Marcus Tullius Cicero (né le 3 janvier 106 av-J-C à Arpinum en Italie et assassiné le 7 décembre 43 av-J-C à Rome) fut un homme d'Etat romain, un auteur latin, un orateur. Issu d'une famille équestre, il entama le cursus honorum par la questure en –75. Il acquit sa célébrité en aout –70 en défendant les Siciliens dans leur procès contre Caius Verrès établissant ainsi sa réputation d'avocat engagé contre la corruption. Il suivit les étapes du cursus honorum en devenant édile en –69, puis prêteur en –66. Il accède, comme homo novus au consulat en – 63. La découverte et la répression de la conjuration de Catilina le consacrent comme grand homme d'Etat.
Les populares ne pardonnant pas à Cicéron d'avoir gouverné avec l'accord des optimates ; les triumvirs de -59 - (César, Pompée, et Crassus)- abandonnent Cicéron aux intrigues de Clodius, un démagogue. Accusé d'avoir mis à mort sans jugement des citoyens romains (des complices de Catilina), Cicéron est banni et se réfugie en Grèce en –58. Pendant toute sa carrière, Cicéron va se trouver à la charnière de deux ordres : chevalier d'origine, sénateur par sa carrière de magistrat, il essaiera de les unir dans une politique commune. Ces événements sont importants pour replacer dans son contexte le document qui nous intéresse ici, le discours pour Sestius effectué en 56 av-J-C dont la date de publication nous est inconnue, mais probablement dans l'année qui suivit. Le plaidoyer prononcé pour la défense de son ami Sestius (liés par des affinités politiques et par un lien d'argent, en le défendant il voulait ainsi montrer sa gratitude pour celui qui l'aida à revenir de son exil), passe pour l'un de ses discours majeurs : il ne révèle pas seulement l'habileté technique de l'avocat - ( on sait qu'il y avait quatre avocats pour la défense : Q.Hortensius, M.Crassus, L.Licinius Calvus, et M.Cicéron ; et que chacun d'eux traita un aspect de la cause, Cicéron se réservant la part finale, dans laquelle il fit un exposé des dessous politiques de l'affaire et des liaisons du dossier de Sestius avec sa propre destinée politique, son exil et son rappel) - ; il est surtout un document historique et politique fondamental pour la période dont il traite. Il faut aussi souligner l'importance du cadre de ce discours : ces paroles ont été dites au forum. Le procès commence le 10 février 56 av-J-C, (deux jours après la riposte de Pompée à Caton), une procédure d'information est ouverte contre P Sestius, qui avait collaboré avec Milon pour faire rentrer Cicéron, lorsqu'il était tribun en 57, et qui était intervenu auprès de César.
[...] En quoi ce texte révèle, à travers l'évocation de l'héritage des Gracques, l'idée de la nécessité d'un consensus pour sauver la République des factieux et des agités ? Dans une première partie, nous analyserons la critique faite par l'orateur des principes politiques des populares en développant les différents aspects des réformes graqchiennes quant à leur source de discorde entre populares et optimates, puis nous nous intéresserons à la conception politique du philosophe qui est sous-jacent aux propos qu'il tient dans ce discours, l'idée d'un consensus omnium bonorum médiateur des institutions de la République Une critique en règle des principes politiques des populares A. [...]
[...] Cet extrait s'inscrit dans un moment du discours, où, après avoir fait l'éloge des honnêtes gens rangés du côté des aristocrates, Cicéron s'attaque aux factieux entendons là une partie des démocrates (cf. 96, ceux qui, dans leurs actes et dans leurs paroles, voulaient être agréables à la masse en particulier Tiberius et Caius Gracchus. Pour cela, le défenseur de Sestius va donner trois exemples illustrant parfaitement cette opposition idéologique entre les populares et les optimates : les trois réformes qui constituaient principalement le programme politique des Gracques. B. Des réformes incompatibles entre les intérêts du peuple et ceux des optimates. [...]
[...] à Arpinum en Italie et assassiné le 7 décembre 43 av. J.-C. à Rome) fut un homme d'État romain, un auteur latin, un orateur. Issu d'une famille équestre, il entama le cursus honorum par la questure en Il acquit sa célébrité en aout en défendant les Siciliens dans leur procès contre Caius Verrès établissant ainsi sa réputation d'avocat engagé contre la corruption. Il suivit les étapes du cursus honorum en devenant édile en puis prêteur en Il accède, comme homo novus au consulat en 63. [...]
[...] Il amène son auditoire à être convaincu de ce rapport harmonieux et de se méfier, par l'expérience de l'épisode Gracqhien, des héritiers de ces démagogues qui continuent à manipuler par la corruption (d'un autre type), les appétits populaires Ce discours représente donc une mise en garde pour ne pas refaire les erreurs du passé. Bibliographie : Cicéron Discours pour Sestius contre Vanitius, Tome XIV, Budé Grimal Pierre, Cicéron, Fayard Nicolet Michel Cicéron, Seuil Nicolet l'ordre équestre à l'époque républicaine, 312-43 avant-J-C, Tome I. Nicolet Les idées politiques à Rome à l'époque républicaine, A-Colin Nicolet Les Gracques, crises agraires et révolutions à Rome, Archives, Michel Rhétorique et philosophie chez Cicéron Rambaud Cicéron et l'histoire romaine. Manuels : David La République romaine, Seuil Martin Chauvot Histoire romaine, Armand Colin, 2003. [...]
[...] Caius et Tibérius ont bénéficié de l'éducation la plus ouverte, avec pour précepteurs des philosophes grecs et des rhéteurs. Ils représentaient en quelque sorte l'élite de leur temps. Ils sont pourtant considérés par la tradition comme des fauteurs de troubles et non comme une solution potentielle. L'épisode Gracquien apparaît comme le début d'une période troublée qui dégénère ans plus tard, en guerre civile. Les guerres, dont la Seconde Guerre punique, bouleversent la démographie, l'économie et la vie rurale de l'Italie du IIe siècle av. [...]
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