avant Jésus-Christ, il conquiert Irsin pour ensuite occuper Uruk et Ur. Puis il se dirige vers l'est, traversant le Tigre et dès 1786 avant Jésus-Christ Iamutbal est prise. Il étend également son Empire vers l'ouest, en battant l'armée de Malgûm. En 1764 avant Jésus-Christ, aidé de Zimri-Lîm de Mari, il parvient à défaire une coalition mais finalement il se retourne contre son allié et détruit Mari en 1761 avant Jésus-Christ. De 1757 à 1755 avant Jésus-Christ, il soumet l'Assyrie. Son Empire s'étend finalement de la moitié sud de l'Irak actuel, comprenant la vallée de l'Euphrate et la vallée du Tigre. Il réalise néanmoins qu'une unification uniquement militaire n'est pas suffisante : il instaure une langue officielle, développe le rôle de la religion mais aussi bâtit un droit commun à tous. C'est dans cet axe que les 282 sentences du Code de Hammurabi ont été rédigées.
L'extrait présenté comprend le prologue et la première voix. Ces deux parties, bien distinctes, présente d'une part l'auteur, Hammurabi dans une auto glorification royale et d'autre part les premières lois du Code, relatives au faux témoignage.
Ce texte est un apport essentiel à la connaissance que nous avons actuellement des institutions antiques. Il nous démontre la présence d'une société structurée, pas uniquement socialement mais aussi dans sa jurisprudence.
Ainsi, nous pouvons remarquer que Hammurabi est un roi élu des dieux et que ce statut lui confère le devoir de créer une justice permettant la prise du bien sur le mal.
[...] L'élite est naturellement privilégiée et un crime à son encontre est passible de peines beaucoup plus importantes. Même si cela ne transparaît pas clairement pour les cas de faux témoignages, nous pouvons citer à cet égard cette sentence, présente plus loin dans le code : S'il a crevé l'œil d'un muškênum, il paiera une mine d'argent, s'il a crevé l'œil du wardum d'un awêlum ou brisé un os du wardum d'un awêlum, il paiera la moitié de ce prix. Bibliographie BOTTERO Jean, Babylone et la Bible éditions pluriel, page 193 ANDRE Béatrice, Que sais-je ? [...]
[...] Ce bonheur qu'Hammurabi doit apporter aux peuples ne peut se faire sans une volonté de justice. II. Une nécessité de justice La justice menée par Hammurabi a pour volonté de faire le bien, ce qui passe naturellement par la rédaction d'un droit public, dans un souci d'équité. A. Le droit comme fondement du bien Les premières lois nous renseignent sur les jugements à rendre en cas de faux témoignages. Le code de Hammurabi comprend aussi des lois sur le vol, l'administration des propriétés royales, le commerce mais aussi un long passage sur la famille. [...]
[...] Hammurabi, roi élu par les dieux Puisqu'il est élu des dieux, Hammurabi accorde un rôle primordial à la religion, mais il considère également que cela lui confère des devoirs. A. Le rôle prépondérant de la religion pour Hammurabi Pour Hammurabi, la religion n'est pas qu'un moyen d'unifier son territoire, elle est présente dans toute sa vie quotidienne. La présence de nombreux temples et dieux dans le prologue confirme la fonction attribuée à la religion. Il lui est toutefois nécessaire d'apporter la religion dans toute la Mésopotamie : celui qui a réglé les rites du temples Ebabar. [...]
[...] De 1757 à 1755 avant Jésus-Christ, il soumet l'Assyrie. Son Empire s'étend finalement de la moitié sud de l'Irak actuel, comprenant la vallée de l'Euphrate et la vallée du Tigre. Il réalise néanmoins qu'une unification uniquement militaire n'est pas suffisante : il instaure une langue officielle, développe le rôle de la religion mais aussi bâtit un droit commun à tous. C'est dans cet axe que les 282 sentences du Code de Hammurabi ont été rédigées. L'extrait présenté comprend le prologue et la première voix. [...]
[...] Le code de Hammurabi Dès le milieu du IIème millénaire avant Jésus-Christ, Babylone connaît un rayonnement au sein du monde oriental. Cette ère s'ouvre notamment avec l'accession au trône de Hammurabi, et avec le statut de Babylone en tant que capitale. Au cours du IIème millénaire avant Jésus-Christ, la Mésopotamie bascule dans un moment important de son histoire : elle passe à une unification de son territoire. Jusqu'alors, la Mésopotamie restait divisée en différents royaumes. Celle que l'on nomme le pays entre deux fleuves ne connaissait pas d'unité géographique, la vie s'organisant principalement sur les rives des deux fleuves, le Tigre et l'Euphrate. [...]
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