Ce document est un extrait des chapitres 34 et 35 du livre 37 de l'oeuvre intitulée « Histoire Romaine » (Ab Urbe condita) de Tite-Live.
Tite-Live, né en 59 av. J.-C. et décédé en 17 ap. J.-C. dans sa ville natale de Padoue, est un historien de la Rome antique, auteur de la monumentale œuvre de l'Histoire Romaine. Cette oeuvre relate l'histoire de Rome de ses origines jusqu'à la date de -9 av JC. Mais une petite partie de ces livres seulement nous est parvenus, et certains, par morceaux.
Dans son oeuvre, il se montre critique vis-à-vis de ce qu'il juge comme une décadence de Rome (qui n'a pas encore atteint son apogée) et exalte les valeurs qui ont fait la Rome éternelle. Il valorise donc la force des institutions romaines ; et également celles de l'armée.
[...] Conclusion En conclusion, on a pu voir toutes les informations que nous dévoile ce discours de Spurius Ligustinus retranscrit par Tite-Live, sur le fonctionnement de l'armée romaine. Que ce soit au niveau extérieur : comme le déroulement des dilectus et le fonctionnement de la conscription/qu'au niveau intérieur : l'organisation des légions en manipules, les rangs (hastati principes triarii), les grades (simple centurions ou primipile) et les promotions. Je ne vais pas résumer ce que j'ai déjà évoqué, mais revenir sur deux points plus importants. [...]
[...] C'est au nom de la République romaine que l'on prend les armes (d'ailleurs, Rome ne déclare jamais la guerre sans la justifier par la menace qui pèse sur Rome, c'est donc une position défensive, de défense de l'État Romain). De par ce fait, le citoyen n'est pas mercenaire, il ne combat pas pour l'argent (enfin c'est une notion qui rentre en compte bien sûr dans les récompenses, mais ce n'est pas celle qui ressort) ; non, le soldat romain combat pour l'honneur. [...]
[...] Ces anciens valeureux centurions ne demandaient pas d'être exemptés de la levée ; mais qu'on ne leur accorda pas un grade inférieur à celui qui était le leur. (Or vous admettrez que ça pose problème, puisque seulement deux postes de primipiles en tout et pour tout sont ouverts pour les centurions des deux légions qui se rendraient en Macédoine ; Tite-Live fait donc sûrement une erreur ici et voudrait plutôt parler de centurions des manipules des triarii ; et non pas des primipiles) Au moment où on décida de renvoyer l'affaire au Sénat, un des centurions qui avait fait appel demanda l'autorisation de dire quelques mots au peuple, ce qu'il fit. [...]
[...] La première ligne, à l'avant, est celle des Hastatii (ce sont les soldats les plus jeunes, et les plus fougueux. Mais ce sont aussi les moins expérimentés). La deuxième est composée de Principes (soldat d'âge et de service plus mûrs, plus expérimenté et plus armé). Et la dernière ligne, en retrait, est composée par les manipules des Triarii (ce sont les soldats les plus mûrs et les plus expérimentés, le fleuron des fantassins, celui qui n'agit que lorsque les deux premières lignes sont mises en difficultés). [...]
[...] Un système censitaire est tout de même présent, de telle sorte qu'on n'enrôlait dans l'armée que les citoyens dont le revenu dépassait un nombre requis de cens, autrement dit ; les plus pauvres étaient exclus des levées. Il arrivait également, dans des situations plus rares, que des non-citoyens ou des affranchis soient enrôlés. Spurius Ligustinus, cet ancien centurion, est un citoyen, et il nous le montre clairement. Il appartient donc à une tribu : Crustumina ; et s'identifie comme Quirites, c'est à dire comme citoyen romain. [...]
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