Anabase, Alexandre le Grand, Arrien, Opis, troupes macédoniennes, discours, Grèce antique, sédition, noces de Suse, art oratoire, manichéisme, révolte de Thèbes, Philippe II, Ptolémée Lagide
Le passage étudié est le discours d'Opis qui est un discours d'Alexandre le Grand à son armée, prononcé en 324 av. J.-C à la suite d'une mutinerie qui éclate à cause de la direction orientaliste que prennent l'empire et les noces de Suse. Une série de mesures faisant penser à l'écartement des Macédoniens de l'armée laisse les phalangistes mécontents. Le discours d'Alexandre doit donc calmer la sédition, ce qu'il réussit à faire. Dans ce discours, Alexandre retrace les origines de l'empire et ce qu'il a fait pour les Macédoniens. Le discours d'Opis se situe à la fin du règne d'Alexandre puisqu'il se situe l'année avant sa mort.
[...] De plus, les phalangistes macédoniens sont les soldats d'origine de la conquête d'Alexandre et certains ont sûrement connu Philippe II. Ramener l'empire d'Alexandre à son père est une marque de repère pour ses soldats. Justement, Alexandre revient sur les mérites de son père à la ligne 9 il « vous a rendu capables de combattre avec succès ». Il fait ici référence aux réformes militaires de Philippe II qui ont donné à la Macédoine une armée efficace. C'est notamment avec Philippe II que se met en place la phalange macédonienne qui fait le succès d'Alexandre. [...]
[...] En retraçant les conquêtes, Alexandre veut rappeler la position des macédoniens qui sont ceux qui contrôlent et dominent l'empire. Cependant, l'expansion de l'empire est aussi source de compromis. En effet, la soumission des différents peuples a dû s'accompagner d'une intégration dans l'empire d'Alexandre pour les satisfaire et éviter les révoltes et favoriser la « reddition » (l.33). Alexandre ne peut pas se comporter en tyran en rendant esclaves les Perses au risque de faire naître chez eux le même sentiment de revanche qu'ont eu les Macédoniens face aux cités grecques. [...]
[...] D'abord, Arrien situe le discours dans la ville d'Opis, ce qui n'est pas le cas des autres historiens qui le situent à Suse. Cette différence provient encore une fois des sources d'Arrien qui sont différentes d'autres historiens. En effet, Arrien n'utilise pas Clitarque mais le préfère à Aristobule et Ptolémée Lagide. Aristobule à l'avantage d'avoir directement participé aux campagnes d'Alexandre. Il écrit l'histoire d'Alexandre au moment d'une campagne de dénigrement du personnage et Aristobule, alors âgé, décide de rédiger un ouvrage pour rétablir une forme de vérité. [...]
[...] Anabase, Livre VII - Arrien (340 à 345 après J.-C) - De quelle manière le discours d'Opis montre la volonté d'Alexandre de retrouver de bons rapports avec ses troupes macédoniennes ? Introduction Le document est un extrait du livre VII de l'Anabase écrit par Arrien. Le récit raconte les campagnes militaires d'Alexandre. Arrien est né vers 105 à Nicomédie et mort vers 180. C'était un romain mais qui écrivait en grec, montrant son intérêt pour la période hellénistique. C'est un historien qui étudie à Rome et qui est entré à la cour d'Hadrien. [...]
[...] Ptolémée a une bonne réputation chez les historiens modernes, malgré le fait qu'il laisse des silences et qu'il peut mentir si cela peut servir son pouvoir. Ces deux sources, malgré leurs défauts, sont de bonne qualité. Dans son travail, Arrien se distingue de la Vulgate d'Alexandre qui réunit les historiens qui prennent pour source Clitarque, qui fait l'éloge d'Alexandre. On peut aussi ajouter aux sources d'Arrien, Néarque, qui est un compagnon d'Alexandre et qui participe au mariage de Suse d'Alexandre, se mariant lui-même. Il est donc fort probable qui Néarque était présent lors du discours d'Alexandre à Opis. [...]
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