Cicéron, "Pro Milone", Plaidoyer pour Milon : commentaire

Résumé du document

Le 18 Janvier de l'année 52 avant Jésus Christ, l'assassinat de Publius Clodius Pulcher pat Titus Annius Milon vient couronner une escalade de violence déchirant la société romaine entre le parti des défenseurs de la plèbe, les populares et celui des optimates défenseurs des intérêts de l'élite sociale et politique romaine. Clodius et Milon, tous deux révélés par le tribunat de la plèbe (Clodius en 58 et Milon en 57) s'opposent en effet par le biais de leurs bandes armées depuis 57, semant le chaos et la terreur dans Rome. A travers cette lutte de pouvoir entre Clodius (soutenu par César depuis 62) et Milon (partisan de Cicéron soutenu par Pompée) s'exprime les antagonismes croissants entre les populares et les optimates. Milon est jugé le 4 avril 52 pour le meurtre de Clodius, le tumulte règne alors à Rome, agitée par les populares dont l'on vient de tuer un meneur. Cicéron assure la défense de Milon dans le texte que nous allons étudier ici : Pour Milon, Pro Milone en latin. (...)

Extraits

[...] En retour Clodius élu tribun pour 58 fait voter une loi qui condamne tout citoyen ayant fait exécuter un autre citoyen sans jugement. Cette loi vise directement Cicéron qui avait agit de la sorte avec les partisans de Catilina lors de sa conjuration en 63. Cicéron est obligé de s'exiler, il reviendra en 57, son retour sera orchestré par Pompée et le vote de la loi autorisant son retour est à l'initiative de Milon tribun de la plèbe en 57. [...]

[...] PLAN Milon le perturbateur Un individu déterminé à tous les crimes Un homme prêt à mettre en pièces la République II) Responsable d'une situation instable La violence politique Les institutions déstabilisées III) Un discours qui laisse transparaître la vision d'un camp La présentation du contexte vue par un seul parti Cicéron et Clodius deux ennemis pour deux factions ( BIBLIOGRAPHIE : - DENIAUX Élizabeth, Rome, de la cité État à l'empire, institutions et vie politique, Hachette, Paris - LE GLAY Marcel, Grandeur et déclin de la République, Tempus, Paris - CELS SAINT-HILAIRE Janine, La République Romaine 133-44 av JC, Armand Colin, Paris - FLAMBARD Jean-Marc, Clodius, les collèges, la plèbe et les esclaves. Recherches sur la politique populaire au milieu du Ier siècle, Mélanges de l'Ecole française de Rome. [...]

[...] Milon est jugé le 4 avril 52 pour le meurtre de Clodius, le tumulte règne alors à Rome, agitée par les populares dont l'on vient de tuer un meneur. Cicéron assure la défense de Milon dans le texte que nous allons étudier ici : Pour Milon, Pro Milone en latin. Cicéron, orateur, homme politique, philosophe et auteur romain du Ier siècle naît à la fin du deuxième siècle à Arpinum dans une province à une centaine de kilomètres de Rome. [...]

[...] Il entame la carrière des honneurs en 76 par une questure en Sicile et après un rapprochement avec les optimates de par son opposition à des populares comme César et Catilina il est élu consul pour l'année 63. C'est sous ce consulat qu'il acquerra son statut de sauveur de la République en empêchant la conjuration de Catilina d'aboutir. En 52 il décide de prendre la défense de Milon pour le meurtre de Clodius, ennemi de longue date de Cicéron de par sa politique populares et des affaires plus personnelles. La partie du texte étudiée ici est extraite d'une version retravaillée ultérieurement par Cicéron qu'il n'a pas prononcée au procès. [...]

[...] Malgré une loi sur la violence que Pompée fit adopter en Février 56, les troubles persistèrent. C'est ainsi qu'en 53, les élections pour les magistratures principales, y compris pour le consulat ne purent se tenir à temps ce que Cicéron évoque quand il dit : il voyait que les comices de l'année précédente avaient été si longtemps retardés qu'il ne lui resterait que quelques mois pour exercer la prêture à la ligne 1. Les élections avaient encore une fois été retardées à cause de la violence des bandes rivales qui empêchaient la bonne tenue des comices. [...]