Les aqueducs dans la Rome antique, d'après un extrait de Frontin (97)

Résumé du document

Aqueduc en latin aquaeductus : conduit d'eau. C'est un ensemble d'installations nécessaires à l'adduction de l'eau dans une zone urbaine ou rurale. Ce terme est plus communément utilisé pour désigner l'ouvrage d'art supportant ce canal au dessus d'une vallée ou d'une rivière.

Le texte que nous allons étudier a été rédigé par Frontin vers 97. De son vrai nom Sextus Julius Frontius, Frontin serait née vers 35 et meurt vers 103 après J.C, ce fût un grand homme politique. En effet, c'était un haut fonctionnaire impérial : il fût nommé deux fois consul, gouverneur de Bretagne de 74 à 78, puis proconsul d'Asie vers 83, enfin il a assumé le poste de Curator Aquarum, à la demande de Trajan en 97, c'est à dire administrateur du service des eaux. Dans son ouvrage, Les aqueducs de Rome, Frontin décrit les aqueducs, leur fonctionnement, leur histoire, les détails techniques et règlements concernant la qualité et la répartition de l'approvisionnement en eau de la capitale romaine.
Dans cet exposé nous allons voir en quoi les aqueducs ont un rôle structurant dans l'espace urbain et dans l'espace rural.
Dans un premier temps, nous verrons comment sont construits les aqueducs, ensuite nous étudierons leur rôle social enfin, nous verrons en quoi les aqueducs sont des éléments de domination.

Extraits

[...] Les aqueducs dans la Rome antique Aqueduc en latin aquaeductus : conduit d'eau. C'est un ensemble d'installation nécessaire à l'adduction de l'eau dans une zone urbaine ou rurale. Ce terme est plus communément utilisé pour désigner l'ouvrage d'art supportant ce canal au dessus d'une vallée ou d'une rivière. Le texte que nous allons étudier a été rédigé par Frontin vers 97. De son vrai nom Sextus Julius Frontius, Frontin serait née vers 35 et meurt vers 103 après J.C, ce fût un grand homme politique. [...]

[...] Ex : aqueduc Anio Vetus construit en -272 après la victoire sur Pyrrhus. Deuxièmement, la ressource puisée, à savoir l'eau est pompée à la campagne pour servir les intérêts de la cité. C'est le cas au début de l'existence de Rome, lorsque les Romains dominent uniquement le Latium et l'Italie centrale, et qu'ils construisent des aqueducs de 63 km de long comme l'Anio Vetus. On peut donc dire que la province rurale soumise doit non seulement participer au financement d'un projet qui lui apporte quasiment rien, et qu'en plus, elle doit alimenter en eau la ville. [...]

[...] Celle-ci est à la charge des curatores aquarum dont les fonctions n'étaient limitées que par la volonté de l'empereur. Il y en a eu 15 en tous à Rome. Cette personne était toujours de rang consulaire, c'est-à-dire des anciens consuls. Leur charge consiste à faire en sorte que l'eau ne manque pas dans la cité. Pour cela, ils gèrent l'ensemble du réseau se trouvant dans leur juridiction. Ainsi, ils doivent réparer les dégradations liées à l'usure. L'entretien des aqueducs a une importance capitale, car cela permet d'améliorer les débits sans faire de grands travaux. [...]

[...] Les aqueducs entraînent donc un mouvement d'acculturation dans les provinces soumises à Rome. Les villes dominées par Rome n'hésitent pas à copier celle-ci, d'abord pour plaire à leurs maîtres, mais surtout pour obtenir d'eux plus de droits pour leurs cités respectives (réf : droits latins, Pérégrins, colonies, et autres statuts). Ceci provoque une diffusion de la culture romaine, mais aussi de son mode de vie, lié à l'usage de l'eau (réf : les thermes romains ne sont pas de simples piscines, mais des lieux de rencontre, de sport bref des lieux où se tisse le lien social). [...]

[...] La plus usitée est celle des ponts superposés, de hauteur le plus souvent décroissante, les piles supérieures étant normalement posées sur l'axe des piles inférieures. Les ponts ainsi construits ont deux ou trois étages. Mais on peut également lutter contre la déformation des arches par l'insertion d'entretoises à une certaine hauteur. Cette technique des arches entretoisées est relativement fréquente sur les petits ponts servant à franchir un ravin profond, mais elle est aussi utilisée sur les grands ponts, à condition qu'ils ne soient pas trop élevés. [...]