Pisistrate, Athènes, Hérodote, Plutarque, parti pédéis, Alcméonides, alliances politiques, tyrannie, antiquité grecque, Grèce antique
Commentaire de document complet, rédigé sur mesure pour un étudiant en L2 Histoire - UFR HSS UNICAEN (M. Gabriel DE BRUYN)
(...) Dans ce contexte de tensions sociales et politiques, Pisistrate, homme stratège et ambitieux, en profite pour avoir fomenté de multiples stratégies pour prendre le pouvoir et imposer le régime de la tyrannie. Le tyran, selon Pierre Carlier, professeur d'histoire grecque à l'Université Paris Nanterre, s'oppose nettement au roi. La royauté serait la forme correcte de la monarchie alors que la tyrannie en constituerait la « forme dégénérée ». La tyrannie s'exercerait selon 3 caractéristiques : le non-respect des lois, le fait pour les sujets du tyran de subir son pouvoir et enfin, le fait que le tyran ne s'occupe que de son intérêt personnel.
(...)
À la fin du texte, Plutarque indique que malgré les menaces que la tyrannie aurait pu faire peser sur les lois de Solon instaurées au début du VIème siècle, Pisistrate appuya sa tyrannie sur ses lois et s'en fit même le gardien (lignes 24 à 29).
À travers le commentaire de ces textes, il sera possible de répondre à la problématique suivante : de quelles manières Pisistrate a-t-il pu accéder au pouvoir et instaurer durablement la tyrannie à Athènes durant le VIème siècle avant J-C ?
[...] Il est dit dans le texte de Plutarque que Pisistrate s'était appuyé sur l'?uvre de Solon (lignes 24 à 26 - texte b). Alors que de nombreuses personnes issues de l'aristocratie et des couches aisées de la société avaient conseillé à Solon de quitter Athènes, il a refusé de le faire ne craignant pas le menace de Pisistrate (ligne 18 - texte 2). Il est à noter que Solon était déjà assez âgé (ligne 15 - texte il meurt d'ailleurs au alentours de 558 avant J-C avant la mise en place de la troisième tentative de mise en place de la tyrannie qui a débuté aux alentours de 546 avant J-C. [...]
[...] Arrivé à Erétrie, dans le cours de la onzième année, ce fut alors qu'il tenta de recouvrer la force de son pouvoir, avec l'aide de beaucoup de gens, surtout des Thébains et de Lygdamis de Naxos, et aussi de cavaliers qui gouvernaient Erétrie »30. En effet, dans les deux textes d'Hérodote et Plutarque, nous avons finalement peu de détail sur ces avancées territoriales. Ce que l'on comprend ici, c'est qu'en décidant de s'éloigner d'Athènes, Pisistrate avait prévu de reconstruire à nouveau ses forces, en récoltant, hommes, argent et territoires pour lui donner davantage de légitimité encore. Ainsi, il réussit à prendre Athènes pour la troisième fois et installe la tyrannie de manière durable (ligne 60 et 61 - texte a). [...]
[...] C'est notamment grâce à Pisistrate que Lygdamis, a réussi à devenir tyran de l'île de Naxos et à gouverner sur l'île. Ce qui explique le soutien réciproque, que Lygdamis accorde à Pisistrate pour de nouveau conquérir Athènes. Après avoir analysé les stratégies de Pisistrate pour instaurer un nouveau régime politique, il convient dans une dernière partie, d'analyser à travers les deux textes, la mise en place de la tyrannie et ses caractéristiques. III. Pisistrate et la mise en place de la tyrannie A. [...]
[...] Ayant manqué par plusieurs fois de se maintenir au pouvoir, il réussit au de plusieurs années et de deux exils, à s'installer durablement en tant que tyran, sans pour autant en avoir tous les attributs cités dans l'introduction. Son pouvoir s'est révélé être relativement modéré et se rapprocher plus encore de ce qu'on pourrait appelé la démocratie. Mais parler de démocratie pour cette époque reste anachronique, étant donné que la démocratie est crée à Athènes, en 508 avant sous Clisthène, qui succédera à la dynastie des Pisistratides. [...]
[...] Des tensions dans l'élite politique Le texte d'Hérodote précise que chacun des groupes étaient dirigés par des chefs : le parti pédéis est dirigé par Lycurgue, le second parti dit paralien, est dirigé par l'Alcméonide Mégaclés (ligne 2-texte b). Il convient de présenter qui sont ces personnages et ce qui a permis de les placer à la tête de ces partis. Tout d'abord, Mégaclès appartient à un clan (génos) athénien qui a été puissant durant le VIIème et VIème siècle avant J-C en Grèce : les Alcméonides. [...]
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